mardi 13 septembre 2011

LES 5 AXES DU BONHEUR: L'AMOUR (2)

Ah ! L'amour ! Qui n'a jamais souhaité pour lui-même le grand Amour, le beau, le pur?
Si je faisais un sondage sur les 5 axes du bonheur, je ne pense pas me tromper en disant qu'il serait en tête dans les voeux du bonheur. Mais voilà, combien se plaignent de ne l'avoir jamais rencontré ou de vivre des relations désastreuses à répétition?
Alors, pourquoi est-il si difficile de trouver et de vivre le grand amour?
Voici quelques pistes de réflexion:

1) S'aimer soi-même
Il me semble difficile d'être aimé d'une autre personne si nous ne nous aimons pas soi-même. Dans les articles précédents "Pourquoi j'attire les salauds?", j'explore les raisons pour lesquelles ça ne marche pas.
Si nous estimons être OK (estime et confiance en soi) et que les autres sont OK (estime et confiance en l'autre), alors nous entrons dans une relation positive et égalitaire, une relation gagnante.
Par contre, si nous estimons être NON OK vis-à-vis de soi et que l'autre est OK: Nous entrons dans une relation de dépendance affective où l'autre prend le dessus sur nous. Et nous risquons fort d'attirer à nous un "sauveur" qui va se révéler ensuite être un persécuteur.
Si nous estimons être OK, et l'autre NON OK: Nous entrons dans une relation de domination où nous sommes le persécuteur, ou une relation médicament, thérapeutique où nous allons nous placer en "sauveur" et risquons fort un jour d'être quitté ou de se lasser de "sauver" l'autre.
Enfin, si nous estimons être NON OK et l'autre NON OK:  Je vous laisse imaginer la relation entre deux personnes négatives et dépressives...

2) Être Autonome:  C'est à dire avoir la conscience claire dans l'ici et maintenant, utiliser nos cinq sens, avoir des impressions sensuelles. Être en conscience, c'est ne pas interprèter ou filtrer la réalité à travers nos croyances enfantines, nos peurs.
C'est être spontané: avoir la capacité de choisir parmi des options de sentiments, de pensées et de comportements. Exemple: Ne pas remplacer une émotion par un sentiment parasite ou une autre émotion. Une personne triste ne va pas pleurer mais se fâcher et devenir violente. Être spontané, c'est réagir librement et à bon escient devant chaque situation ou stimuli.
C'est être dans l'intimité avec l'autre: à savoir être en partage de sentiments et de besoins entre vous et l'autre. C'est être authentique avec l'autre: ne pas avoir peur de lui dire ce que vous ressentez réellement en vous et lui faire part de vos besoins, sans critique ni jugements à son égard.
Quand nous sommes autonome, il n'y a pas de jeux psychologiques qui usent le couple et engendrent les conflits,  il n'y a pas de non-dits qui anesthésient et plombent la relation.
Nous sommes dans une relation vraie, authentique, égalitaire.
ÊTRE AUTONOME NE VEUT PAS DIRE ÊTRE INDÉPENDANT.

3) Ne plus croire aux contes de fées ou autres croyances: Je vais vous faire une révélation douloureuse: Les princes charmants, les princesses n'existent que dans notre imaginaire d'enfant et non dans la réalité. Évidemment allez-vous me répondre ! Alors, pourquoi être toujours à la recherche de l'homme, de la femme idéale qui n'existe que dans votre imaginaire ? Je ne connais personne de parfait en ce monde, par contre, je connais une quantité impressionnante de belles personnes au sens psychologique.
A l'inverse, inconsciemment, si pour vous tous les hommes sont des salauds ou les femmes des salopes, bien évidemment, vous n'attirerez à vous que des personnes négatives, néfastes qui ne seront là que pour confirmer votre croyance et votre scénario de vie.

4) Injonction parentale "Ne sois pas proche ":
Elle implique une interdiction de proximité avec les autres sur un plan affectif. Elle est exprimée non verbalement  par des parents qui ne se touchent pas ou ne s'embrassent pas ou rarement devant leurs enfants et ne touchent et n'embrassent pas ou peu leurs enfants. Ou verbalement en ne disant pas à l'autre, ses sentiments d'amour et de protection. Il est interdit d'exprimer ce que l'on ressent.
Elle peut-être exprimée aussi à l'enfant dans des messages ravageurs dans le style: "Ne fais jamais confiance aux hommes, tous les mêmes, les hommes font souffrir les femmes " ou " Méfies-toi des personnes que tu ne connais pas " ou " Trop honnête ou trop beau pour être vrai " etc...

5) Ne plus "jouer" psychologiquement:  Les jeux sont nombreux et sont INCONSCIENTS, répétitifs, aboutissent toujours à un bénéfice négatif pour les protagonistes et se jouent à différents degrés (voir l'article précédent sur les jeux psychologiques). Nous jouons tous pour confirmer notre scénario de vie, nos croyances et notre position existentielle. Les jeux les plus courants au sein du couple sont:
- Maintenant, je te tiens salaud: Supporter l'autre sans rien dire, ne pas se positionner puis changer brutalement d'attitude en vidant son sac de façon très agressive ou en le quittant.
- Sans toi: Se plaindre sans arrêt, sans toi, j'aurais pu faire ci ou ça...et le jour où l'autre lui donne l'opportunité de le faire, la personne refuse, trouve des excuses, et se fâche.
- Le Tribunal:  C'est critiquer l'autre ou dévoiler les défauts de l'autre devant les autres lors d'un repas entre amis ou en famille par exemple.
- Défauts: Chercher à attirer l'attention sur les défauts ou imperfections de l'autre pour masquer les siens.
- Tu vois bien comme j'ai essayé: Malgré tous les efforts consentis vis-à-vis de l'autre, malheureusement l'autre n'est pas assez ceci ou cela, ou trop ceci ou cela, et ne peut faire autrement que le quitter.
- L'alcoolique: A cause de toi, de ton attitude, je bois et quand je bois tu me le reproches et du coup, je bois pour noyer mon chagrin.
- Femme frigide, éreintée: A répétition, j'ai la migraine, je suis fatiguée, stressée. La personne se refuse à toutes relations "intimes" et/ou sexuelles et va reprocher à l'autre de l'avoir quitté ou trompé ou délaissé.

Exemple d'un jeu conjugal: SANS TOI


Connaître et vivre L'AMOUR, c'est s'aimer et s'accepter avant tout, afin d'aimer et accepter l'autre.
C'est vivre une RELATION ÉGALITAIRE, AUTONOME, AUTHENTIQUE, INTIME.

Chaleureusement à vous
Christophe GEORGIN   

13 commentaires:

  1. Très intéressant article, une phrase retient mon attention: "ÊTRE AUTONOME NE VEUT PAS DIRE ÊTRE INDÉPENDANT" ... Et bien comment peut on être autonome si on est dépendant ??
    Je veux dire par exemple: si l'un des deux conjoint est dépendant affectivement et/ou financièrement de l'autre, je ne crois pas qu'il puisse être complètement autonome car il risque alors de se jouer des jeux psychologiques: type "sans toi" ou autres je pense ... lié à l'argent ramené par l'un seul des deux par exemple ...
    De même pour un enfant dépendant de ses parents ou le contraire d'ailleurs ...
    Dans ce cas, je suis perplexe ...

    Bien cordialement,
    Mireille

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  2. Je m'explique :)Souvent, les personnes pensent qu'être autonome veuille dire aussi être indépendant. Un handicapé physique est dépendant des autres du fait de son handicap mais peut-être tout à fait autonome (conscience claire-spontanéïté-intimité). Un adolescent est dépendant (financiérement) de ses parents et peut-être parfaitement autonome en dehors de l'aspect financier. Nous pouvons être indépendant et ne pas être autonome (dépendance affective par exemple).
    Ais-je répondu à votre question Mireille ?
    Chaleureusement
    Christophe

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  3. A commeuneévidence: Le Défi: c'est nous-même :)
    Chaleureusement
    Christophe

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  4. Merci pour la réponse, on peut effectivement être indépendant et non autonome je pense.. maintenant je ne suis pas sure, de mon point de vue, qu'on puisse être autonome si l'on est pas indépendant ...il est difficile de prendre une décision pour un achat par ex quand on ne gagne pas sa vie car elle implique l'autre: la personne qui ramène l'argent (et impliquer l'autre ne me semble pas autonome)??
    Une personne qui touche le rmi ou rsa est dépendante de l'état: est elle vraiment totalement autonome ?? Selon moi l’autonomie passe par l'indépendance "affective" et également "financière" et peut etre d'autres auxquelles je ne pense pas.
    Pour certaines personnes (certains praticiens "psy")l'autonomie se situe justement à l’indépendance financière justement: un enfant est autonome à partir du moment où il peut gagner sa vie et n'a plus besoin de ses parents pour subsister .... Je pense qu'il s'agit là encore d'une histoire d'écoles ;)

