mercredi 24 octobre 2012

La société de défiance (Yann Algan)

La vidéo est peut-être un peu longue pour certains et en même temps, elle me semble indispensable afin de mieux appréhender pourquoi la société Française est défiante et quelles en sont les conséquences sur un plan individuel puis, dans son ensemble, social et politique.
Je postais sur un réseau social il y a quelques jours  " j'ai la sensation que les Français creusent leur propre tombe sans en prendre conscience "  à force d'être défiants les uns vis-à-vis des autres et d'avoir peur de tout le monde et de tout.



Comme le dit Yann Algan, pour se sortir de cet état de mal-être généralisé, il faut commencer par l'éducation dès le plus jeune âge, éducation scolaire, et je rajoute aussi et surtout, parentale.
En effet, l'enfant d'aujourd'hui deviendra l'adulte de demain.
L'éducation scolaire hiérarchise les enfants dés le plus jeune âge par des notes et appréciations, les segmentarise par un travail uniquement personnel et vertical ( c'est-à-dire hiérarchisé avec le prof) et non en groupe et de façon horizontale (en commun avec le prof). Le système éducatif classe les élèves dans des tiroirs en fonction des catégories socioprofessionnelles des parents, de leur origine, des résultats, et ces divers étiquettes vont les poursuivre toute leur vie.
Cette même hiérarchisation verticale se retrouve dans les entreprises et le fonctionnement même de l'état et des institutions françaises. L' humain n'a plus sa place où prime le statut, la fonction, le diplôme, le salaire, le matricule, le dossier.
Quelque soit votre problème, c'est votre dossier, un numéro, le remplissage de cases et un simulateur informatique qui décidera du reste. Si vous ne rentrez plus dans la case, vous êtes rejeté. Il n'y a pas ou plus de dialogue social, les personnes préfèrent se ranger, se protéger derrière des décisions qui ne les impliquent pas personnellement, c'est " le système ".   

Tant que la défiance régnera à tous niveaux, la société ne peut pas évoluer et gagner, mais se recroqueville sur elle-même afin de se protéger et finit par s'effondrer. 
Nous n'apprenons pas à collaborer, à travailler ensemble mais travailler pour..., à faire confiance aux autres mais à se méfier de tous en ne travaillant que pour soi et en ne répondant qu'à nos propres croyances.
L'individualité altère ou coupe le lien social avec les autres et a pour effet d'accentuer les conflits parce que le dialogue n'existe pas et l'individualisme accroît les inégalités sociales. 

Au niveau parental:
N'avez-vous jamais entendu de vos parents ou figures parentales des injonctions ou croyances dévalorisant les autres comme:
"N'aie confiance en personne " , " Sois plus fort que les autres si tu veux réussir dans la vie " ,
" Tous corrompus ou tous les mêmes ",   " N'aie pas de sentiments dans la vie, c'est pour les faibles ",
" Il n' y a que les salauds qui réussissent ", " etc.
Nous n'apprenons pas non plus aux enfants à avoir confiance en eux en les dévalorisant:
" Tu es un moins que rien ", " Fainéant, imbécile", " Tu ne réussiras pas dans la vie avec des mauvaises notes  ", " Tu finiras comme... ", " Tu peux mieux faire ", " On dirait..., tu es comme ...".

L'individu ne peut évoluer individuellement et socialement que dans des rapports égalitaires dits:
" Gagnant-Gagnant " avec l'autre.
C'est-à-dire, je suis OK (j'ai confiance en moi) et tu es OK (j'ai confiance en toi).
A partir de cette position, l'un et l'autre peuvent en commun aller de l'avant vers un même objectif.

Pensez-vous que les grandes réussites se sont faites toutes seules ?, si elles n'avaient pas été dans cette position égalitaire ?
Elles se sont construites grâce à la confiance que portait en lui son créateur mais aussi en la confiance qu'il avait vis-à-vis des autres, avec le concours et la confiance des autres vis-à-vis de lui.
Seul, vous ne pouvez pas réussir. Dans n'importe lequel domaine, vous avez besoin de l'autre.  

Si je suis dans la position:  Je suis OK (j'ai confiance en moi) et tu n'es pas OK (je n'ai pas confiance en toi)
Sans connaître la personne et ne répondant qu'à des injonctions, croyances et illusions sorties de mon enfance, je rejette cette personne et... suis seul.

Si je suis dans la position: Je ne suis pas OK (je n'ai pas confiance en moi) et tu es OK (j'ai confiance en toi)
Me méconnaissant moi-même et ne répondant qu'à ce que je crois, je finis par partir, fuir, me "dégonfler" et... seul.

Si je suis dans la position: Je ne suis pas OK - Tu n'es pas OK - Il n'y a rien à faire puisque tout le monde est mauvais. Et suis...seul en prenant des anxiolytiques et antidépresseurs.

Une petite histoire avec humour pour finir et qui s'applique à tous les domaines de la vie quotidienne:

Monsieur Gentil est OK-OK et rencontre Monsieur Ducon qui est Je suis OK- Tu n'es pas OK.
Monsieur Ducon rejette donc Monsieur Gentil.
Monsieur Gentil, à force d'être rejeté par des tas de Messieurs Ducon, passe dans la position :
Je ne suis plus OK -  L'autre est OK.
Monsieur Ducon s'apercevant que Monsieur Gentil n'est pas OK lui-même, il le rejette d'autant plus que personne n'est OK pour lui.
Monsieur Gentil passe alors dans la position Je suis OK en devenant Ducon parce qu'il considère à son tour les autres comme plus OK.
Et là, Monsieur Ducon reconnaît Monsieur Gentil déguisé en Ducon.
Monsieur Ducon se place alors dans une relation Je suis OK - Tu es OK parce que tu es comme moi, comme je le souhaite et se fait... Gentil.
Mais voilà, devenu par la force des choses Monsieur Ducon à son tour, Monsieur Gentil rejette fermement Monsieur Ducon, dans un jeu du genre  " Je t'ai bien eu Ducon ! ", qui finalement en arrive à la confirmation et conclusion suivante:
" Et bien voilà ! J'avais raison ! C'est bien ce que je disais, il n'y a que moi qui suis OK, les autres sont tous des cons ! ".

Morale de l'histoire: Nous attirons à soi que ce nous croyons de nous-même et des autres.

La défiance est la pelle qui creuse votre tombe.


Cordialement

Christophe Georgin

jeudi 18 octobre 2012

J' EN AI UNE PLUS GROSSE... QUE LA VOTRE, ALORS FERMEZ-LA !



Écoutez bien cette vidéo prise dans la gare de Viroflay, dans les Yvelines entre un supposé cadre de chez ORANGE  ( à vérifier ) et une pauvre employée de la SNCF.
Un grand merci à Valentin, 15 ans, passionné de journalisme et qui a capté la scène avec intelligence sans filmer les visages, parce que ça, c'est de l' INFO révélatrice du monde quotidien dans lequel nous vivons. 
Info relayée savamment dans son fil d'actualité en page d'accueil par son concurrent direct SFR

Au-delà de l'altercation drôle pour certains, scandaleuse pour d'autres , qu'exprime cette vidéo et par le comportement plus qu'enfantin de ce cadre, elle révèle bien à elle toute seule à quoi ce résume désormais le dialogue social en France dans les couloirs d'entreprises, les halls de gare et les rues.

Effectivement, sous prétexte d'avoir une plus grosse... situation, une plus grosse... paie, une plus grosse... voiture, une plus grosse...maison. L'état du moi Enfant de ce Monsieur considère que c'est lui qui est "supérieur" (il le dit d'ailleurs dans cette vidéo), qu'il a une toute puissance en lui et donc le pouvoir sur l'autre.
Manque de respect, insultes, manque d'humanité vis-à-vis de ceux qui en ont une plus petite que lui.

Le fossé se creuse au quotidien entre les pseudos riches qui ne le sont pas tant que ça et les nouveaux pauvres qui ne le sont pas encore vraiment. Entre ceux qui gagnent bien leur vie, ceux qui font ce qu'ils peuvent pour travailler et vivre, et ceux qui ne travaillent pas et survivent.
Y ajoutons toutes les insultes racistes, discriminatoires, sexistes dans d'autres situations de la vie quotidienne, mélangez le tout, et vous obtenez un cocktail Molotov prêt à exploser. 

Admirons la politesse et le courage de ce Monsieur qui ne respecte plus les Français alors qu'il est Français et qui ne se respecte pas lui-même de par son comportement. Il dit qu'il va se casser ou veut se casser de ce pays où tout part en couilles (j'utilise volontairement ce terme parce qu'il en a une plus grosse...) et même si ses raisons étaient légitimes, cette pauvre dame n'y est absolument pour rien.
Qu'il écrive au Président, à son PDG, qu'il leur fasse part de sa colère et de son souhait d 'exil, d'autres l'ont déjà fait.
Est-il bien sûr justement, ce Monsieur, de ne pas être considéré à son tour comme un immigré, un pauvre couillon qui gagne des clopinettes, dans un autre pays ?... pas si sûr. 

Et oui, il le dit, il travaille pour "ORANGE " qui désapprouve fermement et condamne ce genre de comportements dans un communiqué à EUROPE1. Comment pourrait-il en être autrement pour une entreprise qui a connu une vague de suicides et qui est réputée, tout le monde le sait,  pour le bien-être de ses salariés dont le slogan caché semble rester:
" J'EN AI UNE PLUS GROSSE...QUE LA VOTRE, ALORS, FERMEZ-LA ! ".

Admirez le FAIR-PLAY de son concurrent SFR qui s'est empressé de mettre la vidéo sur son fil d'actu:
Je gagne 70 K euros, fermez votre gueule
Lire l'article de SFR.
histoire de dire, en passant, à ses abonnés ou à des salariés potentiels....
" ÇA SE PASSE COMME ÇA... CHEZ ORANGE...
Mais chez nous, non !

Si ce cadre est identifié, j'ose espérer que la direction d' ORANGE va le récompenser grandement ou le promouvoir pour l'image POSITIVE et HUMAINE qu'il véhicule de sa propre entreprise.

Si ce cadre ne fait pas partie d' ORANGE, j'ose espérer que tout sera mis en oeuvre pour démontrer l'humanité et le bien-être qui règne dans cette entreprise car cette vidéo fait le BUZZ sur le plus grand écran du monde: internet et fait très mal à sa propre image.

En conclusion, je dis à ce Monsieur très respectable:
" Quand on gagne 70 K€, mieux vaut se déplacer en Jet Privé ou en hélicoptère ou en voiture avec chauffeur. C'est plus classe que de prendre le train et d'avoir à fréquenter des gueux qui ne respecte pas votre petite personne ".
" Vu votre comportement, je ne suis pas sûr que les Suisses vous respectent ".    

Cordialement

Christophe Georgin

    
   





  
  

mardi 16 octobre 2012

LES MECONNAISSANCES ET LA CRISE

Souvent dans mes articles, je parle de méconnaissance quand j'aborde un sujet d'actualité ou social.
Mais, qu'est-ce qu'une méconnaissance ?
C'est le fait de négliger inconsciemment des informations appropriées à la résolution d'un problème.

A chaque fois que nous sommes confrontés à un problème, nous avons 2 solutions:
La première est d'utiliser notre conscience adulte, de penser, d'analyser, de ressentir et enfin d'agir en conscience à la résolution de ce problème.

La deuxième est de percevoir le monde de manière à ce qu'il soit en adéquation avec les décisions que nous avons pris étant tout petit (scénario de vie). Du coup, nous gommons de notre conscience des aspects réels de la situation et de l'autre, nous allons surévaluer d'autres aspects du problème en les exagérant grandement.
Au lieu d'agir en vue de résoudre le problème, nous allons compter sur la "solution magique" de notre enfance et ainsi manipuler notre perception du monde pour qu'il nous donne la solution.

Au même titre que les individus, les sociétés ont elles aussi leur scénario de vie et leurs méconnaissances en désignant celui ou celle qui les dirigera, les guidera. Les entreprises aussi, en nommant celui ou celle qui sera le leader de l'entreprise.

Par exemple: Il suffit d'observer la réaction des politiques et économistes face à la crise pour se rendre compte que face à ce problème qu'ils reconnaissent tous, suivant la distorsion de leur propre réalité et conviction, ils ont des solutions opposées les uns des autres à la résolution du problème.

Face à la crise, toute la société civile et l'état doivent être partie prenante et agir dans un même sens pour espérer pouvoir s'en sortir (d'autres pays l'ont fait jadis, l'Argentine, l'Islande, l'Angleterre, l'Allemagne entre autres).
La conscience adulte de certains économistes dit ceci (un raisonnement accessible à tous y compris des enfants).
Les entreprises ont besoin de capital pour investir, pouvoir embaucher, produire et se développer avec des salariés qui vont eux-mêmes consommer et faire croître le développement des autres entreprises.
Je gagne, je partage, je consomme.
Si je gagne moins, je partage moins, je consomme moins. C'est d'une logique enfantine.
Si je suis endetté, je consomme moins et fait des économies pour diminuer mon endettement au fur et à mesure.

