lundi 18 mars 2013

Das Auto, das deutsche Gelingen

A tous les salariés de RENAULT, de PSA et GOODYEAR et autres: 
Englués dans des conflits syndicaux et sociaux sans fin, voilà une nouvelle outre-Rhin qui fait l'effet d'une bombe et qui devrait vous faire réfléchir:




BMW: 7 630 € de prime soit 2,5 fois leur salaire mensuel ( 3052 € ) pour les 77 000 salariés.
VOLKSWAGEN: 7 200 € de prime à 100 000 salariés.
MERCEDES: 3 200 € de prime à  130 000 salariés.
AUDI:  8 251 € de prime.
PORSCHE:  7 600 € de prime.

Et vous ?  RENAULT: Sauf erreur de mes sources: 1 000 € versé en 3 fois en Prime de participation + prime d'ancienneté, prime de transport, prime pour incommodités d'horaires, paniers repas, chèques vacances, chèques noël, + congés supplémentaires sur ancienneté,  35h00, RTT,  + 25 j de CP + 11 jours fériés + j'en oublie peut-être encore... Vous touchez en faisant les comptes entre 13 et 14 mois de votre salaire mensuel en temps normal. 

                PSA:  A part des fermetures de sites et plans sociaux... difficile de trouver des infos fiables mais comme chez RENAULT, les mêmes primes et avantages sociaux existent.

Pourquoi n'avons-nous pas en France de telles primes ? Pourquoi nos voitures qui sont pourtant moins chères se vendent-elles moins que les autres ?  Pourquoi nos voitures haut de gamme n'attirent-elles pas la clientèle de luxe ? Pourquoi ça marche de l'autre côté et pas chez nous ?
Il serait temps de vous poser très sérieusement ces questions avant de perdre définitivement vos emplois.

J'entends les syndicats me dire déjà: parce que nos patrons et actionnaires s'en mettent plein les poches
Chez-PSA-Philippe-Varin-a-presque-triple-son-salaire-en-2010-
 Le salaire de Carlos Ghosn
 Le salaire de Philippe Varin  

Si ces deux PDG  sont de ignobles incompétents qui vous ont emmenés droit dans le mur à cause d'une mauvaise gestion financière, d'une mauvaise stratégie commerciale et marketing et qu'ils vous font payer leurs erreurs aujourd'hui, alors pourquoi n'avoir jamais réclamé leur départ (démission ou licenciement) comme principale revendication de vos actions syndicales au lieu de réclamer encore et toujours plus de salaires, de primes, d'avantages sociaux pour vous-mêmes en dénonçant leur propre salaire ?

L'heure de travail en Allemagne représentait en moyenne un coût de 26,30 euros contre 24,40 euros dans l’Hexagone. Quatre ans plus tard, la situation s’était inversée : 27,80 euros en Allemagne contre 28,70 en France.
comment-l-allemagne-s-adapte-a-la-crise. 

La Société Générale compare également la hausse annuelle moyenne des coûts salariaux dans les principaux pays de la zone euro. Les salariés allemands y apparaissent comme les moins bien lotis avec une progression moyenne de 1,5% par an depuis 2000 contre 3,2% en France, 3,5% en Belgique, 3,6% en Grèce et 3,8% au Portugal.
Combien coûte en moyenne un salarié en France ? 34,5 euros de l’heure affirme la Société Générale dans une étude comparative européenne. Un tel salaire (charges patronales et salariales ainsi que les autres coûts salariaux compris) place les Français au deuxième rang dans la zone euro, derrière les Belges (38,80 euros).
les-salaries-francais-et-belges-sont-les-mieux-payes-de-la-zone-euro    

Les Allemands sont moins bien payés (par rapport au taux horaire du salaire), la durée moyenne hebdomadaire de travail y est de 41h00 contre 35h00 en France et ils ont moins d'avantages sociaux mais ils ont des primes conséquentes. Il faut choisir...

Alors, trop de charges salariales et patronales en France ? Trop d'impôts en tous genres ? La réponse est sans aucun doute: OUI ! La France se plaint de son manque de compétitivité (coût horaire du travail, de fabrication) et nous ne trouvons pas d'autres solutions que d'augmenter encore et encore les impôts et charges sur le travail.
Si cela ne s'appelle pas un suicide collectif, je ne sais pas ce que c'est...
Pourquoi avoir voté alors pour un gouvernement anti-entreprise et par voie de conséquence, anti-création d'emploi ?

Mais ce qui me choque par dessus tout, c'est le manque d'implication, d'adhésion des salariés de Renault et PSA pour leur enseigne. Quand j'entends les syndicalistes et grévistes, ils ne défendent pas leur marque, mais leur emploi, leur salaire et pour moi cela fait une grande différence dans l'inconscient des acheteurs.
Comment puis-je acheter une voiture dont ceux qui la fabriquent ne sont pas fiers ?
Comment puis-je faire confiance à un constructeur dont les salariés sont en guerre continuellement contre lui ?
Comment puis-je faire confiance à la qualité et savoir-faire d'une marque qui est constamment en grève ?        
Je préfère payer plus cher et avoir moins de soucis par la suite...

Je prends un autre exemple: je suis allé faire des achats dans un magasin et là, je tombe sur une salariée sympathique mais en colère. En totale confiance, elle me parle de tout ce qui ne va pas dans son entreprise.
Ne travaillant pas dans cette entreprise, je ne peux pas savoir si elle dit vrai ou pas mais je retiens néanmoins une chose: la direction n'est pas sympa du tout et sincèrement je n'ai plus envie moi aussi de leur faire plaisir.
Je repose mes achats et repars sans rien me promettant de ne plus y remettre les pieds.
Je ne vais pas cautionner une mauvaise entreprise qui maltraite ses salariés.
Et bien, pour Renault et PSA, c'est la même chose. 

Beaucoup se sont émus des propos scandaleux du PDG de TITAN à GOODYEAR, si la forme est provocatrice et discutable, le fond est bien la dénonciation d'une entreprise et de ses salariés.
Quand j'ai vu et entendu des syndicalistes et ouvriers, tout sourire faire part de leur contentement d'avoir fait échouer depuis 5 ans tous accords de restructuration, de réorganisation de l'entreprise. De se contenter de 3h00 de travail par jour, par manque de productivité, à cause de leur refus obstiné et idéologique et ce, tout en gardant leurs acquis sociaux , il faudrait effectivement être fou pour reprendre cette entreprise avec de tels salariés.
Et maintenant, ces mêmes syndicalistes crient au scandale sans se rendre compte qu'ils ont tué leur entreprise en véhiculant cette attitude ! 

Vous, salariés, collaborateurs, vous êtes les PREMIERS VECTEURS de l'image DE MARQUE de votre propre ENTREPRISE.
Quelques soient vos raisons, dire du mal de son entreprise à l'extérieur, être constamment en grève à l'intérieur, en représentation syndicale et populaire, affaiblit grandement son image de marque et la confiance de vos clients. En affaiblissant l'image de votre entreprise, vous menacez votre propre emploi. 
Nous ne pouvons pas être fiers de votre marque si vous ne l'êtes pas vous-mêmes.
Au lieu de défendre vôtre seul intérêt contre votre entreprise, défendez l'intérêt de votre entreprise pour votre propre intérêt en acceptant ce que les Allemands ont accepté pour conserver leur emploi et faire croître leur entreprise (flexibilité, mobilité, horaires, salaires, chômage partiel ) et surtout la fierté et l'engagement vis-à-vis de leur marque. 
Ils en sont aujourd'hui reconnaissants envers leurs employeurs et récompensés. En France, vous gueulez et finissez par être licenciés. 
C'est une question de choix et de responsabilité.   
Bonne nouvelle, il me semble que certains syndicats chez RENAULT aient retenu la leçon et compris.    

Cordialement
Christophe Georgin

6 commentaires:

  1. Si les ouvriers allemands ont perçu des primes substantielles, c'est en grande partie grâce aux ouvriers chinois qui, en travaillant sans moufter pour des clopinettes, assurent aux firmes allemandes de confortables profits (source 'Le Monde').

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  2. En 2012, IG Metall, le plus gros syndicat d'Europe a appelé à la grève pour obtenir des augmentations de salaire. Et quand IG Metall, appelle à la grève, le patronat allemand sait ce que ça veut dire : ce sera une grève suivie et longue, car son bas de laine permet à ce syndicat de soutenir les ouvriers. Alors, après, quand on me dit : 'aime ton travail et ton patron, petit, et tout ira bien', je tousse !

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  3. Bonjour,

    Si les salariés n'aiment pas leur entreprise, leur leader et leur propre travail, je vous pose cette question: Pourquoi restent-ils ? Pourquoi ne changent-ils pas de métier ? d'entreprise ? Parce qu'ils ne peuvent pas faire autrement ? Bien sûr que si, tout le monde a le choix de sa propre vie. Faisons gréve pour demander une augmentation de salaire, pensez-vous que cela va après obtention, leur faire aimer vraiment leur travail et leur entreprise ? Une prime annuelle conséquente sur les résultats de l'entreprise, donc le travail qu'ils ont fourni, marque beaucoup plus les esprits qu'une simple et modeste augmentation de salaire qui passera inaperçue avec le temps, ne pensez-vous pas ?
    Cordialement à vous
    Christophe

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  4. Vos arguments (qu'aucune donnée chiffrée ne démontre) peuvent aisément être pris à contre-pied : pensez-vous réellement qu'en instaurant la flexibilité, le chômage partiel, et des baisses de salaire, le patron prouve qu'il aime ses ouvriers ? Et s'il ne les aime pas, pourquoi reste t'il ? Lui aussi a le choix de sa propre vie.
    Pour information : cette approche donne parfois de bons résultats, mais il y a de beaux ratages, et il n'est pas prouvé que la flexibilité influence la courbe du chômage.
    Loin de moi l'idée de prôner ici la lutte des classes. Seulement de rappeler que ce sont par des actions collectives (négociation, mouvements sociaux, lois ...) que le sort des travailleurs s'est amélioré, et non pas par des histoires d'amour, dont chacun sait qu'elles finissent mal, en général.

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  5. Bonjour,

    A votre avis, quel est le but d'une entreprise et d'un dirigeant ?
    Si demain vous créer votre entreprise, c'est pourquoi ? Le fun ? Parce que vous ne savez pas quoi faire ? Ou réussir et gagner de l'argent ?
    Si le patron considère ses salariés, il offrira ce qu'il faut pour les garder sinon il prend le risque de perdre ses meilleurs éléments au profit de la concurrence.
    Si pour une raison ou une autre, l'entreprise périclite, perd de l"argent, le dirigeant à qui l'entreprise appartient puisque c'est bien lui qui l'a créé, a tout à fait le droit et le choix de prendre les mesures nécessaires ( flexibilité, chômage partiel, plan social de restructuration) pour sauver son entreprise ou bien se déclarer en dépôt de bilan.
    Au lieu de parler de lutte des classes, parlons plutôt de collaboration constructive où chacun à sa place et son rôle à jouer.
    C'est au prix de cette collaboration entre dirigeants et salariés qu'une entreprise va survivre en étant compétitive et rentable et préserver ainsi le travail de chacun.
    Il ne s'agit point d'une histoire d'amour mais d'une question de responsabilité de tous les acteurs de l'entreprise.

    Cordialement

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  6. Ce n'est pas à moi qu'il faut parler de 'collaboration constructive'. Je vous suggère fortement d'aller en parler aux compagnies pétrolières qui polluent le tiers-monde. Je vous conseille fortement d'aller en parler aux employeurs qui proposent des statuts d'auto-entrepreneurs.
    Pour ma part, je ne compte plus le nombre de fois où j'ai été licenciée irrégulièrement, et le nombre de fois où je n'ai pas reçue la rémunération à laquelle j'avais droit. Toutefois, je ne me considère pas comme victime.Seulement comme une survivante, qui n'a pas de leçon à recevoir.

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