lundi 31 octobre 2011

Ces personnes qui s'identifient à leur souffrance ...

Avant-propos: A l'honneur aujourd'hui, une amie psychothérapeute, Geneviève SCHMIT qui a écrit un superbe article sur l'identification de sa souffrance.   

Vous trouverez en bas de l'article, les liens de son site et blog que je vous invite à visiter afin de mieux appréhender la psychopathologie des manipulateurs pervers narcissiques. Elle anime aussi des groupes de parole à PARIS (dont lien dans la colonne de droite) sur le thème des pervers narcissiques en compagnie d'un intervenant extérieur (Avocat ).     

 

Ces personnes qui s'identifient à leur souffrance ...



Mon expérience de psychothérapeute analyste spécialisée dans l'accompagnement et le soutien des femmes victimes de violence psychologique m'a amené à croiser le chemin d'hommes et de femmes surtout, qui dégagent, sous des apparences de bienveillance, une énergie de violence particulièrement nocive.
Étant régulièrement la cible de ces personnes, et ayant eu le témoignage d'autres professionnels compétents vivant les même expériences que moi, j'ai cherché à comprendre ce qui les motivent.
Pour moi il y avait un non sens car, dans mon monde de Bisounours, il est logique que défendant la même cause nous devions nous unir.
Alors pourquoi ??? Pourquoi tant d'acharnement ?

J'en suis arrivée à la conclusion que ces personnes se sont identifiées à leur cause.
Autrement dit, elles sont devenues cette cause et n'existeraient plus sans cette agitation.
Les professionnels apportant une autre vision que la leur, vision restée sclérosée sur la violence et la haine, deviennent donc un danger pour elles.
Ces personnes n'admettent aucun avis contradictoire et éjectent avec une violence à la hauteur de leur état interne ceux qui, à leur yeux, s'opposent à elles et à leur vérité.
Elles sont mues d'une grande colère qu'elles ne peuvent diriger vers la vraie source et donc, pour soulager cette tension, trouvent un bouc émissaire.
De plus, dégageant cette énergie destructrice, elles vont attirer à elles, tel un trou noir, les « victimes » qui se trouvent à ce stade légitime de colère et vont les y maintenir.
C'est là que ce trouve le plus grand danger.
La colère est une énergie qui est indispensable pour mettre en mouvement le changement dans le cadre de la manipulation perverse. Par contre, si l'on maintient cette énergie puissante en l'état, elle fini inévitablement par se retourner contre les personnes elles-même, engendrant parfois même la maladie.

S'identifier à la souffrance

Mon expérience professionnelle m'a permis de me rendre compte que certaines victimes de manipulateurs pervers en arrivent à s'identifier à leur souffrance.

Je veux dire par là qu'elles « deviennent » cette souffrance. Elles « sont » le symbole de la souffrance de toutes les autres.
Sans l'expression de cette souffrance elles pensent inconsciemment ne plus exister.
Toute leur vie tourne alors autour de ce drame et de ses conséquences. Elles tombent dans ce que l'on pourrait appeler une complaisance victimaire.
Elles se découvrent une énergie (colère – haine) immense qui, ne pouvant être contenue, peut être renvoyée vers l'extérieur (objet de transition).
Elles semblent capables de traîner cette haine et cette violence toute leur vie puisqu'elles sont devenues leur identité. C'est un clivage d'image.

Il faut bien comprendre que si ces personnes en sont là c'est qu'elles n'ont pas trouvé d'autres voies  pour évacuer ce déferlement d’émotions de souffrances ressenties.
Le travail de consolidation de la blessure intérieure n'a pas pu se faire.
Plus la souffrance persiste dans le temps plus l'individu peut acquérir une personnalité qui se nourrit elle même de cette perversion. Ces blessures résonneront alors sur des instances perverties.
Elle pourra vivre des phénomènes dissociatifs qui auront des postures perverses comme celles-là même qu'elles combattent.

Cette énergie de haine, de colère, de souffrance peut alors, soit se retourner contre elle-même (maladie), soit être orientée vers l'extérieur.
Dans ce deuxième cas, deux possibilités encore : Soit elle deviennent perverses à leur tour en manipulant les autres pour leur propre bénéfice, soit elles légitimisent cette capacité acquise et créent une dérivation en intervenant dans des groupes, forums ou autres lieux d'échanges sur le sujet qui fait leur identité propre.
Elles déversent l'énergie de leur colère et haine non gérée pour se libérer de leur tension et provoquent  ainsi des réactions vives abondant dans leur sens et dont elles se nourrissent à leur tour.

Dans la première possibilité, on peut voir émerger des maladies dues à des disrégulations, d’abord neuronales puis hormonales qui provoquent à bas bruit des maladies aiguës dans un premier temps puis chroniques par le suite. On trouvera souvent des maladies auto immunes, des cancers, SEP, fibromyalgies, maladie de Crohn, etc. ...
Nous savons aujourd'hui à quel point le mental influe sur le corps physique !
Il est important de noter que certaines personnes font une forme de déni de leur état de souffrance intérieure, et qu'elles « subissent » alors leur symptômes qui leur sert parfois de faire valoir.

Dans la seconde possibilité elles vont prendre leur revanche sur la vie, prenant pour acquise la croyance que le monde est mauvais, qu'il faut se battre pour se protéger et détruire ce qui les menaces personnellement dans leur identité.
Et dans le dernier cas, elles vont  souvent souhaiter créer, animer des groupes qui vont drainer vers elles d'autres victimes qui sont dans cette étape légitime et normalement temporaire de colère, l'alimentant de la leur et se nourrir de celle des autres.
Ces personnes là sont prompte à détruire tout ce qui peut s'opposer à elles car, comme pour les manipulateurs pervers qu'elles combattent, elles ont besoin d'être reconnues dans cette souffrance.
Elles se « nourrissent » du conflit mais ceux/celles qui s’opposent en mettant en évidence leurs contradictions deviennent des ennemis » car ils sont vécus comme mortifères.
Ceux qui s'opposeront à elles deviendront des boucs émissaires, des personnes à abattre.

C’est ce qui peut arrive avec les perversions ou séquelles de perversions lorsqu'il n'y a pas eu de résilience.

Et si quelqu’un s’oppose à cela, il sera vécu, sincèrement, comme un agent de mort.
Éliminer le sujet du problème, du conflit intérieur revient pour elles à éliminer le problème …
Leur pulsion peut alors être utilisée pour rassembler et utiliser les victimes qui les entourent afin de les soutenir dans leur besoin d'être un bourreau expiatoire.
Ces mécanismes ont pour but de soulager leurs propres tensions.

Que faire pour accompagner ces personnes vers la voie d'une résilience qui les aidera et protégera ceux qui les entourent ?
Cette tâche semble bien difficile car elles ne sont pas demandeuses, et se vivent souvent dans la domination et le contrôle des autres…

Au niveau individuel il serait toute fois important de tenter de mettre en évidence le caractère stérile de la posture mise en place.
Ensuite les ramener à ce qui est positif en elles, ce qu'elles ont construit, revenir aux éléments simple de leur vie actuelle.
Au niveau plus social, il n'y a malheureusement pas grand chose à faire car, comme avec les manipulateurs pervers, tout ce qui pourra être avancé comme argument salvateur, sera déformé et utilisé comme élément destructeur.

Même s'il est bon d'en profiter pour faire une introspection, la personne utilisé comme objet à abattre ne doit jamais se justifier de ce qu'elle est ou de ce qu'elle fait !
En aucun cas contrer car cette attitude a pour capacité d'alimenter leur énergie.
Mais il ne faut pas non plus se laisser externaliser du territoire …
Peut être se dire qu'il y a quelque chose en soi qui les dérange, qu'elles ne peuvent atteindre et donc veulent détruire.

Geneviève SCHMIT
http://cabinet-hypnose.fr
http://pervers-narcissiques.fr

mercredi 26 octobre 2011

REMERCIEMENTS - THANKS - DANKESCHÖN

Vous êtes de plus en plus nombreux au fil des mois à venir me rendre visite et je vous remercie de contribuer au succès grandissant de ce blog.
Chaleureusement

You are more and more numerous in the course of the months to come to visit me and I thank you for contributing to the success growing of this blog
Warmly

Sie werden, im Laufe der kommenden Monate immer zahlreicher, mich zu besuchen und ich bedanke mir bei Ihnen, zum dieses blog wachsenden Erfolg beizutragen
Herzlich

mardi 25 octobre 2011

La Violence des Enfants: Reflet d'une société malade d'elle-même

De plus en plus de faits divers dramatiques ont lieu à l'école qui est une institution républicaine où les enfants logiquement apprennent à lire, écrire, se sociabilisent, s'instruisent et se structurent socialement au sein de la communauté. L'école de mon enfance a bien changé, elle est devenue, non plus un lieu d'apprentissage de la morale et des valeurs, mais un lieu de violences verbales, physiques, humiliations, rackets, viols collectifs, meurtres, suicides. Désormais, l'école publique n'est plus un lieu sécurisé avec un cadre définit et structuré.
Des enfants, de jeunes enfants meurent ou sont agressés sauvagement par leurs camarades et ce de plus en plus jeunes.
Dernier fait divers en date qui me fait réagir aujourd'hui: une fillette de 2ans et demi agressée à l'école maternelle par quatre élèves de grande section l'ont entraînée à l'abri des regards, derrière une petite cabane, pour ensuite la frapper violemment.

Pourquoi une telle violence si jeune, si précoce?
Je ne peux pas concevoir que ces jeunes enfants aient conscience de leurs actes, ils ne font que reproduire des comportements vus ou appris et qu'ils pensent être le comportement adéquat pour être intégré, reconnu dans une société déstructurée et malade ou comme étant la bonne résolution à tous problèmes.
Dans le cas de ce dernier fait divers, il s'agit réellement de violence gratuite et sans fondement justifié, c'est en cela que je la trouve très grave, toujours plus jeune, plus brutale, quotidienne et banalisée.

La violence est en chacun de nous, elle est instinctive:
Il a été démontré par de nombreux chercheurs que la violence est ancrée dans tout le règne animal et nous n'échappons à cette règle, il s'agit d'un instinct de survie naturel pour l'individu et pour l'espèce.
A chaque fois que nous nous sentons menacés dans notre intégrité, nous devenons instinctivement violents même si cette menace n'est pas réelle mais le fruit de notre interprétation ou si on nous fait croire que nous sommes menacés. La violence est liée aussi à l'environnement culturel (TV, informations, films, magazines), sociale(chômage, exclusion,précarité, pauvreté) et à l'éducation (manque de cadre protecteur, de références parentales, de limites) et à la souffrance non résolue des parents que les enfants vont reproduire.
 
Quelle émotion engendre la violence?      
La colère: Non satisfaction de nos besoins: comme un bébé qui va se mettre dans une profonde colère si nous ne répondons pas de suite à son besoin de manger. Et nos besoins que nous confondons avec nos envies sont de plus en plus stimulé par une société de consommation agressive. Le constat de ne pas "avoir" engendre une grande frustration qui va s'exprimer par la colère. Le manque de considération et d'appartenance va générer un sentiment d'injustice ou de rejet, d'exclusion. Des quartiers ghettoïsés, non réhabilités, non rénovés, où règnent le chômage, la pauvreté, la discrimination va accentuer ce sentiment d'exclusion et engendrer la violence. Ce sont les banlieues qui flambent, pas les quartiers riches ou en centre-ville.

La peur:  Elle provient d'un sentiment d'insécurité pour soi, sa famille, pour l'espèce. C'est l'instinct de survie qui se met en place. Imaginez que malgré votre bonne volonté, efforts, vous perdez ou ne trouvez plus de travail... Pas de travail, pas d'argent, vous avez de plus en plus de mal à subvenir non à vos envies mais à vos besoins naturels (manger, se loger, s'habiller) et que quotidiennement, vous êtes assaillis de mauvaises nouvelles: c'est la crise, licenciements, augmentation du chômage, encore et encore plus de sacrifices à faire, et pour certains: stigmatisation, discrimination, racisme. Et en même temps, vous apprenez aussi qu'il n'y a jamais eu autant de millionnaires, de milliardaires en France et dans le monde. Il y a de quoi avoir peur !
Il arrive un moment où le choix est simple: subir et vous laisser mourir ou réagir dans la colère face à un sentiment d'injustice de plus en plus flagrant. Vous avez peur pour votre survie, celle de votre famille et de votre communauté.

L'éducation parentale:  Quand les parents ont perdu leurs repères, cadre de référence qu'il soit personnel (souffrances dans l'enfance, maladie, dépression, suicide), affectif (divorce, séparation), social (chômage, exclusion), que leur vie a perdu son sens face à un sentiment d'isolement et d'un avenir incertain.
Quand les parents sont eux-mêmes déstructurés, la violence s'installe dans le foyer (violences conjugales, drames conjugaux), dans le quartier (révoltes, délinquance), dans la société elle-même.
La violence devient le cadre de référence pour se faire entendre, être considéré, appartenir, pour survivre.

La société et la politique:  Face à une société centrée sur l'individu, à la satisfaction primaire de nos envies, de posséder encore et toujours plus, de faire des profits et non sur l'échange, le partage et le désir d'appartenance à une communauté. La violence s'est installée sournoisement partout et nombreux sont les mouvements de grèves pour dénoncer une violence quotidienne.
Nos politiques sont les premiers à user de violences verbales dans leurs propos (manque de respect vis-à-vis de leurs concitoyens et entre eux), dans leurs actes (affaires qui n'inspirent pas l'honnêteté, les valeurs morales), leurs décisions (accroître les inégalités sociales, stigmatiser des communautés).
Quand vous décidez pour préserver une caste financière minoritaire, d'appauvrir votre peuple encore plus, que vous diminuez pour des raisons budgétaires les aides alimentaires, les aides sociales, les acquis sociaux, la couverture sociale, que vous supprimez des effectifs dans l'éducation nationale, la santé, la police, la justice, que vos décisions provoquent des licenciements, des délocalisations, des fermetures d'entreprises, que tout cela augmente le chômage, la précarité, les inégalités dans votre pays, vous détruisez le cadre de référence de la société dont vous avez la charge. Les individus ne se reconnaissent plus au sein de cette société, ne trouvent pas leur place et il ne faut surtout pas s'étonner que dans un sursaut instinctif, qu'ils deviennent violents vis-à-vis de leurs semblables.

La violence n'est pas une solution, elle engendre elle-même de la violence en réponse. 
Je ne l'excuse pas, je ne la prône pas, je la comprend car elle est l'expression brutale et instinctive d'un profond mal-être individuel et social.
 
Chaleureusement à vous
Christophe GEORGIN       

lundi 17 octobre 2011

La nouvelle image de soi: Facebook, Twitter et consorts

Quelle formidable invention que l'ordinateur, internet et les réseaux sociaux car ces moyens de communication permettent à des personnes qui ne se seraient jamais rencontrées d'un bout du monde à l'autre, de le faire et de communiquer. L'information circule plus vite et d'un clic, nous pouvons nous retrouver virtuellement à n'importe quel endroit du monde, sans quitter sa chaise.
Les plus célèbres d'entre eux: Facebook et Twitter se retrouvent même au centre de l'information comme étant une source plus rapide que les agences de presse. L'information est d'abord annoncée sur un de ses réseaux sociaux puis relayée ensuite par les médias. Des événements sociaux telles les révolutions arabes et mouvement des indignés du monde entier prennent leur source sur le réseau social. Ils deviennent aussi un contre-poids à l'information ou désinformation officielle des médias et gouvernements. Ils se retrouvent aussi parfois au centre de drames et faits divers, les autorités judiciaires consultent le profil Facebook ou Twitter des individus concernés pour y trouver un profil psychologique, des indices, des explications ou des témoignages.
Il se retrouvent aussi comme nouvelle vitrine virtuelle des sociétés, entreprises, associations, artistes en tous genre. Pour celui qui veut communiquer au plus large public, il se doit d'utiliser les réseaux sociaux.
Facebook et Twitter sont donc devenus: une source d'informations et de communication marketing.
Mais pas que cela...


Les réseaux sociaux sont avant tout, utilisés par le quidam pour pouvoir rentrer en relation avec l'autre, faire des connaissances, échanger, partager, se montrer, se dévoiler et donc d'exister (même) virtuellement aux yeux des autres et, c'est cet aspect que je vais explorer.

Avant, quand nous désirions rencontrer une personne, nous allions la voir chez elle ou l'invitions chez nous et nous partagions ensemble visuellement, des émotions, des ressentis. Cela avait l'avantage d'un vrai rapport constructif, authentique.
Maintenant, sur les réseaux, nous communiquons avec des personnes que nous ne voyons pas et aussi que nous ne connaissons pas réellement.
Nous rentrons chez eux (leur mur) quand bon nous semble, sans se préoccuper s'ils sont disposés à nous recevoir et parce qu'ils nous ont accepté en contact (la permission), nous avons le pouvoir intrusif de rentrer dans leur vie en toute sécurité devant notre écran, dire ce que bon nous semble sans être inquiété.     
Cela nous donne un sentiment de "toute puissance" sur l'autre. En étant informé en permanence, de ce qu'elle fait, de ce qu'elle dit et en inter-agissant avec elle sur toutes choses, en laissant des commentaires, des "j'aime" ou pas, nous avons un contrôle sur elle, sa vie.
Qui accepterait cela de ses voisins, collègues, de la boulangère ou du marchand de journaux chez qui nous allons quotidiennement ? ...Personne.
Qui a en "amis", ses voisins, ses collègues, la boulangère, le commerçant du coin ? Beaucoup vont répondre, je n'ai pas envie que des personnes que je croisent soient informées de ma vie privée, cela ne les regarde pas. Et pourtant, combien dans vos contacts sont réellement des ami(e)s que vous rencontrez régulièrement ?
Sur les réseaux sociaux, nous ne rentrons pas en contact physique avec la personne, nous ne voyons pas ses réactions émotionnelles et cela nous rassure, nous protège.
Courant chez les adolescents et jeunes adultes, on n'hésite pas à humilier, insulter, menacer et combien parmi eux le feraient face à la personne incriminée?
Nous sommes donc face au net comme face à un miroir, nous imaginons et projetons sur nos interlocuteurs virtuels, nos sentiments, nos pensées comme étant les leurs.

Autre constatation: Étant protégé, nous restons dans un moi idéal de nous, c'est-à-dire que nous nous montrons tels que nous souhaiterions être et pas vraiment tels que nous sommes puisque nos réactions seront différentes (exagérées ou minimisées) de ce qu'elles peuvent être instantanément dans la vraie vie.
C'est aussi pour cette raison que nous avons tendance à idéaliser la relation avec l'autre (nous ne le connaissons pas, nous l'imaginons), il n'est que la projection de nos sentiments et pensées et devient... fantasme.
Étant positionné dans un moi idéal de soi et de l'autre, nous ne sommes plus dans la réalité, ni dans l'intimité avec l'autre mais avec nous-mêmes et nous ne faisons que de répondre à ce besoin narcissique d'être au centre du monde, d'être tout puissant face à l'autre.

Des internautes racontent leur vie sans pudeur sur leur mur mais refusent de se dévoiler en thérapie, encore plus si c'est une thérapie de groupe. Autre exemple, il est devenu plus facile de parler à des personnes inconnues et idéalisées qu'à des personnes proches comme ses voisins. Pourquoi ?
Parce que notre "ami" virtuel est comme nous le désirons, il ne juge pas nos actes, nos pensées, il est accueillant à n'importe quelle heure et surtout il est prêt à nous aimer, nous admirer en cliquant sur "J'aime" ou en nous envoyant des "pokes".
Des comiques (Gad Elmaleh ou Elie Semoun ), des séries TV (South-Park, les Simpsons) se sont emparés avec humour de nos travers virtuels.

Il y a aussi un côté exhibitionniste que nous n'oserions pas dans la vie réelle, en s'exposant ainsi face à des inconnu(e)s - imaginez que demain tous vos "amis" s'installent chez vous, seriez-vous aussi naturel que sur le réseau ou tout simplement, vous-même? Là encore, nous avons la sensation d'être le centre du monde sans être dérangé dans sa propre intimité.

Le côté narcissique va se retrouver prononcé chez les collectionneurs effrénés d' "amis" à plus de milliers de contacts, baromètre de leur popularité virtuelle, submergés de messages, de notifications jusqu'à en oublier leurs vrais amis réels, et chez ceux qui s'exposent en se photographiant eux-mêmes en gros plans style:
Zazie dans le métro, Zazie dans le jardin, Zazie au salon, Zazie au restaurant, Zazie en bateau...etc...etc...
Il n'y a pas d'échanges autre qu'approuver ou remercier ceux et celles qui les ont flatté à coups de "j'aime" ou de "oh! ah! super! génial! bravo! félicitations! etc..."  Est-cela la vraie vie de la relation à l'autre ?

Les réseaux sociaux nous permettent de vivre dans notre imaginaire et non la réalité, tout en flattant notre égo.
Ils sont un puissant moyen de communication mais nous ne communiquons plus au sens propre du terme, en intimité avec la personne en toute authenticité, sincérité, et "in vivo". 
Nous ne sommes pas vraiment dans la relation à l'autre, nous communiquons avec nous-même avant tout, avec notre moi idéal et sommes dans la relation à soi.

Chaleureusement à vous
Christophe GEORGIN

lundi 10 octobre 2011

Le besoin de reconnaissance

Pour vivre, nous avons des besoins comme l'explique LA PYRAMIDE DE MASLOW:


Accomplissement personnel (morale, créativité, résolution des problèmes…).                                    Estime (confiance, respect des autres et par les autres, estime personnelle)                                   Besoins d’appartenance et affectif (amour, amitié, intimité, famille, sexe).
Besoins de sécurité (du corps, de l’emploi, de la santé, de la propriété…).
Besoins physiologiques (respirer, boire, dormir, manger).

Eric BERNE, père de l'Analyse Transactionnelle a démontré que le besoin de reconnaissance sociale, est pour l’homme (animal social) un besoin aussi important que les besoins physiologiques.

Signes de reconnaissance: Ce sont des stimuli physiques, verbaux ou non verbaux, positifs ou négatifs, conditionnels ou inconditionnels, constructifs ou destructifs qui vont confirmer à l'individu son existence et sa place au sein de la société.
Besoin de reconnaissance: besoin d'être reconnu par les autres.

Imaginez un instant: Vous vous levez de bonne humeur et partez au travail. En chemin, vous croisez votre voisin, vous lui adressez un sourire et lui dites "bonjour", il ne vous regarde pas, ne vous répond pas et continue son chemin comme si vous n'existiez pas. Votre réaction sans doute va être de vous dire " Ah! Il est de mauvaise humeur...".
Vous arrivez à votre travail, en passant dans le hall, vous dites "bonjour" à la standardiste ou hôtesse d'accueil avec qui vous avez l'habitude de blaguer. Elle ne vous répond pas et continue comme si de rien n'était et répond aux appels téléphoniques.Vous allez sans doute vous dire " Décidément, tout le monde fait la gueule aujourd'hui".
A votre bureau, vos collègues ne vous disent pas non plus bonjour, vous ignorent et ne répondent pas à vos blagues ou à vos sollicitations. Là, vous commencez à douter non plus des autres, mais de vous " Mais, qu'est-ce que j'ai fait?". Vous passez la journée sans échanges verbaux ou non verbaux (sourires, tape amicale sur l'épaule) la journée vous paraît une éternité.
Vous rentrez chez vous et décidez de vous confier à vos amis. Vous les appelez, ils ne répondent pas. Alors, vous leur laissez un message sur leur boîte mail, ils ne répondent pas...
Comment vous sentez-vous ? Toujours aussi heureux ?

Plus vous avez de l'estime ou de l'affection vis-à-vis d'une personne, si celle-ci ne répond pas à votre besoin de reconnaissance (positivement ou négativement), plus vous allez vous sentir blessé par un sentiment de rejet ou d'abandon et vous allez naturellement vous culpabiliser sur une attitude que vous auriez peut-être eu, justifiant ce manque de reconnaissance. Votre estime de vous va décroître pour laisser place à la tristesse, la colère.
D'une position initiale JE SUIS OK - LES AUTRES SONT OK (Aller de l'avant avec l'autre), vous passez dans une position JE NE SUIS PAS OK - LES AUTRES SONT OK ( Fuir l'autre).
Si cette situation de manque de reconnaissance perdure, que vos demandes d'explications sur vous, sur l'autre n'obtiennent de réponses,  que vos signes de reconnaissance restent sans réponse de la part de la personne à qui vous les envoyez, votre incompréhension et votre colère vont prendre le dessus.
De la position JE NE SUIS PAS OK - LES AUTRES SONT OK vous passez dans une position JE NE SUIS PAS OK - LES AUTRES NE SONT PAS OK (Etre dans l'impasse).

Vous avez dès lors deux choix possibles:
- Vous êtes convaincu que vous ne valez rien, ni les autres et vous vous enfoncer dans la dépression.
- Vous décidez d'être OK avec vous, de repartir de l'avant et considérant que l'autre N'EST PAS OK, vous vous débarrassez de lui en rompant le lien affectif qui vous lie. JE SUIS OK - LES AUTRES NE SONT PAS OK (Se débarrasser de l'autre).

Votre estime de soi va remonter au fur et à mesure que vous vous sentez OK, et vous pourrez de nouveau passer dans votre position initiale JE SUIS OK - LES AUTRES SONT OK.
   
Prenez n'importe laquelle de vos relations et faites le constat suivant, elle ne peut être saine que dans la position où il y a un échange mutuel de reconnaissance et d'estime.

Vous avez aussi un autre genre de relation:
JE SUIS OK et LES AUTRES SONT OK, je vais de l'avant avec les autres.
Sauf que l'autre est OK avec vous tant que vous lui envoyer des signes de reconnaissance ce qui est normal mais vous vous apercevez que vous n'avez pas de signes de reconnaissance autre que la réponse de ceux que vous lui avez envoyé. Il prend, prend tant que vous l'admirez ou l'aimez. Combien connaissent ce genre de relations?
Je donne et ne reçois rien en retour...Dites vous que s'il n'y a pas un échange naturel de signes de reconnaissance, c'est tout simplement parce que l'autre est dans la position:
JE SUIS OK - LES AUTRES NE SONT PAS OK.
Inutile de perdre votre temps, votre énergie, votre estime de vous avec ce genre de personnes et continuez votre chemin pour vivre des relations sincères où le partage et l'échange existent dans une relation bilatérale et non unilatérale.

Chaleureusement à vous
Christophe GEORGIN

 

jeudi 6 octobre 2011

Si Triste Anne m'était conté ...

Je vais vous raconter une petite histoire de faits divers dont nous en avons été les témoins incrédules cet été.
Je ne fais que colporter les informations et les dires, dont les protagonistes de cette histoire incroyable nous ont abreuvé en cette période estivale où il ne se passe jamais rien...

Il était une fois... une petite fille aux cheveux longs et châtains foncés, frêle et toute menue, au visage pâle et laiteux (symbole d'innocence). Elle portait sur elle pourtant, les stigmates d'un manque d'affection apparent, entre une mère trop accaparée par sa carrière politique et un père administratif, affairiste et de passage...
Deux parents absents qui ont autre chose à faire que de s'occuper de la pauvrette, entre une mère qui ne supporte pas les enfants: « Ça dérange, ça fait du bruit, ça pose des questions, ça demande de l'attention. » et un père plus préoccupé par sa libido que par ses progénitures.
Dans ce contexte, elle ne trouvait pas sa place d'enfant et n'existait pas affectivement aux yeux de ses géniteurs.
Elle portait comme un sceau tatoué sur la peau, le même prénom que sa mère accolé à celui d'une mystérieuse personne... Inconsciemment, il lui était dicté: ne sois pas toi-même, soit pour toujours le prolongement de ta maman, sois aussi cette autre mystérieuse personne, mais ne sois pas toi même, n'est pas d'identité qui te distincte de nous, de moi.
La mère seule, sans aimant mais beaucoup d'amants « plein d'hommes défilent chez ma mère », décide de confier la pauvrette à une nourrice qui s'avérait être une pocharde alcoolique et violente qui martyrisa à plusieurs reprises la jeune enfant. Et de surcroît, cette vilaine à un ami qui tripote la pauvre triste Anne.
Le monde des adultes lui apparut très vite comme un monde dénoué de sentiments, cruel et pervers.
Elle écrit son mal-être sur un petit cahier à carreaux , seul ami confident qui puisse comprendre sa détresse et plus tard en fera un roman autobiographique où elle conte son enfance douloureuse...« J'ai oublié de la tuer »
Bon an, mal an, elle traîne ses guêtres et son fardeau sur les bancs d'écoles et d'université et décide alors d'extirper sa souffrance en la couchant sur du papier. Les adultes n'ont pas eu l'écoute et l'attention dont elle avait besoin car personne ne l'entendait, ne l'écoutait, ne la voyait, ne faisait attention à elle.
Alors, elle prit la ferme résolution qu'un jour enfin, on fera attention à elle, qu'on la lira , qu'on l'adulera, qu'on parlera d'elle. Elle sera une grande romancière et sa mère sera fière d'elle...
Pour commencer, elle décida de rompre ce fardeau ombilical en se débaptisant. Et n'écoutant que son coeur meurtri, elle se prononça pour autre prénom: Triste Anne.  
Éprise de positivité, de joie de vivre, insouciante, elle demanda à sa mère si elle connaissait des personnalités à interviewer pour son tout premier projet au titre bien évocateur: Erreurs avouées.
Pourquoi n'a t-elle pas commencée par interviewer sa propre mère ?
Parce que les femmes ne commettent sans doute jamais d'erreurs, ce sont les hommes dont elle entretient à la fois un manque et une haine refoulée qui les commettent.
Et là, la bonne mère a une idée de génie ! Elle lui conseille d'aller voir sur ses recommandations Père-Grand. De plus Père-Grand a des relations, c'est un homme "extrêmement chaleureux, sympathique et bourré de talents" qui pourrait l'aider, en ces temps difficiles, à se faire une place dans la société.
Elle le connaît bien sa mère, elle sait qui est Père-Grand pour avoir goûté à sa virilité brutale et débridée. Maman sait que Père-grand est " un prédateur qui cherche non pas à plaire, mais à prendre, se comportant avec l'obscénité d'un soudard " un prédateur sexuel, un loup !
Après avoir maintes fois mis en garde la petite sur la perversité des hommes (mais était-ce encore utile après tout ce qu'elle avait subit et vu), et surtout de ne pas parler à des inconnus en chemin, elle lui remet un petit panier d'offrandes pour Père-Grand.
Triste Anne part seule dans cette forêt de béton et de tours pour rendre visite à Père-Grand.
Elle est toute guillerette à la perspective de rencontrer ce Père-Grand.
Arrivée sur place, Triste Anne ne reconnaît pas le bureau de Père-Grand, elle a des doutes mais elle rentre quand même.
Père-Grand reçoit la petite avec la plus grande attention et gentillesse qui soit et se rapproche d'elle...

Triste-Anne: " Oh ! Père-Grand, comme vous avez un grand appartement !"
Père-Grand: " C'est pour mieux te recevoir mon enfant... "
Triste-Anne: " Oh! Père-Grand, comme vous êtes élégant ! "
Père-Grand: " C'est pour mieux vous séduire mon enfant... "
Triste-Anne: " Oh ! Père-Grand, comme vous avez une grande bouche !"
Père-Grand: " C'est pour mieux t'embrasser mon enfant..."
Triste-Anne: (Gênée) " Oh ! Père-Grand, comme vous avez de grosses mains !"
Père-Grand: " C'est pour mieux te caresser mon enfant... "

N'y tenant plus, Père-Grand se jette sur la fillette et tente de la violer !
Elle s'enfuit à toute allure, pleurant toutes les larmes de son corps et va se réfugier chez Maman.
Elle lui conte sa mésaventure (prévisible) et coup de théâtre ! Contre toute attente, Maman dissuade sa fille meurtrie de ne pas appeler le chasseur pour tuer ce loup ! Père-Grand est utile pour sa carrière, c'est un ami et ce n'est pas beau de montrer du doigt et d'accuser ! Ça fait mauvais genre et cela lui attirerait beaucoup d'ennuis...

N'écoutant que sa bonté naturelle, la pauvre se tait malgré le traumatisme vécu...
Elle comble son manque de reconnaissance maternelle, d'affection, dans des crises boulimiques, puis dans des soirées festives où l'alcool coule à flots et le sexe... qui fera l'objet de son deuxième roman " Trapéziste".
A défaut d'être reconnue par Maman, elle cherche a devenir son égal mais sans succès.

Huit ans plus tard...Triste-Anne reconnaît le méchant loup par la petite lucarne et décide, enfin, contre vents et marées, de désobéir: " Je te tiens salaud ! "
Mais voilà, encore une fois, elle est de nouveau "victime" car personne ou presque dans le village ne la croit.
C'est bien connu, les enfants racontent toujours des mensonges, il ne faut pas les écouter, seuls les adultes détiennent la vérité ! Et de nouveau, la voilà petite fille incomprise et frêle, rasant les murs de la cité sous sa capuche.
Après avoir jeté en pâture sa vie privée en public, la voilà sollicitée, interrogée, reconnue de toutes les victimes de l'avilie des hommes " tous des salauds...".
Mais cette victoire à un goût bien amer, cette reconnaissance n'est pas vraiment celle qu'elle aurait souhaité...

Comme l'histoire vécue par sa cousine "le petit chaperon rouge ", je pose la question suivante:
Qui est réellement le pervers dans l'histoire ? 
Le Loup qui n'a pas su résister à l'appel de la chaire fraîche ? A cet appât si gentiment offert sur un plateau ?
La Mère qui a envoyé sa fille seule dans la forêt, au milieu de pervers et de toutes sortes de danger en toute connaissance de cause ?
Triste-Anne qui s'est cachée d'elle-même pendant huit ans, en éternelle victime comme si de rien n'était et attendant... le moment propice pour coincer tout ce petit monde ?

Cette petite histoire est pleine d'enseignements comme tous les contes de fées sur la psychologie humaine où tout le monde à sa propre interprétation, prisme, croyances et se ment à soi-même et par conséquence aux autres.
Quand vous relirez le petit chaperon rouge, vous ne pourrez plus occulter cette sombre histoire...

Bonne nuit à tous
Chaleureusement
Christophe GEORGIN

lundi 3 octobre 2011

LES 5 AXES DU BONHEUR: L' ARGENT (5)

Qui n'a jamais désiré avoir de l'argent à la pelle, de s'acheter une belle et grande villa avec piscine, conduire des voitures de luxe, se dorer sous le soleil des Bahamas, faire le tour du monde, se réveiller un beau matin milliardaire et ne plus rien faire ? Il suffit de voir le nombre de joueurs au loto, au casino et autres jeux de hasard pour se rendre compte que beaucoup s'en remet à la chance, pensant qu'ils seront plus heureux une fois riche.
Et pourtant, la plupart des milliardaires le sont devenus sans avoir joué, ni misé sur la chance.
Alors pourquoi certains sont riches, très riches et d'autres pauvres si ce n'est en fait la cause de notre rapport à l'argent et à nous-même ? et inscrit dans notre scénario de vie que nous nous sommes construits inconsciemment petit enfant ?
Voilà un sujet qui est avec la sexualité, le thème tabou de notre société.
L'argent est à la fois rêvé, adulé, recherché mais aussi décrié, dénigré et méprisé. Il attire et fait peur, on le désire secrètement mais nous avons (pour certains) honte de l'avouer. Comme le sexe, l'argent est objet de fantasmes, de désirs et de besoins.
Tout dépend de notre relation avec l'argent et par delà de notre relation avec nous-même.
L'argent est symbole dans notre imaginaire de pouvoir, de liberté, de plaisirs, de la vie et de l'amour et il n'est autre que le miroir de l'amour de soi que l'on s'autorise ou que l'on se refuse. Il devient le baromètre de notre sentiment de sécurité ou de doute d'être vivant, entier, soi-même.

1) L'avare: Celui qui amasse, qui garde précieusement et jalousement son argent sous son matelas, sur un compte en banque non rémunérateur, qui ne dépense pas, n'en profite pas ni pour lui, ni pour les autres. Celui-ci garde son argent comme une protection pour lui-même (la peur de manquer un jour), et selon les psychanalystes, l'argent sert de remède contre l'angoisse de la mort. Il sait très bien qu'il n'emportera pas son argent avec lui dans sa tombe, qu'il ne pourra plus s'en servir. Alors pourquoi diable, n'en profite t-il pas de son vivant ? Il pense que sa fortune aux vertus magiques va le protéger:  je suis riche = je suis vivant.
Position existentielle: Je suis OK - Les autres ne sont pas OK.