Que se passe-t-il actuellement ?
Certains veulent que les entreprises soient plus taxées, que le capital soit plus taxé, le coût du travail plus taxé.
Que se passe-t-il si vous avez de plus en plus d'impôts et de taxes à payer ? Vous produisez moins, vous embauchez moins, vous consommez moins et à terme vous ne faites plus bénéficier vos partages aux autres qui finiront par perdre leur emploi ou bien vous vous endettez encore plus en ne voulant pas diminuer votre production et votre consommation.
D'autres veulent taxer les salariés, le travail, les placements.
Que se passe-t-il si vous gagnez de moins en moins d'argent ? Vous consommez moins et à terme vous ne faites plus bénéficier vos partages aux autres qui finiront par perdre leur emploi ou vous vous endettez encore plus en ne voulant pas diminuer votre consommation.
De son côté aussi, l'état doit faire des économies dans ses dépenses puisque endetté, et non endetter les autres qui ne pourront plus consommer en augmentant encore plus les recettes sans diminuer les dépenses.
Plus vous endetterez vos créanciers (votre peuple), moins ils pourront vous rembourser.
L'état doit faire des économies et non faire des dépenses supplémentaires en embauchant encore plus de fonctionnaires et d'augmenter de 1 Milliard d'Euros, sa dépense publique.        
La " recette miracle" de la règle d'Or de Bruxelles ne fonctionne pas en Grèce, en Espagne, au Portugal, en Italie, pourquoi fonctionnerait-elle en France et ailleurs ?    

La logique adulte serait donc de demander à toutes les parties (l'état, les entreprises, les salariés et non salariés) de faire proportionnellement les mêmes efforts équitables (je fais des économies pour diminuer mon endettement, celui de mon pays ) et au fur et à mesure que je rembourse mon endettement, je m'enrichis et peut ainsi de nouveau consommer un peu plus chaque année.

Mais face à la méconnaissance de la crise, que se passe-t-il ?
Comme pour toute méconnaissance, j'observe ça et là des comportements passifs qui n'apportent pas de solutions pour régler le problème mais le déplace ou l'aggrave plus encore. Je prends ensuite un exemple particulier pour démontrer le comportement inadapté à la situation.

L'abstention, ne rien faire:  Une partie s'en remet à la décision des autres (des politiques) ainsi ils n'en portent pas la responsabilité et ils attendent d'un seul homme une "solution magique " qui va effacer la dette d'un seul coup de baguette magique et, sans apporter eux-mêmes de solutions, ni en y contribuant.
Je suis endetté et je ne modifie pas mon comportement et fait comme si de rien n'était.

La suradaptation:   Une autre partie va prendre à la place des autres (les syndicats, les politiques, les entreprises) des tas de mesures et de décisions parfois contradictoires, sans concertation. Ils pensent à la place des autres et pensent détenir la "solution magique" qui va les sortir "eux" de la dette mais pas les autres.
Je suis endetté et je contracte un autre crédit pour rembourser mes crédits.

L'agitation:  Une autre partie va s'agiter, s'inquiéter, prendre peur, stresser (les entreprises, les salariés, les syndicats). Plans de licenciement, restructuration, délocalisation, mouvements de contestation. Certains vont fuir et laisser le problème aux autres et d'autres vont faire grève, contester, ce qui ne règle pas le problème mais l'aggrave. D'autres par peur de manquer, se mettent à consommer encore plus ou font à l'inverse, des placements, remplissent leurs bas de laine, leurs comptes en ne consommant plus ce qui ne règle pas non plus le problème. Ils pensent avoir la "solution magique " pour s'en sortir sans rembourser.
Il y a de plus en plus de personnes en période de crise qui jouent au Loto et autres jeux d'argent pensant être demain millionnaire et ainsi effacer leur dette.
Je suis endetté et je consomme plus ou économise plus pour fuir avant qu'il ne soit trop tard mais je ne rembourse plus mon crédit.

Le blocage ou la violence:  D'autres terriblement inquiets se mettent (entreprises, salariés) en situation de blocage (stress, dépression, abus d'alcool ou de drogues) ou de violence (suicides, manifestations de rues, révolte sociale). Ils reportent la responsabilité du problème sur les autres mais ne règlent pas le problème en lui-même. Refusant de voir la réalité en face, ils pensent avoir la "solution magique" en effaçant d'un coup la dette ou en faisant la révolution.
Je suis endetté et j'accuse mon banquier, la société de crédit de m'avoir mis dans cette situation et refuse du coup de le rembourser, c'est de sa faute.

Dans tous les cas, je ne rembourse pas ou accroît mon endettement.

Le problème: Je suis endetté et doit de l'argent.  La solution adulte: Je rembourse ce que je dois pour ne plus être endetté - Si je ne peux plus, je demande un dossier de surendettement et l'effacement d'une partie de ma dette afin d'être en mesure de pouvoir rembourser.     

Je pense en conclusion que l'état a méconnu gravement sa capacité à rembourser depuis 36 ans et continue à ignorer le sens, la signification du problème. Mais comme l'état c'est nous, c'est vous, nous sommes autant responsables que ceux que nous avons élus depuis 36 ans.
Depuis 36 ans, les solutions opposées les unes aux autres et apportées par nos dirigeants n'ont fait qu'aggraver la dette et non la rembourser, alors pourquoi ces mêmes solutions devraient-elles subitement fonctionner, et maintenant ?

" Un crédit vous engage et doit être remboursé. Vérifiez vos capacités de remboursement avant de vous engager. ". 

Sauf que l'état s'engage au nom de son peuple sans savoir ni vérifier si il en a la capacité de remboursement.
La dette publique française s’élève à 1 700 milliards €, soit 26 005 € par habitant. Elle représente 85% du PIB. Chaque année, l’Etat verse 50 milliards € rien que pour rembourser les intérêts

À la fin du deuxième trimestre 2012, la dette publique s’établit à 1 832,6 milliards d’euros.

Pourtant, l'histoire du monde nous apprend que le même problème s'est déjà produit à plusieurs reprises et que n'ayant trouvé de "solution miracle " devant la méconnaissance du problème et l'impasse dans laquelle les peuples se sont retrouvés, cela s'est malheureusement souvent résolu par des guerres ou des révolutions.

Il serait bien aussi que les dirigeants ne méconnaissent pas l'Histoire qui n'est finalement que le perpétuel recommencement du même scénario...

Cordialement

Christophe Georgin
      




   
  



          

  
   

mercredi 10 octobre 2012

LE BURN-OUT

Je profite du partage d'un article sur le BURN-OUT pour vous inviter à consulter le blog spécialisé de:

Mr Pierre COCHETEUX -  Spécialiste en Analyse Transactionnelle depuis 1990 - Coach, formateur, thérapeute et superviseur en Analyse Transactionnelle (PTSTA P).
Il est aussi Maître-praticien en PNL et en Hypnose Ericksonienne.
Il accompagne et conseille depuis plus de 20 ans, des entreprises, des chefs d’entreprises, des cadres, des professionnels et des particuliers adultes.
Il a créé avec Katy PARENT l’Ecole d’Analyse Transactionnelle Nord de France en 2010 afin de partager sa passion pour l’Analyse Transactionnelle avec le plus grand nombre de personnes.

Cliquez sur le lien BURN-OUT pour lire l'article.

Cordialement
Christophe Georgin
 

lundi 8 octobre 2012

ALORS, QUE FAIT-ON, MAINTENANT ?

Je me demande quand je consulte les articles dans les journaux, que je regarde et écoute les informations, que j'entends les déclarations des uns et des autres, que je lis les sujets et commentaires sur les réseaux professionnels de gens passionnés, je me demande si nous ne sommes pas en pleine crise existentielle et devant une impasse sociale !

" C'est la crise !!! C'est la crise !!! " Oui, c'est la crise financière nous martèle-t-on à longueur de journée. Donc en toute objectivité, c'est qu'il y a un problème, que quelque chose n'a pas fonctionné correctement, que le système passé et/ou actuel a dysfonctionné, sinon il n'y aurait de crise.
Des experts de tous horizons se sont alors penchés sur le "malade" et tous ces experts économistes, sociologues sont au moins d'accord sur une chose: ÇA NE MARCHE PLUS !
Alors, je pose la question: Pour guérir cette maladie, pourquoi donne-t-on les mêmes médicaments et la même posologie que ce qui a rendu malade la société toute entière ?
Le cancer du chômage, de la récession économique a été dépisté et désespérément, à coups d'aspirine, de pommades antidouleurs, de recettes homéopathiques, les politiques tentent d'éradiquer ce cancer qui se généralise. Des économistes, des éditorialistes spécialisés hurlent que les mesures qui sont prises sont contraire à la croissance et tout se passe comme si de rien n'était. 
Alors, que fait-on ? Je ne comprends pas sinon une chose, c'est que personne ne semble avoir de solutions.

Pour qu'il y ait de la croissance, il faut du capital, de l'investissement, le capital créé l'emploi mais voilà, nos chers politiques taxent le capital et les entreprises comme jamais.... qui s'en vont.
Pour qu'il y ait de la croissance, il faut de la compétitivité, que le coût du travail soit moins lourd mais voilà, pour cela il faut baisser les charges patronales ou les salaires et ça, les salariés ne veulent pas en entendre parler ! et crient: " A MORT LES ENTREPRENEURS , LES PATRONS, LES RICHES ! "
Ne changeons rien et les plans sociaux, les délocalisations, les licenciements, les faillites, les liquidations judiciaires continuent !
Et que deviennent les salariés à terme ? Des salariés sans emploi !
Pour qu'il y ait de la croissance, il faut du pouvoir d'achat, de la consommation, que les salariés achètent mais voilà, nos chers politiques augmentent les impôts, taxe le travail et la vie quotidienne ne cesse d'augmenter, les prix augmentent...
Et que vont devenir les salariés qui ne peuvent plus consommer et faire vivre les entreprises ? 

Les salariés sont opposés à une augmentation de la CSG pour compenser un allégement de charges des entreprises afin qu'elles soient un peu plus compétitives (sondage BFM TV:  NON à 85% ).
Ils ne veulent plus se sacrifier encore et toujours au profit du patronat. Bien, à terme, ils n'auront plus d'emploi car leur entreprise est malade de ce cancer, si l'entreprise n'a plus de chiffre d'affaires, elle ne peut plus payer ses salariés. Si l'entreprise ne peut plus faire de bénéfices, avoir du capital, elle ne peut plus embaucher, ni réinvestir.

Les salariés, le patronat, les syndicats sont incapables de s'entendre, de se comprendre et s'opposent les uns aux autres.
Alors ? Que fait-on ?

Les Français sont atteints eux-même de ce cancer.
Ceux qui ne travaillent pas se plaignent du chômage et du manque d'offres, les entreprises qui embauchent se plaignent à 80% de ne pas trouver leurs candidats ???? (source MEDEF) et ceux qui travaillent se plaignent de leur emploi à 92% (épuisement professionnel, stress, harcèlement, dépression, burn-out).
Quelque chose ne tourne pas rond.

Sur les réseaux professionnels (Viadeo, Linkedin), nombreux sont les sujets sur le mal-être au travail, les mauvaises méthodes de management, le fonctionnement des Ressources Humaines.
Nombreux sont ceux qui se plaignent et un constat est globalement fait: ÇA NE MARCHE PLUS OU MAL.
Alors, changeons simplement de méthode de recrutement, de management, de fonctionnement RH... et bien, non ! (????)
Combien sont les RH, les bureaux de recrutements, les entreprises qui décident de changer ou d'améliorer leurs méthodes ? Combien sont les entreprises qui se sentent concernées et s'impliquent dans le mieux-être au travail de ses salariés ? Les risques psychosociaux sont à la mode mais combien appliquent les préventions réellement ?
La France en queue de peloton des entreprises où il fait bon travailler 
Bizarrement, pas de chiffres sur le pourcentage d'entreprises françaises concernées par le bien-être au travail.
Encore une fois, un constat est fait mais rien n'est fait pour que cela change.
Les entreprises disent:  Nos salariés ne vont pas bien, ils sont malades...
Les salariés disent: Ce n'est pas nous qui sommes malades, c'est notre travail (notre employeur)...
Mais qui travaillent ? 

Idem pour la flambée de violence dans notre société, la propagation hallucinante de la délinquance, d'actes racistes, la stigmatisation des différentes communautés qui se montent les unes contre les autres.
Un constat est fait, une réalité à quoi les forces de l'ordre répondent quand des citoyens les sollicitent:
" On ne peut rien faire " , les préfets " On ne peut rien faire ", les maires " On ne peut rien faire ", la justice "On ne peut rien faire ", les pouvoirs politiques " Que faisons-nous ? ".
Alors, ne faisons rien puisqu'il n'y a rien à faire... et comptons nos morts et nos chômeurs.

J'ai le sentiment profond que notre société est donc en pleine crise existentielle car il n'y a plus de cadre, de références, de sens et se trouve ainsi face à une impasse psychologique.
Inconsciemment, notre société néglige les solutions appropriées à la résolution de leur problème... et attend un providentiel messie qui n'existe pas sinon dans les croyances religieuses.

ALORS, QUE FAIT-ON MAINTENANT ?

Prochain article:  LES MÉCONNAISSANCES
Cordialement

Christophe Georgin.

http://www.ne-plus-etre-victime.com/index.html



       

   
 

 
           
  

vendredi 5 octobre 2012

LES PERSONNALITES ET LES PORTES DE TAIBI KAHLER

Chaque personne est différente en fonction de sa personnalité bien-sûr ( sa position de vie , son scénario de vie, son driver, ses injonctions, ses croyances sur elle-même et les autres, ses sentiments ) et réagit donc aux stimulus de manière différente.
Afin d'établir une communication constructive et authentique avec son interlocuteur, il convient d'utiliser le bon canal de communication. En effet, vous ne pouvez pas aborder de la même manière avec la même efficacité une personne qui est sensible et une personne énergique.
Souvent, nous avons l'impression de ne pas avoir été entendu et compris par notre interlocuteur parce que nous n'avons pas utilisé le bon canal. "Ça lui passe au-dessus " ou " Ça rentre par une oreille et ressort par l'autre ".
En entreprise, le sens du travail, la motivation, le besoin de reconnaissance sera différent selon les personnes.

Taibi KHALER, docteur en psychologie, conseillant les entreprises américaines, a établi que dans la communication, c'est plus la manière de dire les choses que le contenu lui-même qui est le plus souvent à l'origine des conflits, des incompréhensions, des mésententes, ou des blocages.
Étudiant alors l'analyse transactionnelle et les théories d' Éric Berne, Taibi KHALER a identifié, à partir de ses propres observations et travaux cliniques, 5 groupes comportementaux appelés " DRIVERS " ( article précédent ) et 5+1 TYPE DE PERSONNALITÉ.

LES TYPES DE PERSONNALITÉ 

LES EMPATHIQUES:  Ce sont des personnes sensibles, chaleureuses, compatissantes, à l'écoute. Aimables, elles excellent dans leurs relations et en public. Elles soignent leur apparence. Leur bureau est rangé, harmonieux, confortable avec le bouquet de fleurs ou la photo du conjoint ou des enfants, posé sur le bureau. Des dessins d'enfants punaisés sur le mur ou des cartes postales de collègues ou clients. Le bureau est tourné vers l'extérieur, vers la porte. Elles savent donner, partager. 
Ces personnes ont besoin d'être reconnues pour ce qu'elles sont et non pour ce qu'elles font.
La porte d'entrée pour communiquer avec elle, est la porte de: l'émotion.
Exemple: Bonjour, Madame Dupont, comment allez-vous ? Cette robe vous va à ravir, vous êtes resplendissante ! Il est mignon ce dessin, c'est votre enfant qui vous l'a fait ? Je suis ravi de travailler avec vous. Vous êtes importante pour l'entreprise et pour moi.
Sachez passer un petit moment avec elle, à parler de sa famille ou de ses centres d'intérêts.  

LES TRAVAILLOMANES: Ce sont des personnes responsables, organisées et logiques. Capacité d'assimilation et de synthèse. Elles s'habillent en fonction de la situation. Leur bureau peut paraître froid d'aspect mais il est fonctionnel et de bon goût. Le diplôme sous cadre est accroché au mur ou une photo, une affiche de l'entreprise est mise en valeur. Table basse ou table ronde dans un coin du bureau pour travailler en petit groupe. Ces personnes pensent avant tout et sont structurées au niveau du temps.
Ride des soucis entre les yeux.
Ces personnes ont besoin d'être reconnues pour ce qu'elles font et non pour ce qu'elles sont.
La porte d'entrée pour communiquer avec elle, est la porte de la: pensée.          
Exemple: " Bonjour, je viens vous voir pour avoir votre avis sur ce projet et la manière dont nous pourrions le mettre en action " , " Votre idée est formidable " , " Vous avez fait du bon boulot ".
Sachez lui donner une récompense: une distinction, une promotion, des dossiers difficiles ou importants.

LES PERSÉVÉRANTS:   Ce sont des personnes engagées, dévouées, consciencieuses, observatrices. Douées pour formuler des conceptions, des valeurs, elles mettent leur capacité au service d'une cause, d'une idéologie. Leur regard est souvent perçant. Dans leur bureau est affiché un proverbe, une maxime, le portrait d'une personne "référente" , un slogan.
Ces personnes ont besoin que leur notion du travail bien fait, accompli et que leurs convictions soient reconnues.
La porte d'entrée pour communiquer avec elle, est la porte de la: pensée.
Exemple:    " J'ai apprécié la manière dont vous avez pointé les besoins de votre service. Le travail que vous avez fait est bénéfique pour la qualité de notre entreprise. Votre opinion est très utile et a de l'importance à mes yeux. A votre avis, que devrions-nous faire à propos de..."
Sachez lui envoyer une lettre de félicitations ou une récompense pour ses services sous forme d'une prime et reconnaissez son dévouement. 

LES RÊVEURS:   Ce sont des personnes imaginatives, réfléchies, calmes. Méfiantes, prudentes, il faut savoir les apprivoiser, y aller en douceur ou progressivement. Elles ont la capacité à soutenir un travail répétitif. Elles aiment qu'on leur donne des ordres et qu'on leur fasse confiance.Avant-gardiste, elles s'habillent comme elles ont envie sans se soucier des codes vestimentaires. Leur visage est souvent lisse, le  regard dans le vague. Leur bureau est simple, isolé, ou contre le mur.
Ces personnes ont besoin de travailler seules et d'être tranquilles et encouragées dans leur travail.
La porte d'entrée pour communiquer avec elle, est la porte de l': In (Action) - Comportementale.
Exemple:  " Merci de faire le planning des ouvriers pour la semaine prochaine ". 
Sachez lui dire exactement ce que vous attendez d'elle en étant direct et franc et laissez-la ensuite travailler seule. Accordez-lui des congés ou une journée de repos exceptionnelle en récompense de son travail soutenu.

LES REBELLES:  Ce sont des personnes spontanées, créatives, ludiques, des "artistes". Leur regard est pétillant, rides aux coins des yeux. Ils s'habillent comme ils le sentent ou sont des fashions victimes.
Elles ont la capacité à travailler mais en s'amusant, en blaguant et à jouir de l'instant présent.
Elles mettent de l'ambiance, plaisante, et recherchent les contacts. Leur bureau est très souvent bordélique.  
Ces personnes ont un besoin de travailler en groupe, de créativité, de communiquer, de s'amuser.
La porte d'entrée pour communiquer avec elle, est la porte de l': Action - Comportementale.
Exemple: " Comment pourrions-nous améliorer l'organisation du service, je vous donne carte blanche pour nous faire des propositions ",
Sachez plaisantez et être ludique, spontané avec elle. Laissez-la prendre des libertés vis-à-vis des conventions sans nuire pour autant à l'entreprise et donnez-lui des tâches créatives.

LES PROMOTEURS:  Ce sont des personnes persuasives, commerciales hors-pair, séductrices avec une grande capacité d'adaptabilité. Elles n'hésitent pas à jouer avec la limite autorisée pourvu qu'elles soient stimulées.
Elles font pour ce qu'elles sont et ce qu'elles pensent. Capacités à réaliser et à concrétiser.
Elles sont très bling-bling et s'habillent avec des vêtements chers ou voyants. Dans leur bureau, les trophées ou récompenses sont exposées, des objets de valeurs, un fauteuil de ministre ou rembourré.    
Ces personnes ont un grand besoin de reconnaissance et d'une forte dose d'excitation.
La porte d'entrée pour communiquer avec elle, est la porte de l': Action - Comportementale.
Exemple: " L'entreprise vous offre un voyage d'une semaine au Mexique si vous réalisez une hausse de 20% de votre chiffre d'affaire cette année, ça vous tente ? "
Sachez lui dire clairement ce que vous attendez comme résultat final et laissez-le agir à sa façon.
Offrez-lui des récompenses immédiates (soirées festives, restaurant, karting, week-end ou manifestations sportives, culturelles) ou primes sur résultats. 

En aucun cas, l'augmentation du salaire (hors primes) pour tous ces types de personnalité est un motif réel, mais imaginaire, de la motivation. En effet, une augmentation de salaire même si elle fait plaisir sur le coup sera vite banalisée et perçue comme un dû normal et non exceptionnelle. Au bout de quelques temps, ce salaire pourtant augmenté ne sera pas un levier pour l'adhésion et la motivation du collaborateur.
La vérité est ailleurs...

Bon management

Cordialement
Christophe Georgin