    Bien Cordialement,
    Mireille

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  5. Selon Eric Berne, le théoricien et père de l'Analyse Transactionnelle. Etre Autonome (conscience claire, spontanéité et intimité) c'est se libérer de son scénario de vie. C'est avoir un comportement, pensée ou sentiment en réaction à la réalité ici et maintenant, plutôt qu'une réaction à des croyances scénariques, méconnaissance et sentiments parasites. Dans votre exemple: une personne touche le RSA et donc dépendante des aides de l'état. Si cette personne fait le nécessaire pour ne plus dépendre un jour du RSA, elle est autonome même en attendant. C'est effectivement une définition d'un des courants psy parmi d'autres.
    Chaleureusement
    Christophe

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  6. Bonjour !
    j'aurais une opinion plus tranchée.
    A mon sens, nous avons tous une autonomie, de part le fait d'être séparé d'une façon ou d'une autre, ne serait ce que par le corps physique. Nous sommes tous autonomes.
    Par contre on parle beaucoup trop d'indépendance; cela nous a amené à faire une révison de ce concept qui ne tient pas dans la pensée écologique où tout est relié peu ou prou dans un même tout. Nous sommes tous interdépendants dont dépendants les uns des autres, d'une façon plus ou moins visible bien sûr.
    Elisandre

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  7. Bonjour, pourquoi ne pas accepter et surtout, pourquoi critiquer qu'en couple, que chacun puisse être dépendant de l'autre affectivement, instinctivement, on recherche chez l'autre ce qui nous fait défaut, c'est en mon sens, ce qui fait un couple, deux êtres qui se complètent. Si on n'apportait rien à son conjoint, l'amour serait-il encore au rendez-vous ? Chacun a besoin de l'autre pour "être", pourquoi est-si mal vu d'être dépendant affectif de l'autre ?

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  8. Qui peut dire qu'il n'a "besoin" de personne pour vivre, pour être heureux ?

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    1. Réponse Moi, car de nos jours moderne, environ 80% des relations sont basées sur l'avoir, le paraître et la situation sociale. Un peu extrême peut-être ce qui suit : On n'a jamais vu un(e) Magistrat(e)et ou un(e) député(e) se marié(e) avec un éboueur ou un gardien de nuit !!!! N'exerçant je le précise au aucune des deux dernières professions.

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  9. Bonjour Elisandre,

    La notion d'autonomie au sens intra-psychique (et non physique) est malheureusement confondue avec l'indépendance.Exemple: Un psychopathe, ou autre psychopathologie, n'est pas autonome du tout et indépendant.
    Vous parlez, il me semble de physique quantique. Même si nous sommes reliés au niveau inconscient les uns aux autres, cela ne nous empêche nullement d'avoir notre propre systéme de pensée et donc d'être autonome tout en étant co-dépendant (inconsciemment)des autres.
    Chaleureusement
    Christophe

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  10. Bonjour Cath,
    Je ne critique pas la notion de couple. Je connais des couples (le mien aussi)qui sont parfaitement heureux, aimant et autonome. Oui, nous recherchons en l'autre ce qui nous fait défaut(manque),cela crée un déséquilibre puisque l'une est là pour combler le manque de l'autre. On appelle cela une relation symbiotique, puisque 2 personnes ne font alors plus qu'1 au sens psychique. Par contre, 2 personnes parfaitement autonomes (et pourtant co-dépendantes financiérement, matériellement, affectivement)peuvent s'aimer de façon saine,authentique sans combler de manque.
    Je reprendrais cette citation de St Exupéry:
    " Aimer, ce n'est pas se regarder l'un l'autre, c'est regarder ensemble dans la même direction."
    Chaleureusement
    Christophe

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  11. Bonjour, mais qui peut dire qu'il n'a aucun manque, aucune faille ?
    Ce que tu décris, pour moi, est un peu un "amour idéal", utopique même, bien sûr que ce serait parfait comme relation si tout se passait comme tu le dis, mais qui peut se targuer de vivre cet amour-là ?

    Oui, aimer c'est regarder ensemble dans la même direction mais en gardant chacun ses propres perceptions.

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