2) Le dilapidateur: A l'inverse, il y a celui qui même en gagnant régulièrement une grosse somme d'argent, se retrouve sans le sou quelques mois ou années plus tard, ou se retrouve constamment à découvert. C'est un grand consommateur, il achète des choses pour le plaisir de posséder et ne s'en sert plus après. Il est très généreux et en fait profiter sa famille, ses amis. Oui, profitons en le temps d'être vivant. De nombreux gagnants du loto n'ont plus rien aujourd'hui car ils n'ont pas su gérer leur fortune. Ces personnes qui dilapident leurs avoirs avec frénésie, comblent un vide affectif et un manque narcissique. Plus je dépense = plus je suis reconnu, admiré, aimé et je me fais plaisir (je m'aime). Ils donnent aussi aux autres afin de se déculpabiliser d'en avoir plus. Position existentielle: Je ne suis pas OK - Les autres sont OK.

3) Le rêveur: Celui qui rêve de gagner beaucoup d'argent sans rien faire, ni efforts, s'en remet aux jeux de hasard et encore une fois: l'argent devient MAGIQUE. Croire aux contes de fées, du prince ou princesse charmante revient à la même chose. Le jour ou j'aurais de l'argent = je serais heureux, vivant, apprécié, reconnu. Cette quête imaginaire symbolise la recherche de l'amour de la mère ou du père dont l'enfant a été ou pense avoir été privé. L'argent remplace le "parent magique", " le parent idéalisé". Dés lors, cela peut devenir une obsession et une addiction (aux jeux de hasard) au même titre que le tabac, l'alcool, le sexe.
Là aussi, il s'agit de combler un vide, un manque affectif. Position existentielle: Je ne suis pas OK - Les autres sont OK.

4) Le pauvre:  C'est le genre de personne qui va travailler dur toute sa vie pour survivre dans un monde qu'il pense être hostile à lui-même. Il va se faire un petit plaisir de temps en temps après avoir payé ses factures, se retrouve dès le 10 du mois à découvert, non parce qu'il dépense trop, mais parce qu'il ne gagne pas assez. Qui l'empêche de gagner plus ? Personne à part lui. Il s'empêche inconsciemment de posséder de l'argent car il considère en être indigne, d'ailleurs il ne tarie pas de négativité sur l'argent: " l'argent c'est sale, ça rend con, l'argent ne fait pas le bonheur, les riches sont tous des pourris etc...". Avec une telle opinion de ce qu'il désire, comment voulez-vous qui l'obtienne un jour ? Il trouvera toutes les excuses possibles pour ne pas en avoir plus. Position existentielle: Je ne suis pas OK - Les autres ne sont pas OK.

Alors, qu'elle est la bonne position a avoir vis-à-vis de l'argent et de soi pour GAGNER PLUS ? ou être RICHE ?

C'est bien entendu d'être dans un rapport JE SUIS OK - LES AUTRES (L'ARGENT) EST OK.
Je suis OK: Je me sens vivant - entier - libre - J'ai (comme les autres) des qualités, des valeurs, des compétences que je peux exploiter. Je suis rémunéré pour ce que j'apporte, transmet, pour ce que je vaux (estime de soi). Je ne suis pas dans une situation de dépendance, ni idéalisée de l'argent
Les autres sont OK:  En échange de ce que je fais et de ce que je vaux, les autres me payent pour le service ou compétences rendues et je reçois cet argent avec bienveillance et amour. J'ai une position Adulte vis-à-vis de l'argent que je reçois. Je ne me sens pas coupable d'en recevoir, c'est normal et logique.


Avez-vous déjà entendu dans les couloirs d'une entreprise, des personnes se plaindre que le collègue Y gagne plus en ayant le même poste, les mêmes responsabilités, la même ancienneté. Pourquoi lui gagne t-il plus que lui ? Parce qu'il a su se vendre (ses compétences, son estime de soi) à sa juste valeur, ni plus ni moins. N'ayez pas peur de vendre vos qualités à votre employeur.
Autre exemple: personne ne discute du prix quand il achète un bien courant (le prix de la baguette de pain par exemple ou les prix des denrées alimentaires), un service (un simple envoi postal ou le garagiste).
Alors, question: Pourquoi les autres auraient-ils le droit de discuter sur le prix de vos services ?
Parce que c'est vous ?
Soyez dans le plaisir d'être vous, d'être vivant, le désir de pouvoir faire telle chose ou d'acheter telle autre chose et non dans le besoin de posséder à tout prix et à n'importe quel prix ou moyen.
" L'argent appelle l'argent " dit on, alors soyez prêts à l'accepter avec joie et bienveillance.

Et vous? Quelle est votre relation à l'argent?
Avec vous conscience de vos projections, de vos croyances?
De votre position existentielle?

En avoir conscience est une très bonne chose, parce qu'après le constat et l'acceptation, vient le désir d'évoluer, de changer les choses pour adopter une position existentielle adéquate.

Je vous recommande vivement en complément de cet article, le programme de Coaching de Laurent Marchand:  http://www.riche-et-heureux.com
N'oubliez pas d'inscrire le code RE3001, vous passerez en client VIP, et Laurent Marchand vous réservera  des avantages intéressants.
 
Chaleureusement
Christophe GEORGIN