mercredi 24 août 2011

L'AFFAIRE DSK RELANCE T-ELLE LA LUTTE FEMINISTE ?

Je ne vais pas m'exprimer sur l'affaire DSK, chacun a son avis sur la question sans avoir jamais eu les éléments d'un dossier complexe et qui ne regarde que la justice. Par contre, cette affaire a permis à de nombreux mouvements féministes de s'exprimer sur la question, parfois avec violence et véhémence sur les rapports Homme/Femme, la place de la Femme dans notre société actuelle et surtout le fait que la Femme est toujours asservie aux pulsions sexuelles de l'homme en étant une sempiternelle "victime".
Je pensais jusqu'à cette affaire médiatique que les temps avaient changés...les femmes ont acquises au fil des siècles, une autonomie sentimentale, sociale, professionnelle, financière et sexuelle.
Nombreux sont les témoignages dont les magazines se font la vitrine: la femme est désormais libre et libérée. Le couple a évolué aussi en même temps et nombreux sont aussi les exemples que les femmes ont développé leur côté masculin (prise de pouvoir au sein du couple ou en entreprise ou postes à responsabilités y compris dans le domaine politique) et que les hommes ont découverts leur côté féminin (congés paternité,  s'investissent dans l'éducation des enfants, attachent de plus en plus d'importance à leur aspect physique et ont découvert une sensibilité qu'ils ne soupçonnaient pas eux-mêmes).
Je pensais naïvement sans doute que les rapports hommes/femmes devenaient de plus en plus égalitaires, dans le respect de l'autre sexe et en toute autonomie psychologique.
A mon grand étonnement, il n'en est rien si j'écoute ses mouvements féministes. Il existe des poches de résistance d'ici et de là, nous expliquant à corps et à cris que la Femme est toujours esclave, soumise, victime et non reconnue dans son statut social.
Et quand j'écoute ses discours virulents, j'ai la sensation de retourner des siècles en arrière.
Quelle désillusion cruelle pour celles qui pensaient être libres et l'égal de l'homme.
En proclamant que: " tous les hommes sont des salauds, avides de sexe, de pouvoir et d'argent.  Qu'ils restent des prédateurs pour la pauvre femme qu'elles sont", ces associations féminines maintiennent les femmes vers le bas, leur rappelant qu'elles sont et resteront des victimes quoiqu'elles fassent.
Au lieu de se servir de la réussite de femmes pour les emmener vers le haut, elles entretiennent les échecs des autres en les amplifiant. Elles n'aident pas les femmes, elles les desservent. Les mots, les moyens qu'elles utilisent sont les mêmes que ceux contre qui elles luttent.
Si vous êtes pour la paix, prenez part à une marche pacifiste. Ne manifestez pas contre la guerre en employant les mêmes mots et moyens car vous n'attirerez à vous...que la guerre.
En s'insurgeant contre la toute puissance de l'homme (qui est une croyance d'enfant), elles ne font que l'alimenter et l'amplifier dans l'inconscient des femmes et les maintiennent dans leur état de "victimisation" sinon, à quoi serviraient ces associations?

Je me pose aussi des questions:
Pourquoi certaines sont elles assujetties à la moquerie, désobligeance, non respect, violence, et plus grave au viol et pourquoi d'autres ne le sont-elles jamais au cours de leur vie?
Pourquoi des femmes réussissent dans leur vie sans avoir eu à renier leur condition féminine et que d'autres échouent ? 
Parce que cela fait partie de leur scénario de vie, de leurs choix inconscients, de leurs croyances sur l'autre sexe, sinon toutes les femmes seraient encore asservies aux hommes.

Eric BERNE (le théoricien père de l'analyse transactionnelle et psychiatre) parle de nombreux jeux psychologiques dont les jeux sexuels. Et l'un d'entre eux se nomme "Au viol" et ce jeu inconscient je précise se joue afin de confirmer ses croyances et son scénario de vie. Je ne parle pas des femmes victimes qui vont malheureusement un jour croiser sur leur route un psychopathe ou un détraqué sexuel mais de celles qui un jour sont importunées ou violentées par un homme qu'elles connaissent ou de leur entourage.
" Au viol" c'est un jeu qui consiste à avoir une attitude séductrice, voir provocante ou une attitude ambiguë, une invitation déguisée, non-dite et au moment où l'autre répond à ce qu'il pense être (à tort) une invitation, celui-ci est repoussé, provoquant pour l'un et l'autre un bénéfice négatif. Pour elle, celui d'être importunée, pour lui celui d'être rejeté. La loi condamne fort heureusement ceux qui ne savent pas se contrôler et ceux qui obligent l'autre à une relation sexuelle non consentie et parfois la loi reconnaît aussi une part de responsabilité de celle qui a joué inconsciemment à un jeu de séduction malsain, mais de cela, la "victime" ne peut le reconnaître puisqu'elle n'a pas pris conscience à aucun moment de sa propre attitude.
Ce jeu grave provoque souvent une réaction très violente des deux protagonistes.
Il arrive parfois, qu'une relation qui au départ est consentie devienne par des mots ou des gestes déplacés, allant à l'encontre de ce que l'autre peut faire, une relation non consentie.
Il arrive aussi qu'une relation consentie ne le soit plus après l'acte pour des raisons propres aux intérêts de la victime. 
Ce jeu est un piège redoutable, combien de célébrités se sont fait piéger ?
Alors, de grâce, laissons la justice faire son travail car ce serait une méconnaissance de ne pas admettre que les femmes au même titre que les hommes, puisqu'elles sont aussi humaines, jouent psychologiquement pour se prouver à elles-mêmes qu'effectivement "tous les hommes sont des salauds".

Nous ne sommes pas victimes par hasard et nous le sommes souvent de nous-mêmes alors posons nous la question: "Pourquoi cela m'arrive-t-il à moi?", "Qu'est-ce qui a provoqué cela?", "Que puis-je faire pour que cela ne recommence jamais?"

Au lieu de ce travail constructif sur soi, certains brandissent le drapeau de la lutte féminine, de la lutte des classes, de la lutte des minorités et ne règlent pas le problème mais attisent les violences, les rancoeurs, les croyances sur soi et sur l'autre.
Elles n'aident pas les victimes à s'en sortir et à guérir de ce profond traumatisme mais les maintiennent dans cet état de victimisation pour mieux les instrumentaliser.

La guerre des sexes n'a plus lieu d'être car la femme est bel et bien devenu l'égal de l'homme dans une relation égalitaire et autonome...le reste est une affaire de justice et de psychologie.

Chaleureusement
Christophe GEORGIN

           

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire