mercredi 24 octobre 2012

La société de défiance (Yann Algan)

La vidéo est peut-être un peu longue pour certains et en même temps, elle me semble indispensable afin de mieux appréhender pourquoi la société Française est défiante et quelles en sont les conséquences sur un plan individuel puis, dans son ensemble, social et politique.
Je postais sur un réseau social il y a quelques jours  " j'ai la sensation que les Français creusent leur propre tombe sans en prendre conscience "  à force d'être défiants les uns vis-à-vis des autres et d'avoir peur de tout le monde et de tout.



Comme le dit Yann Algan, pour se sortir de cet état de mal-être généralisé, il faut commencer par l'éducation dès le plus jeune âge, éducation scolaire, et je rajoute aussi et surtout, parentale.
En effet, l'enfant d'aujourd'hui deviendra l'adulte de demain.
L'éducation scolaire hiérarchise les enfants dés le plus jeune âge par des notes et appréciations, les segmentarise par un travail uniquement personnel et vertical ( c'est-à-dire hiérarchisé avec le prof) et non en groupe et de façon horizontale (en commun avec le prof). Le système éducatif classe les élèves dans des tiroirs en fonction des catégories socioprofessionnelles des parents, de leur origine, des résultats, et ces divers étiquettes vont les poursuivre toute leur vie.
Cette même hiérarchisation verticale se retrouve dans les entreprises et le fonctionnement même de l'état et des institutions françaises. L' humain n'a plus sa place où prime le statut, la fonction, le diplôme, le salaire, le matricule, le dossier.
Quelque soit votre problème, c'est votre dossier, un numéro, le remplissage de cases et un simulateur informatique qui décidera du reste. Si vous ne rentrez plus dans la case, vous êtes rejeté. Il n'y a pas ou plus de dialogue social, les personnes préfèrent se ranger, se protéger derrière des décisions qui ne les impliquent pas personnellement, c'est " le système ".   

Tant que la défiance régnera à tous niveaux, la société ne peut pas évoluer et gagner, mais se recroqueville sur elle-même afin de se protéger et finit par s'effondrer. 
Nous n'apprenons pas à collaborer, à travailler ensemble mais travailler pour..., à faire confiance aux autres mais à se méfier de tous en ne travaillant que pour soi et en ne répondant qu'à nos propres croyances.
L'individualité altère ou coupe le lien social avec les autres et a pour effet d'accentuer les conflits parce que le dialogue n'existe pas et l'individualisme accroît les inégalités sociales. 

Au niveau parental:
N'avez-vous jamais entendu de vos parents ou figures parentales des injonctions ou croyances dévalorisant les autres comme:
"N'aie confiance en personne " , " Sois plus fort que les autres si tu veux réussir dans la vie " ,
" Tous corrompus ou tous les mêmes ",   " N'aie pas de sentiments dans la vie, c'est pour les faibles ",
" Il n' y a que les salauds qui réussissent ", " etc.
Nous n'apprenons pas non plus aux enfants à avoir confiance en eux en les dévalorisant:
" Tu es un moins que rien ", " Fainéant, imbécile", " Tu ne réussiras pas dans la vie avec des mauvaises notes  ", " Tu finiras comme... ", " Tu peux mieux faire ", " On dirait..., tu es comme ...".

L'individu ne peut évoluer individuellement et socialement que dans des rapports égalitaires dits:
" Gagnant-Gagnant " avec l'autre.
C'est-à-dire, je suis OK (j'ai confiance en moi) et tu es OK (j'ai confiance en toi).
A partir de cette position, l'un et l'autre peuvent en commun aller de l'avant vers un même objectif.

Pensez-vous que les grandes réussites se sont faites toutes seules ?, si elles n'avaient pas été dans cette position égalitaire ?
Elles se sont construites grâce à la confiance que portait en lui son créateur mais aussi en la confiance qu'il avait vis-à-vis des autres, avec le concours et la confiance des autres vis-à-vis de lui.
Seul, vous ne pouvez pas réussir. Dans n'importe lequel domaine, vous avez besoin de l'autre.  

Si je suis dans la position:  Je suis OK (j'ai confiance en moi) et tu n'es pas OK (je n'ai pas confiance en toi)
Sans connaître la personne et ne répondant qu'à des injonctions, croyances et illusions sorties de mon enfance, je rejette cette personne et... suis seul.

Si je suis dans la position: Je ne suis pas OK (je n'ai pas confiance en moi) et tu es OK (j'ai confiance en toi)
Me méconnaissant moi-même et ne répondant qu'à ce que je crois, je finis par partir, fuir, me "dégonfler" et... seul.

Si je suis dans la position: Je ne suis pas OK - Tu n'es pas OK - Il n'y a rien à faire puisque tout le monde est mauvais. Et suis...seul en prenant des anxiolytiques et antidépresseurs.

Une petite histoire avec humour pour finir et qui s'applique à tous les domaines de la vie quotidienne:

Monsieur Gentil est OK-OK et rencontre Monsieur Ducon qui est Je suis OK- Tu n'es pas OK.
Monsieur Ducon rejette donc Monsieur Gentil.
Monsieur Gentil, à force d'être rejeté par des tas de Messieurs Ducon, passe dans la position :
Je ne suis plus OK -  L'autre est OK.
Monsieur Ducon s'apercevant que Monsieur Gentil n'est pas OK lui-même, il le rejette d'autant plus que personne n'est OK pour lui.
Monsieur Gentil passe alors dans la position Je suis OK en devenant Ducon parce qu'il considère à son tour les autres comme plus OK.
Et là, Monsieur Ducon reconnaît Monsieur Gentil déguisé en Ducon.
Monsieur Ducon se place alors dans une relation Je suis OK - Tu es OK parce que tu es comme moi, comme je le souhaite et se fait... Gentil.
Mais voilà, devenu par la force des choses Monsieur Ducon à son tour, Monsieur Gentil rejette fermement Monsieur Ducon, dans un jeu du genre  " Je t'ai bien eu Ducon ! ", qui finalement en arrive à la confirmation et conclusion suivante:
" Et bien voilà ! J'avais raison ! C'est bien ce que je disais, il n'y a que moi qui suis OK, les autres sont tous des cons ! ".

Morale de l'histoire: Nous attirons à soi que ce nous croyons de nous-même et des autres.

La défiance est la pelle qui creuse votre tombe.


Cordialement

Christophe Georgin

jeudi 18 octobre 2012

J' EN AI UNE PLUS GROSSE... QUE LA VOTRE, ALORS FERMEZ-LA !



Écoutez bien cette vidéo prise dans la gare de Viroflay, dans les Yvelines entre un supposé cadre de chez ORANGE  ( à vérifier ) et une pauvre employée de la SNCF.
Un grand merci à Valentin, 15 ans, passionné de journalisme et qui a capté la scène avec intelligence sans filmer les visages, parce que ça, c'est de l' INFO révélatrice du monde quotidien dans lequel nous vivons. 
Info relayée savamment dans son fil d'actualité en page d'accueil par son concurrent direct SFR

Au-delà de l'altercation drôle pour certains, scandaleuse pour d'autres , qu'exprime cette vidéo et par le comportement plus qu'enfantin de ce cadre, elle révèle bien à elle toute seule à quoi ce résume désormais le dialogue social en France dans les couloirs d'entreprises, les halls de gare et les rues.

Effectivement, sous prétexte d'avoir une plus grosse... situation, une plus grosse... paie, une plus grosse... voiture, une plus grosse...maison. L'état du moi Enfant de ce Monsieur considère que c'est lui qui est "supérieur" (il le dit d'ailleurs dans cette vidéo), qu'il a une toute puissance en lui et donc le pouvoir sur l'autre.
Manque de respect, insultes, manque d'humanité vis-à-vis de ceux qui en ont une plus petite que lui.

Le fossé se creuse au quotidien entre les pseudos riches qui ne le sont pas tant que ça et les nouveaux pauvres qui ne le sont pas encore vraiment. Entre ceux qui gagnent bien leur vie, ceux qui font ce qu'ils peuvent pour travailler et vivre, et ceux qui ne travaillent pas et survivent.
Y ajoutons toutes les insultes racistes, discriminatoires, sexistes dans d'autres situations de la vie quotidienne, mélangez le tout, et vous obtenez un cocktail Molotov prêt à exploser. 

Admirons la politesse et le courage de ce Monsieur qui ne respecte plus les Français alors qu'il est Français et qui ne se respecte pas lui-même de par son comportement. Il dit qu'il va se casser ou veut se casser de ce pays où tout part en couilles (j'utilise volontairement ce terme parce qu'il en a une plus grosse...) et même si ses raisons étaient légitimes, cette pauvre dame n'y est absolument pour rien.
Qu'il écrive au Président, à son PDG, qu'il leur fasse part de sa colère et de son souhait d 'exil, d'autres l'ont déjà fait.
Est-il bien sûr justement, ce Monsieur, de ne pas être considéré à son tour comme un immigré, un pauvre couillon qui gagne des clopinettes, dans un autre pays ?... pas si sûr. 

Et oui, il le dit, il travaille pour "ORANGE " qui désapprouve fermement et condamne ce genre de comportements dans un communiqué à EUROPE1. Comment pourrait-il en être autrement pour une entreprise qui a connu une vague de suicides et qui est réputée, tout le monde le sait,  pour le bien-être de ses salariés dont le slogan caché semble rester:
" J'EN AI UNE PLUS GROSSE...QUE LA VOTRE, ALORS, FERMEZ-LA ! ".

Admirez le FAIR-PLAY de son concurrent SFR qui s'est empressé de mettre la vidéo sur son fil d'actu:
Je gagne 70 K euros, fermez votre gueule
Lire l'article de SFR.
histoire de dire, en passant, à ses abonnés ou à des salariés potentiels....
" ÇA SE PASSE COMME ÇA... CHEZ ORANGE...
Mais chez nous, non !

Si ce cadre est identifié, j'ose espérer que la direction d' ORANGE va le récompenser grandement ou le promouvoir pour l'image POSITIVE et HUMAINE qu'il véhicule de sa propre entreprise.

Si ce cadre ne fait pas partie d' ORANGE, j'ose espérer que tout sera mis en oeuvre pour démontrer l'humanité et le bien-être qui règne dans cette entreprise car cette vidéo fait le BUZZ sur le plus grand écran du monde: internet et fait très mal à sa propre image.

En conclusion, je dis à ce Monsieur très respectable:
" Quand on gagne 70 K€, mieux vaut se déplacer en Jet Privé ou en hélicoptère ou en voiture avec chauffeur. C'est plus classe que de prendre le train et d'avoir à fréquenter des gueux qui ne respecte pas votre petite personne ".
" Vu votre comportement, je ne suis pas sûr que les Suisses vous respectent ".    

Cordialement

Christophe Georgin

    
   





  
  

mardi 16 octobre 2012

LES MECONNAISSANCES ET LA CRISE

Souvent dans mes articles, je parle de méconnaissance quand j'aborde un sujet d'actualité ou social.
Mais, qu'est-ce qu'une méconnaissance ?
C'est le fait de négliger inconsciemment des informations appropriées à la résolution d'un problème.

A chaque fois que nous sommes confrontés à un problème, nous avons 2 solutions:
La première est d'utiliser notre conscience adulte, de penser, d'analyser, de ressentir et enfin d'agir en conscience à la résolution de ce problème.

La deuxième est de percevoir le monde de manière à ce qu'il soit en adéquation avec les décisions que nous avons pris étant tout petit (scénario de vie). Du coup, nous gommons de notre conscience des aspects réels de la situation et de l'autre, nous allons surévaluer d'autres aspects du problème en les exagérant grandement.
Au lieu d'agir en vue de résoudre le problème, nous allons compter sur la "solution magique" de notre enfance et ainsi manipuler notre perception du monde pour qu'il nous donne la solution.

Au même titre que les individus, les sociétés ont elles aussi leur scénario de vie et leurs méconnaissances en désignant celui ou celle qui les dirigera, les guidera. Les entreprises aussi, en nommant celui ou celle qui sera le leader de l'entreprise.

Par exemple: Il suffit d'observer la réaction des politiques et économistes face à la crise pour se rendre compte que face à ce problème qu'ils reconnaissent tous, suivant la distorsion de leur propre réalité et conviction, ils ont des solutions opposées les uns des autres à la résolution du problème.

Face à la crise, toute la société civile et l'état doivent être partie prenante et agir dans un même sens pour espérer pouvoir s'en sortir (d'autres pays l'ont fait jadis, l'Argentine, l'Islande, l'Angleterre, l'Allemagne entre autres).
La conscience adulte de certains économistes dit ceci (un raisonnement accessible à tous y compris des enfants).
Les entreprises ont besoin de capital pour investir, pouvoir embaucher, produire et se développer avec des salariés qui vont eux-mêmes consommer et faire croître le développement des autres entreprises.
Je gagne, je partage, je consomme.
Si je gagne moins, je partage moins, je consomme moins. C'est d'une logique enfantine.
Si je suis endetté, je consomme moins et fait des économies pour diminuer mon endettement au fur et à mesure.

Que se passe-t-il actuellement ?
Certains veulent que les entreprises soient plus taxées, que le capital soit plus taxé, le coût du travail plus taxé.
Que se passe-t-il si vous avez de plus en plus d'impôts et de taxes à payer ? Vous produisez moins, vous embauchez moins, vous consommez moins et à terme vous ne faites plus bénéficier vos partages aux autres qui finiront par perdre leur emploi ou bien vous vous endettez encore plus en ne voulant pas diminuer votre production et votre consommation.
D'autres veulent taxer les salariés, le travail, les placements.
Que se passe-t-il si vous gagnez de moins en moins d'argent ? Vous consommez moins et à terme vous ne faites plus bénéficier vos partages aux autres qui finiront par perdre leur emploi ou vous vous endettez encore plus en ne voulant pas diminuer votre consommation.
De son côté aussi, l'état doit faire des économies dans ses dépenses puisque endetté, et non endetter les autres qui ne pourront plus consommer en augmentant encore plus les recettes sans diminuer les dépenses.
Plus vous endetterez vos créanciers (votre peuple), moins ils pourront vous rembourser.
L'état doit faire des économies et non faire des dépenses supplémentaires en embauchant encore plus de fonctionnaires et d'augmenter de 1 Milliard d'Euros, sa dépense publique.        
La " recette miracle" de la règle d'Or de Bruxelles ne fonctionne pas en Grèce, en Espagne, au Portugal, en Italie, pourquoi fonctionnerait-elle en France et ailleurs ?    

La logique adulte serait donc de demander à toutes les parties (l'état, les entreprises, les salariés et non salariés) de faire proportionnellement les mêmes efforts équitables (je fais des économies pour diminuer mon endettement, celui de mon pays ) et au fur et à mesure que je rembourse mon endettement, je m'enrichis et peut ainsi de nouveau consommer un peu plus chaque année.

Mais face à la méconnaissance de la crise, que se passe-t-il ?
Comme pour toute méconnaissance, j'observe ça et là des comportements passifs qui n'apportent pas de solutions pour régler le problème mais le déplace ou l'aggrave plus encore. Je prends ensuite un exemple particulier pour démontrer le comportement inadapté à la situation.

L'abstention, ne rien faire:  Une partie s'en remet à la décision des autres (des politiques) ainsi ils n'en portent pas la responsabilité et ils attendent d'un seul homme une "solution magique " qui va effacer la dette d'un seul coup de baguette magique et, sans apporter eux-mêmes de solutions, ni en y contribuant.
Je suis endetté et je ne modifie pas mon comportement et fait comme si de rien n'était.

La suradaptation:   Une autre partie va prendre à la place des autres (les syndicats, les politiques, les entreprises) des tas de mesures et de décisions parfois contradictoires, sans concertation. Ils pensent à la place des autres et pensent détenir la "solution magique" qui va les sortir "eux" de la dette mais pas les autres.
Je suis endetté et je contracte un autre crédit pour rembourser mes crédits.

L'agitation:  Une autre partie va s'agiter, s'inquiéter, prendre peur, stresser (les entreprises, les salariés, les syndicats). Plans de licenciement, restructuration, délocalisation, mouvements de contestation. Certains vont fuir et laisser le problème aux autres et d'autres vont faire grève, contester, ce qui ne règle pas le problème mais l'aggrave. D'autres par peur de manquer, se mettent à consommer encore plus ou font à l'inverse, des placements, remplissent leurs bas de laine, leurs comptes en ne consommant plus ce qui ne règle pas non plus le problème. Ils pensent avoir la "solution magique " pour s'en sortir sans rembourser.
Il y a de plus en plus de personnes en période de crise qui jouent au Loto et autres jeux d'argent pensant être demain millionnaire et ainsi effacer leur dette.
Je suis endetté et je consomme plus ou économise plus pour fuir avant qu'il ne soit trop tard mais je ne rembourse plus mon crédit.

Le blocage ou la violence:  D'autres terriblement inquiets se mettent (entreprises, salariés) en situation de blocage (stress, dépression, abus d'alcool ou de drogues) ou de violence (suicides, manifestations de rues, révolte sociale). Ils reportent la responsabilité du problème sur les autres mais ne règlent pas le problème en lui-même. Refusant de voir la réalité en face, ils pensent avoir la "solution magique" en effaçant d'un coup la dette ou en faisant la révolution.
Je suis endetté et j'accuse mon banquier, la société de crédit de m'avoir mis dans cette situation et refuse du coup de le rembourser, c'est de sa faute.

Dans tous les cas, je ne rembourse pas ou accroît mon endettement.

Le problème: Je suis endetté et doit de l'argent.  La solution adulte: Je rembourse ce que je dois pour ne plus être endetté - Si je ne peux plus, je demande un dossier de surendettement et l'effacement d'une partie de ma dette afin d'être en mesure de pouvoir rembourser.     

Je pense en conclusion que l'état a méconnu gravement sa capacité à rembourser depuis 36 ans et continue à ignorer le sens, la signification du problème. Mais comme l'état c'est nous, c'est vous, nous sommes autant responsables que ceux que nous avons élus depuis 36 ans.
Depuis 36 ans, les solutions opposées les unes aux autres et apportées par nos dirigeants n'ont fait qu'aggraver la dette et non la rembourser, alors pourquoi ces mêmes solutions devraient-elles subitement fonctionner, et maintenant ?

" Un crédit vous engage et doit être remboursé. Vérifiez vos capacités de remboursement avant de vous engager. ". 

Sauf que l'état s'engage au nom de son peuple sans savoir ni vérifier si il en a la capacité de remboursement.
La dette publique française s’élève à 1 700 milliards €, soit 26 005 € par habitant. Elle représente 85% du PIB. Chaque année, l’Etat verse 50 milliards € rien que pour rembourser les intérêts

À la fin du deuxième trimestre 2012, la dette publique s’établit à 1 832,6 milliards d’euros.

Pourtant, l'histoire du monde nous apprend que le même problème s'est déjà produit à plusieurs reprises et que n'ayant trouvé de "solution miracle " devant la méconnaissance du problème et l'impasse dans laquelle les peuples se sont retrouvés, cela s'est malheureusement souvent résolu par des guerres ou des révolutions.

Il serait bien aussi que les dirigeants ne méconnaissent pas l'Histoire qui n'est finalement que le perpétuel recommencement du même scénario...

Cordialement

Christophe Georgin
      




   
  



          

  
   

mercredi 10 octobre 2012

LE BURN-OUT

Je profite du partage d'un article sur le BURN-OUT pour vous inviter à consulter le blog spécialisé de:

Mr Pierre COCHETEUX -  Spécialiste en Analyse Transactionnelle depuis 1990 - Coach, formateur, thérapeute et superviseur en Analyse Transactionnelle (PTSTA P).
Il est aussi Maître-praticien en PNL et en Hypnose Ericksonienne.
Il accompagne et conseille depuis plus de 20 ans, des entreprises, des chefs d’entreprises, des cadres, des professionnels et des particuliers adultes.
Il a créé avec Katy PARENT l’Ecole d’Analyse Transactionnelle Nord de France en 2010 afin de partager sa passion pour l’Analyse Transactionnelle avec le plus grand nombre de personnes.

Cliquez sur le lien BURN-OUT pour lire l'article.

Cordialement
Christophe Georgin
 

lundi 8 octobre 2012

ALORS, QUE FAIT-ON, MAINTENANT ?

Je me demande quand je consulte les articles dans les journaux, que je regarde et écoute les informations, que j'entends les déclarations des uns et des autres, que je lis les sujets et commentaires sur les réseaux professionnels de gens passionnés, je me demande si nous ne sommes pas en pleine crise existentielle et devant une impasse sociale !

" C'est la crise !!! C'est la crise !!! " Oui, c'est la crise financière nous martèle-t-on à longueur de journée. Donc en toute objectivité, c'est qu'il y a un problème, que quelque chose n'a pas fonctionné correctement, que le système passé et/ou actuel a dysfonctionné, sinon il n'y aurait de crise.
Des experts de tous horizons se sont alors penchés sur le "malade" et tous ces experts économistes, sociologues sont au moins d'accord sur une chose: ÇA NE MARCHE PLUS !
Alors, je pose la question: Pour guérir cette maladie, pourquoi donne-t-on les mêmes médicaments et la même posologie que ce qui a rendu malade la société toute entière ?
Le cancer du chômage, de la récession économique a été dépisté et désespérément, à coups d'aspirine, de pommades antidouleurs, de recettes homéopathiques, les politiques tentent d'éradiquer ce cancer qui se généralise. Des économistes, des éditorialistes spécialisés hurlent que les mesures qui sont prises sont contraire à la croissance et tout se passe comme si de rien n'était. 
Alors, que fait-on ? Je ne comprends pas sinon une chose, c'est que personne ne semble avoir de solutions.

Pour qu'il y ait de la croissance, il faut du capital, de l'investissement, le capital créé l'emploi mais voilà, nos chers politiques taxent le capital et les entreprises comme jamais.... qui s'en vont.
Pour qu'il y ait de la croissance, il faut de la compétitivité, que le coût du travail soit moins lourd mais voilà, pour cela il faut baisser les charges patronales ou les salaires et ça, les salariés ne veulent pas en entendre parler ! et crient: " A MORT LES ENTREPRENEURS , LES PATRONS, LES RICHES ! "
Ne changeons rien et les plans sociaux, les délocalisations, les licenciements, les faillites, les liquidations judiciaires continuent !
Et que deviennent les salariés à terme ? Des salariés sans emploi !
Pour qu'il y ait de la croissance, il faut du pouvoir d'achat, de la consommation, que les salariés achètent mais voilà, nos chers politiques augmentent les impôts, taxe le travail et la vie quotidienne ne cesse d'augmenter, les prix augmentent...
Et que vont devenir les salariés qui ne peuvent plus consommer et faire vivre les entreprises ? 

Les salariés sont opposés à une augmentation de la CSG pour compenser un allégement de charges des entreprises afin qu'elles soient un peu plus compétitives (sondage BFM TV:  NON à 85% ).
Ils ne veulent plus se sacrifier encore et toujours au profit du patronat. Bien, à terme, ils n'auront plus d'emploi car leur entreprise est malade de ce cancer, si l'entreprise n'a plus de chiffre d'affaires, elle ne peut plus payer ses salariés. Si l'entreprise ne peut plus faire de bénéfices, avoir du capital, elle ne peut plus embaucher, ni réinvestir.

Les salariés, le patronat, les syndicats sont incapables de s'entendre, de se comprendre et s'opposent les uns aux autres.
Alors ? Que fait-on ?

Les Français sont atteints eux-même de ce cancer.
Ceux qui ne travaillent pas se plaignent du chômage et du manque d'offres, les entreprises qui embauchent se plaignent à 80% de ne pas trouver leurs candidats ???? (source MEDEF) et ceux qui travaillent se plaignent de leur emploi à 92% (épuisement professionnel, stress, harcèlement, dépression, burn-out).
Quelque chose ne tourne pas rond.

Sur les réseaux professionnels (Viadeo, Linkedin), nombreux sont les sujets sur le mal-être au travail, les mauvaises méthodes de management, le fonctionnement des Ressources Humaines.
Nombreux sont ceux qui se plaignent et un constat est globalement fait: ÇA NE MARCHE PLUS OU MAL.
Alors, changeons simplement de méthode de recrutement, de management, de fonctionnement RH... et bien, non ! (????)
Combien sont les RH, les bureaux de recrutements, les entreprises qui décident de changer ou d'améliorer leurs méthodes ? Combien sont les entreprises qui se sentent concernées et s'impliquent dans le mieux-être au travail de ses salariés ? Les risques psychosociaux sont à la mode mais combien appliquent les préventions réellement ?
La France en queue de peloton des entreprises où il fait bon travailler 
Bizarrement, pas de chiffres sur le pourcentage d'entreprises françaises concernées par le bien-être au travail.
Encore une fois, un constat est fait mais rien n'est fait pour que cela change.
Les entreprises disent:  Nos salariés ne vont pas bien, ils sont malades...
Les salariés disent: Ce n'est pas nous qui sommes malades, c'est notre travail (notre employeur)...
Mais qui travaillent ? 

Idem pour la flambée de violence dans notre société, la propagation hallucinante de la délinquance, d'actes racistes, la stigmatisation des différentes communautés qui se montent les unes contre les autres.
Un constat est fait, une réalité à quoi les forces de l'ordre répondent quand des citoyens les sollicitent:
" On ne peut rien faire " , les préfets " On ne peut rien faire ", les maires " On ne peut rien faire ", la justice "On ne peut rien faire ", les pouvoirs politiques " Que faisons-nous ? ".
Alors, ne faisons rien puisqu'il n'y a rien à faire... et comptons nos morts et nos chômeurs.

J'ai le sentiment profond que notre société est donc en pleine crise existentielle car il n'y a plus de cadre, de références, de sens et se trouve ainsi face à une impasse psychologique.
Inconsciemment, notre société néglige les solutions appropriées à la résolution de leur problème... et attend un providentiel messie qui n'existe pas sinon dans les croyances religieuses.

ALORS, QUE FAIT-ON MAINTENANT ?

Prochain article:  LES MÉCONNAISSANCES
Cordialement

Christophe Georgin.

http://www.ne-plus-etre-victime.com/index.html



       

   
 

 
           
  

vendredi 5 octobre 2012

LES PERSONNALITES ET LES PORTES DE TAIBI KAHLER

Chaque personne est différente en fonction de sa personnalité bien-sûr ( sa position de vie , son scénario de vie, son driver, ses injonctions, ses croyances sur elle-même et les autres, ses sentiments ) et réagit donc aux stimulus de manière différente.
Afin d'établir une communication constructive et authentique avec son interlocuteur, il convient d'utiliser le bon canal de communication. En effet, vous ne pouvez pas aborder de la même manière avec la même efficacité une personne qui est sensible et une personne énergique.
Souvent, nous avons l'impression de ne pas avoir été entendu et compris par notre interlocuteur parce que nous n'avons pas utilisé le bon canal. "Ça lui passe au-dessus " ou " Ça rentre par une oreille et ressort par l'autre ".
En entreprise, le sens du travail, la motivation, le besoin de reconnaissance sera différent selon les personnes.

Taibi KHALER, docteur en psychologie, conseillant les entreprises américaines, a établi que dans la communication, c'est plus la manière de dire les choses que le contenu lui-même qui est le plus souvent à l'origine des conflits, des incompréhensions, des mésententes, ou des blocages.
Étudiant alors l'analyse transactionnelle et les théories d' Éric Berne, Taibi KHALER a identifié, à partir de ses propres observations et travaux cliniques, 5 groupes comportementaux appelés " DRIVERS " ( article précédent ) et 5+1 TYPE DE PERSONNALITÉ.

LES TYPES DE PERSONNALITÉ 

LES EMPATHIQUES:  Ce sont des personnes sensibles, chaleureuses, compatissantes, à l'écoute. Aimables, elles excellent dans leurs relations et en public. Elles soignent leur apparence. Leur bureau est rangé, harmonieux, confortable avec le bouquet de fleurs ou la photo du conjoint ou des enfants, posé sur le bureau. Des dessins d'enfants punaisés sur le mur ou des cartes postales de collègues ou clients. Le bureau est tourné vers l'extérieur, vers la porte. Elles savent donner, partager. 
Ces personnes ont besoin d'être reconnues pour ce qu'elles sont et non pour ce qu'elles font.
La porte d'entrée pour communiquer avec elle, est la porte de: l'émotion.
Exemple: Bonjour, Madame Dupont, comment allez-vous ? Cette robe vous va à ravir, vous êtes resplendissante ! Il est mignon ce dessin, c'est votre enfant qui vous l'a fait ? Je suis ravi de travailler avec vous. Vous êtes importante pour l'entreprise et pour moi.
Sachez passer un petit moment avec elle, à parler de sa famille ou de ses centres d'intérêts.  

LES TRAVAILLOMANES: Ce sont des personnes responsables, organisées et logiques. Capacité d'assimilation et de synthèse. Elles s'habillent en fonction de la situation. Leur bureau peut paraître froid d'aspect mais il est fonctionnel et de bon goût. Le diplôme sous cadre est accroché au mur ou une photo, une affiche de l'entreprise est mise en valeur. Table basse ou table ronde dans un coin du bureau pour travailler en petit groupe. Ces personnes pensent avant tout et sont structurées au niveau du temps.
Ride des soucis entre les yeux.
Ces personnes ont besoin d'être reconnues pour ce qu'elles font et non pour ce qu'elles sont.
La porte d'entrée pour communiquer avec elle, est la porte de la: pensée.          
Exemple: " Bonjour, je viens vous voir pour avoir votre avis sur ce projet et la manière dont nous pourrions le mettre en action " , " Votre idée est formidable " , " Vous avez fait du bon boulot ".
Sachez lui donner une récompense: une distinction, une promotion, des dossiers difficiles ou importants.

LES PERSÉVÉRANTS:   Ce sont des personnes engagées, dévouées, consciencieuses, observatrices. Douées pour formuler des conceptions, des valeurs, elles mettent leur capacité au service d'une cause, d'une idéologie. Leur regard est souvent perçant. Dans leur bureau est affiché un proverbe, une maxime, le portrait d'une personne "référente" , un slogan.
Ces personnes ont besoin que leur notion du travail bien fait, accompli et que leurs convictions soient reconnues.
La porte d'entrée pour communiquer avec elle, est la porte de la: pensée.
Exemple:    " J'ai apprécié la manière dont vous avez pointé les besoins de votre service. Le travail que vous avez fait est bénéfique pour la qualité de notre entreprise. Votre opinion est très utile et a de l'importance à mes yeux. A votre avis, que devrions-nous faire à propos de..."
Sachez lui envoyer une lettre de félicitations ou une récompense pour ses services sous forme d'une prime et reconnaissez son dévouement. 

LES RÊVEURS:   Ce sont des personnes imaginatives, réfléchies, calmes. Méfiantes, prudentes, il faut savoir les apprivoiser, y aller en douceur ou progressivement. Elles ont la capacité à soutenir un travail répétitif. Elles aiment qu'on leur donne des ordres et qu'on leur fasse confiance.Avant-gardiste, elles s'habillent comme elles ont envie sans se soucier des codes vestimentaires. Leur visage est souvent lisse, le  regard dans le vague. Leur bureau est simple, isolé, ou contre le mur.
Ces personnes ont besoin de travailler seules et d'être tranquilles et encouragées dans leur travail.
La porte d'entrée pour communiquer avec elle, est la porte de l': In (Action) - Comportementale.
Exemple:  " Merci de faire le planning des ouvriers pour la semaine prochaine ". 
Sachez lui dire exactement ce que vous attendez d'elle en étant direct et franc et laissez-la ensuite travailler seule. Accordez-lui des congés ou une journée de repos exceptionnelle en récompense de son travail soutenu.

LES REBELLES:  Ce sont des personnes spontanées, créatives, ludiques, des "artistes". Leur regard est pétillant, rides aux coins des yeux. Ils s'habillent comme ils le sentent ou sont des fashions victimes.
Elles ont la capacité à travailler mais en s'amusant, en blaguant et à jouir de l'instant présent.
Elles mettent de l'ambiance, plaisante, et recherchent les contacts. Leur bureau est très souvent bordélique.  
Ces personnes ont un besoin de travailler en groupe, de créativité, de communiquer, de s'amuser.
La porte d'entrée pour communiquer avec elle, est la porte de l': Action - Comportementale.
Exemple: " Comment pourrions-nous améliorer l'organisation du service, je vous donne carte blanche pour nous faire des propositions ",
Sachez plaisantez et être ludique, spontané avec elle. Laissez-la prendre des libertés vis-à-vis des conventions sans nuire pour autant à l'entreprise et donnez-lui des tâches créatives.

LES PROMOTEURS:  Ce sont des personnes persuasives, commerciales hors-pair, séductrices avec une grande capacité d'adaptabilité. Elles n'hésitent pas à jouer avec la limite autorisée pourvu qu'elles soient stimulées.
Elles font pour ce qu'elles sont et ce qu'elles pensent. Capacités à réaliser et à concrétiser.
Elles sont très bling-bling et s'habillent avec des vêtements chers ou voyants. Dans leur bureau, les trophées ou récompenses sont exposées, des objets de valeurs, un fauteuil de ministre ou rembourré.    
Ces personnes ont un grand besoin de reconnaissance et d'une forte dose d'excitation.
La porte d'entrée pour communiquer avec elle, est la porte de l': Action - Comportementale.
Exemple: " L'entreprise vous offre un voyage d'une semaine au Mexique si vous réalisez une hausse de 20% de votre chiffre d'affaire cette année, ça vous tente ? "
Sachez lui dire clairement ce que vous attendez comme résultat final et laissez-le agir à sa façon.
Offrez-lui des récompenses immédiates (soirées festives, restaurant, karting, week-end ou manifestations sportives, culturelles) ou primes sur résultats. 

En aucun cas, l'augmentation du salaire (hors primes) pour tous ces types de personnalité est un motif réel, mais imaginaire, de la motivation. En effet, une augmentation de salaire même si elle fait plaisir sur le coup sera vite banalisée et perçue comme un dû normal et non exceptionnelle. Au bout de quelques temps, ce salaire pourtant augmenté ne sera pas un levier pour l'adhésion et la motivation du collaborateur.
La vérité est ailleurs...

Bon management

Cordialement
Christophe Georgin

   

dimanche 30 septembre 2012

RASSEMBLEMENT POUR LES ENFANTS DE LA SEPARATION


  • PARIS

  • Lorsqu'une séparation familiale intervient, l'enfant est la première victime souvent pris au cœur d'un conflit parental.

    Face à toutes ces histoires dramatiques, la justice aux affaires familiales semble souvent bien peu armée pour protéger les enfants et guider les parents.

    Ainsi l’objectif du rassemblement des victimes de la séparation est triple :

    - partager un moment festif et familial avec les enfants, les parents, les grands-parents et tous ceux qui nous soutiennent,
    - informer le public des histoires dramatiques, des dysfonctionnements judiciaires, des limites des services sociaux,
    - préparer une mobilisation grandissante autour de la cause des enfants.

    Depuis le lancement de cette initiative, de nombreux parents, grands-parents et associations ont rejoint le mouvement.

    Ensemble, rassemblons-nous pour défendre l'avenir de nos enfants !

    Le Rassemblement des Enfants de la Séparation aura lieu le 7 octobre, réservez la date dans votre agenda !

    N'oubliez-pas de vous inscrire sur le site du rassemblement en précisant les villes ou vous souhaiteriez éventuellement participer.

    http://www.rassemblement-separation.com/user/register/2
     
    Chaleureusement
    Christophe Georgin

lundi 24 septembre 2012

LES DRIVERS EN ENTREPRISE

Chaque personne est différente en fonction de sa personnalité bien-sûr ( sa position de vie , son scénario de vie, son driver, ses injonctions, ses croyances sur elle-même et les autres, ses sentiments ) et réagit donc aux stimulus de manière différente.
Afin d'établir une communication constructive et authentique avec son interlocuteur, il convient d'utiliser le bon canal de communication. En effet, vous ne pouvez pas aborder de la même manière avec la même efficacité une personne qui est sensible et une personne énergique.
Souvent, nous avons l'impression de ne pas avoir été entendu et compris par notre interlocuteur parce que nous n'avons pas utilisé le bon canal. "Ça lui passe au-dessus " ou " Ça rentre par une oreille et ressort par l'autre ".
En entreprise, le sens du travail, la motivation, le besoin de reconnaissance sera différent selon les personnes.

Taibi KHALER, docteur en psychologie, conseillant les entreprises américaines, a établi que dans la communication, c'est plus la manière de dire les choses que le contenu lui-même qui est le plus souvent à l'origine des conflits, des incompréhensions, des mésententes, ou des blocages.
Étudiant alors l'analyse transactionnelle et les théories d'Eric Berne, Taibi KHALER a identifié, à partir de ses propres observations et travaux cliniques, 5 groupes comportementaux appelés " DRIVERS " et 5+1 TYPE DE PERSONNALITÉ (dans le prochain article).

En réaction à un stimulus transactionnel, la personne va se manifester par un ensemble de comportements, de sentiments, gestes, postures, mots, intonations, et croyances. Cet ensemble est généré par ce que Taibi KHALER appelle un: 

                                                                       DRIVER (Conducteur) 

Les attitudes décrites ci-dessous sont des tendances, des généralités, chaque individu peut avoir un ou deux drivers en fonction du stimulus rencontré.

SOIS PARFAIT:  Visage sérieux ou sévère, attitude physique tendue, droite et équilibrée, posture Adulte. Habillé classique et sans défaut.  Cette personne a tendance à pontifier son discours, énumère des différents points en comptant sur ses doigts. Elle s'arrête souvent dans ses phrases, en mettant des parenthèses, des nuances, des insertions qualifiantes, pour revenir ensuite à la suite de sa phrase. Les mains sont actives pour ponctuer le discours, main sur le menton tel un penseur, ou bout des doigts joints en faisant un V renversé.
Avec ce comportement, elle donne l'illusion qu'elle fonctionne avec son état du moi Adulte et cherche à cacher ses erreurs, ses défauts ou imperfections. Besoin de reconnaissance pour son travail et de structuration du temps.
Beaucoup de politiciens possèdent cette attitude.
 
FAIS PLAISIR:   Visage souriant, accueillant, attitude séductrice et attentionnée. Gestes bienveillants, d'ouverture, posture légèrement courbée en avant. Cette personne utilise souvent un discours au début positif puis ensuite négatif. Il y a toujours un  "MAIS". " Ce film est vraiment formidable mais c'est dommage qu'il soit un peu long, hein ?  " Elle introduit souvent des mots interrogatifs "d'accord ? ", " hein ? " , "ça vous va ? ", "non ? ", " n'est-ce pas ? "  et termine ses phrases en interrogation cherchant ainsi une approbation, un accord. Les mains sont ouvertes, tendues vers l'avant. Elle hoche la tête en faisant "oui" en écoutant son interlocuteur, lâchant des "hum, hum ". Sourire forcé et visage légèrement incliné vers le bas, elle doit lever les yeux pour vous regarder. Avec ce comportement, cette personne est en recherche de signes de reconnaissance en tant que personne, à être aimé.

FAIS DES EFFORTS:   Visage souvent tendu, plissé, froncé, concentré, attitude d'écoute attentive, penchée en avant, ramassée. Mains sur les genoux ou une main sur la tempe (je réfléchis) ou près de son oreille (j'écoute). Cette personne pose plusieurs questions à la suite sans attendre les réponses ou repose la même question à laquelle elle a déjà eu la réponse ou ne répondra pas aux questions posées. Elle s'arrête souvent en cours de phrase pour la recommencer, bégaie ou ponctue son discours de nombreux "euh...euh..."  Voix étouffée ou étranglée. "J'essaie, je fais de mon mieux, c'est pas facile, je ne sais pas, je ne peux pas etc.".
Cette personne a besoin de reconnaissance pour son travail, pour le devoir accomplit, pour ses convictions.

SOIS FORT:  Visage inexpressif, immobile, froid, attitude de fermeture avec les bras croisés, les jambes croisées ou en noeud ou un pied posé sur l'autre genou. La posture est rigide, les mains fermées ou agrippées au fauteuil. Absence de geste. Cette personne ne parle d'elle qu'avec des mots qui ne l'implique pas personnellement " on , vous, les gens, il, ça, cela ", elle n'emploie pas le "je". Ses sentiments et ses actes ne lui sont pas imputables mais à cause de ou du fait de ... " Tu me stresses ", " Ce film m'attriste ", " Son attitude m'a obligé à ..." , " ça me fait du bien", " il m'est arrivé... ", " il faut ", " il m'a fait ". Sa voix est sans émotion, affection, monotone, neutre.
Cette personne a besoin de travailler seule pour être efficace.

DÉPÊCHE-TOI: L'attitude générale est celle de l'agitation dans des gestes d'impatience et de précipitation. Bouge rapidement, toujours pressé, arpente les pièces de long en large, tapote du pied ou l'agite, pianote avec ses doigts, se tortille sur sa chaise, regarde constamment sa montre. Cette personne change fréquemment de direction du regard, toujours à l'affût, yeux actifs. Elle coupe souvent la parole, termine les phrases des autres, pense avoir compris avant la fin d'une explication et tire des conclusions hâtives.
Sa voix est rapide, hachée, les mots s'emmêlent comme certains de nos artistes comiques.
Cette personne a besoin de contact, de travailler en groupe, de créativité et d'être stimulée.   

Dans un cadre professionnel, ses drivers peuvent avoir des effets bénéfiques pour l'entreprise en développant les aspects positifs du Driver en fonction du poste de la personne et des qualités recherchées pour le poste.

Sois parfait        =          Sens de l'organisation et des responsabilités
Fais plaisir         =          Facultés d'adaptation et flexibilité
Fais des efforts  =          Facultés de stabilité,créativité
Sois fort            =          Facultés de ténacité et résistant
Dépêche-toi      =          Sens de l'efficacité et réactivité

A l'inverse, les drivers sont générateurs de STRESS pour l'individu quand ils deviennent trop contraignant, répétitifs ou à haute dose. Il convient alors de donner ou de se donner la PERMISSION de contrer ce driver en remettant l'état du moi Adulte au contrôle de l'individu.

Chaque driver se retrouve dans un type de personnalité bien défini que j'expliquerai dans le prochain article:
LES TYPES DE PERSONNALITÉ EN ENTREPRISE.

Cordialement
Christophe Georgin

Site: ne-plus-etre-victime.com
  
       


            

jeudi 13 septembre 2012

CE QUE VOUS VIVEZ AU TRAVAIL SE RESSENT AUSSI AILLEURS





                                                     
  • En France, 53% des personnes interrogées avouent s’absenter en raison du stress et du besoin d’un jour de repos. Le présentéisme, absence de cœur à l’ouvrage, représenterait 61% des coûts totaux relatifs à la santé d’une entreprise. Le mal-être au travail génère donc des coûts cachés. 
    Le coût de l’absentéisme dû au mal-être au travail est de 3500 € par salarié et par an, soit 7% de la masse salariale en France
     

  • 33% des salariés estiment que leur travail peut provoquer de graves problèmes psychologiques, et une majorité d’entre eux (54%) ne saurait pas vers qui se tourner pour avoir de l’aide 

    LE STRESS SERAIT A L'ORIGINE DE 50% à 60% DE L'ABSENTEISME
     
      A quand une campagne de sensibilisation en France ?
     Une solution ? : Le mieux-être en entreprise 

    Chaleureusement
    Christophe Georgin

mercredi 12 septembre 2012

Humeur: LA LIBERTE DE LA PRESSE A BON DOS



















Je suis choqué par la UNE des journaux et magazines depuis un long moment déjà et selon moi, LIBERATION et CHARLIE HEBDO vont trop loin sous couvert de la sacro-sainte liberté de la presse.
Traiter un homme de " Riche Con " ou " de Pute de luxe " est indigne de journalistes même humoristiques qui se respectent. Personnellement, la UNE CHOC pour VENDRE ne me fait pas rire mais me donne la nausée. Peut-on tout dire y compris s'attaquer à l'intégrité morale et privée d'un homme sous prétexte que dans les milieux autorisés comme disait Coluche, on se pense, on se croit intouchable ?
Les journalistes se pensent être les pourvoyeurs de la conscience de la société, le porte-voix du peuple à qui ils proposent leurs papiers, certains pensent détenir la vérité universelle et surtout pensent à la place de leur nouvelle cible en tirant des conclusions qui n'appartiennent qu'à eux et non à leur victime. 

Qu'est-ce qui pousse les journalistes à s'attaquer systématiquement et à détruire l'image des personnalités publiques ?  A s'attaquer à leur intégrité ?
Aimeraient-ils que nous les insultions de la sorte ? Que nous menions une enquête très privée sur leur vie privée, sur leurs relations, leurs pratiques sexuelles, leurs comptes en banque ? Ils l'ont fait pour d'autres...  
Les exemples sont si nombreux dans l'acharnement... Bernard Tapie en son temps, toute la classe politique de droite comme de gauche, Liliane Bettencourt, DSK, les Présidents qui se succèdent et maintenant l'acharnement sur PSA, Bernard Arnault qui entre nous gère 20 000 emplois en France et qui est une des images de la valeur de la France à l'étranger.
Combien de journalistes sont prêts à planquer leur pognon ailleurs si ce n'est déjà fait ou à s'exiler aussi ?
Le même acharnement sur certains sportifs et des vedettes du show-business.
Les journalistes aiment le scandale et l'opprobre, mettre au pilori Pierre, Paul, Jacques, ça fait vendre !!!
Ils veulent se faire le chantre de la morale publique et n'en ont aucune dans leur comportement et leurs commentaires acerbes et insultants. Ce n'est plus de l'information, mais de la délation et de la diffamation systématique.
" Le peuple réclame du sang et veut semble-t-il des têtes "  pensent-ils, et dans un but strictement commercial et donc financier, ils donnent au peuple ce qu'il réclame.
Si le peuple pensait réellement comme les journalistes, Jean-Luc Mélenchon et  Marine Le Pen auraient été au deuxième tour de la présidentielle et il n'en a rien été.
Les journalistes n'aiment pas ceux qui réussissent semble-t-il, et comme chantait Florent Pagny " ce sont des artistes ratés, ils sont nés frustrés ".
Comment peut-on en toute honnêteté intellectuelle avoir craché son venin sur Nicolas Sarkozy pendant cinq années alors qu'ils l'avaient eux-mêmes encensé avant son élection et ensuite titrer maintenant qu'il n'est plus: " Et si Sarko avait raison ? " et se demander si le nouveau Président est " Sont-ils si nuls ? ".
Ne sont-ils pas tout simplement le reflet d'une société devenue irrespectueuse et violente, voyeuriste et qui a perdu le sens des valeurs et du travail ?
Ceux-là même qui accusaient Nicolas Sarkozy de diviser les Français entre eux font exactement la même chose en désignant d'un doigt accusateur " les sales cons de riches " et " les politiques d'incompétents et de gros nullards ".
Que feraient ces journalistes à leur place ? Pourquoi ne se lancent-ils pas dans la politique ? Pourquoi ne créaient-ils pas une société au lieu de rester de simples lampistes salariés ? Pourquoi ne se lancent-ils pas dans le sport de haut niveau ? dans le cinéma, la chanson ? C'est très facile et aisé de critiquer à tout va quand on a pas le talent de faire aussi bien.

A quoi jouent-ils ? Où veulent-ils en venir ?

Les UNE des journaux me font penser aux pamphlets contre le Roi, les nobles et l'église avant la révolution, elles entretiennent un climat social très malsain et attisent la haine des uns contre les autres dans des propos violents, accusateurs. Nous avons le droit de dire ce que l'on pense, de ne pas être d'accord sur tel ou tel sujet d'actualité et nous pouvons le faire en toute intelligence sans insulter, vilipender autrui et laisser aux autres (les lecteurs) le choix de leur pensée en toute conscience, c'est ça l'information.
La liberté de la presse a bon dos quand on se comporte en voyou en voulant donner des leçons de moral (qu'ils n'ont pas) aux autres.
Si vous souhaitez que nous respections votre profession, commencez par respecter les autres.

Cordialement

Christophe Georgin  
                                

lundi 3 septembre 2012

L'ENTREPRISE (7) Les Jeux Psychologiques

Avant d'explorer les jeux psychologiques les plus joués au sein d'une entreprise, petit rappel sur la définition des jeux psychologiques:
C'est une série de transactions entre 2 ou plusieurs personnes avec un appât (c'est un stimulus qui émet au niveau psychologique, une invitation à jouer)  
exemple- Joueur 1: Tu as envie de gagner de l'argent facilement ? ,
un point faible ( c'est la réponse qui montre au niveau psychologique que la personne a accepté l'invitation à jouer) exemple: Joueur 2: Ah oui ! Si seulement ça pouvait m'arriver, tu as un tuyau ?.  
Un coup de théâtre: étape du jeu où chacun joue son rôle (persécuteur, victime ou sauveur) afin de récolter son bénéfice.
Le joueur 1: C'est facile, il suffit que tu investisses 200 euros dans un concept révolutionnaire et innovant et qui va te rapporter 10 fois plus et ce, en 3 mois seulement, ensuite au fur et à mesure que tu vendras le concept à  d'autres personnes, tu seras rémunéré de 20% sur leur propre chiffre d'affaires, ainsi sans rien faire tu peux facilement gagner jusqu'à 50 000 euros  en 1 An ! 
Le joueur 2: Ah oui, quand même mais il faut d'abord que je dépense 200 euros...
Le joueur 1: Tu veux être un gagnant ou un looser ?
Le joueur 2:  Tu es marrant toi, qui me prouve que ce n'est pas de l'arnaque ton truc ?   
Un moment de confusion:  éprouvé par les joueurs après le coup de théâtre.  Celui qui repousse la proposition ressent un malaise car il passe pour un perdant, et celui qui a fait la proposition est déçu de ne pas faire affaire avec lui et de passer pour un arnaqueur.

Les jeux psychologiques se jouent à plusieurs degrés:
1er degré: Comme l'exemple donné, il ne prête pas à conséquences pour les joueurs et peut être évoqué comme une mésaventure. Dans le milieu de l'entreprise, cela peut être une réflexion désagréable, une réprimande ou un avertissement oral.
2éme degré:  Il prête à conséquence pour celui qui a accepter le jeu et il est suffisamment grave pour ne pas être évoqué dans une conversation sociale: avertissement - licenciement - maladie ou dépression.
3éme degré: Les conséquences sont très graves pour celui qui accepté le jeu ou pour le joueur.
Procès au tribunal - dépression profonde - burn-out - maladie grave - meurtre ou suicide.  

Les jeux psychologiques en entreprise impliquent une régression de l'imago au stade adaptatif et une dominante de compétition malsaine entre les salariés et avec leur direction.
Ce comportement peut s'expliquer par des pressions internes ou externes causées par une évolution de la demande de l'environnement de l'entreprise sans que des mesures adéquats aient été prises pour y répondre favorablement. Par exemple, dans une meilleure répartition des tâches des responsables et celles des décisions ou bien un responsable ou un salarié ayant fait le tour de sa fonction ne sait pas comment se prendre en charge pour gérer sa propre évolution de carrière.
Exemple: Un responsable R.H. qui va cumuler les fonctions et les responsabilités au sein de la même entreprise en accusant les autres responsables cadres d'incompétents, d'insuffisance professionnelle, en leur tendant des "peaux de banane ", en leur confiant des responsabilités non adaptées ou sur lesquelles ils n'ont pas reçus de formation initiale, ou bien en les submergeant par un accroissement volontaire de travail et/ou de stress par des pressions quotidiennes. 
Ainsi, en éliminant les uns et les autres en pointant leur inaptitude ou incompétence, il prend leur place et devient petit à petit N° 4, puis 3, puis 2, puis N°1 de l'entreprise. Cela au prix d'un bénéfice négatif pour l'entreprise: licenciements - démissions - dépressions - maladies - turn-over important - nombreux procès prud'homal perdus - tensions quotidiennes dans un climat malsain.

Les jeux sont en partie motivés par le secret espoir d'obtenir plus de travail, de reconnaissance, de responsabilité, une augmentation de salaire, une promotion et pense que la structure de l'entreprise est suffisamment floue pour en profiter et ses collègues suffisamment stupides pour ne pas y prétendre eux-mêmes. Nous sommes dès lors dans une compétition malsaine entre les membres et qui peut s'avérer dangereuses pour les protagonistes. La personne joue donc à des jeux psychologiques pour obtenir ce à quoi elle aspire.

Différents jeux:   

- Refuser systématiquement toute nouvelle méthode, procédure dans l'exécution des tâches. (jeu "Stupide")
- Critiquer de façon non fondée et systématique tout ce qui vient de la hiérarchie (jeu "Défauts" )
- Exagérer un handicap personnel comme alibi pour refuser un nouveau travail (jeu "jambe de bois" )
- Rendre les autres responsables de ce qui lui arrive (jeu " Sans toi" )
- Refuser de prendre une responsabilité sous prétexte que l'on est tous dans le même bateau, je ne fais rien   tant que les autres ne bougent pas (jeu " C'est toi qui m'a entraîné là-dedans )
- Créer une situation entre les autres personnes visant un conflit entre elles (jeu " Battez-vous " )
- Se mêler de vouloir arranger les choses qui ne la concernent pas (jeu " j'essaie seulement de vous aider )
- Déléguer exagérément en invitant l'autre à faire des erreurs ou en le submergeant de travail pour qu'il commet des erreurs (jeu " Maintenant, je te tiens salaud " ou  " peaux de bananes " )
- Se faire remarquer par des maladresses inhabituelles en vue de provoquer l'attention des autres ( jeu " Schlemiel ) 
- Se plaindre auprès des autres d'une autre personne sans demander d'explications à la personne concernée ou se lamenter sur son sort (jeux " Pauvre de moi " )
- Laisser entendre que sans les patrons ou responsables de service, tout serait plus facile ( jeu " Sans eux " )
- Ne pas répondre à des brimades, reproches, avertissements ou à un harcèlement, se laisser faire, subir et ensuite porter plainte auprès d'un tribunal ou contester un licenciement abusif  (jeu " Maintenant, je te tiens salaud )
     
Ne pas tomber dans le piège:   
La règle d'or face à une invitation à "jouer " est de se positionner en adulte vis-à-vis du joueur. 
- Pourquoi me demandez-vous cela ? Pourquoi me dites-vous cela ? Où voulez-vous en venir ? 
- Je ne comprends pas le sens de votre démarche ou de votre demande, vous pouvez me donner plus d'explications ?  
- Demandez des explications claires ou des précisions quand la demande est floue.
- Si vous faites face à une réaction émotionnelle, demandez à la personne pourquoi elle se met dans cet état là ? De quoi a-elle peur ? Qu'est-ce qui la met en colère ? Qu'est-ce qui la rend si triste ? Qu'est-ce qui la fait rire ? 
Chaque émotion est une expression d'une demande à un besoin et attend une réponse ou une réparation. 
- Soyez authentique envers l'autre et faites part de vos sentiments, de vos émotions sans exagérer ni en minimisant ce que vous ressentez.
- Si vous faites face à une demande irréalisable selon vous, dites-le et dites pourquoi. Demandez que l'on vous démontre ou que l'on vous explique comment faire. Si c'est irréalisable, la personne qui vous le demande sera placée face à son incohérence.
- Vous êtes responsables de vous-même, alors prenez vos responsabilités, faites vos choix en toute conscience et assumez-les. Il n'y a rien de pire que de se dire "...si j'avais su...j'aurai du... j'aurai pu "  car si vous êtes dans un jeu et "joué" avec l'autre, le bénéfice final sera de toute manière négatif pour vous. 
Alors, autant vous épargnez tous désagréments futurs, de mettre fin au jeu, de refuser de "jouer" avec l'autre, prendre les devants et vous réserver des options ou une porte de sortie face à une situation qui ne vous convient pas ou plus.
- En étant authentique, franc, direct,  honnête envers vous, vous le serez envers les autres et les autres vous respecteront.

Cordialement

Christophe Georgin 
http://www.travaillezheureux.com

     
    
       

samedi 1 septembre 2012

HUMEUR : LA CRISE DE CONFIANCE

Et bien voilà ! Ce que j'annonçais le 02 Avril 2012 dans l'article " C'est Miracle " ! se confirme, ces humains sont vraiment incorrigibles.
Ils ont voté pour un Roi pensant qu'il allait par je ne sais quelle potion magique, effacer d'un coup la crise existentielle des chevaliers noirs du Comté CAC40 qui ne savent plus comment gagner encore plus d'argent qu'ils ont déjà, et en moins de 100 jours effacé les maux de ses sujets accaparés par la misère...
Il est vrai que le temps presse car ça gronde sourd dans les campagnes. 
Comme prévu, voilà le pauvre François IV, Duc de Tulle et de Corrèze sur son beau cheval blanc parti à la reconquête de la belle Marianne délaissée par son ancien courtisant qui préférait la Dolce Vita, les fastes de la Cour Piémontaise et Bavaroise, les réunions occultes de l'Ordre du G20, et la Loge du G7.
Bref, la pauvre Marianne telle Cendrillon est en guenilles, vêtue avec des frusques récupérés chez le Père Emmaüs, mal lotie, mal nourrie, sans le sou et menacée par une nouvelle épidémie fulgurante: le chômage.
Et comme chante le Ménestrel Goldman, elle attend... elle attend... désespéremment, son nouvel aimant.

Les pauvres manants ont choisi François IV pour les libérer de l'opprobe et à peine acclamé, encensé par son couronnement que le voilà critiqué, vilipandé comme son prédécesseur par de vilains colporteurs.
Ce qu'on lui reproche, c'est de ne pas avoir la potion magique tant promise mais de la poudre de Perlimpimpin, n'est pas Merlin l'enchanteur qui veut .Ah ! Jamais contents ces gueux !

Laissez le temps au temps, Rome ne s'est pas construite en 100 jours, cessez de croire au miracle et au pouvoir magique d'un seul homme, nous ne sommes pas dans le Royaume d'OZ ou au pays des merveilles mais au Royaume de la Gaulle où tout le monde a pris pour habitude de "gauller" (gueuler).
Marianne a tellement été trompée par des Princes narcissiques et ambitieux, soucieux avant tout de leur image et de l'amour que pouvait lui porter ses sujets, que Marianne ne croit plus en l'amour et en ces vaines promesses, elle veut maintenant des preuves d'affection, d'écoute, de justice, de l'attention à ses suppliques, de l'amour. Il est vrai qu'elle est devenue très impatiente, soucieuse et méfiante mais un coeur ne se conquière pas comme ça, il faut le séduire, acquérir sa confiance et panser ses blessures, tout est question de patience et de persévérance.

Le chemin s'annonce long, périlleux et ardu pour ce valeureux chevalier et qu'importe le chemin qu'il emprunte, l'important est d'arriver à bon port et de gagner son coeur.

Paroles d'Autruchette.

Christophe Georgin
           
                

lundi 27 août 2012

L'ENTREPRISE (6) LES DYSFONCTIONNEMENTS

La plupart des dysfonctionnements au sein de l'entreprise trouvent leur source dans la notion de différenciation de l' "imago" (se référer à l'article du 30/07/12 - la structure privée et l'imago )d'un ou des membres du groupe et dans les jeux psychologiques joués en entreprise. 
Les jeux psychologiques sont joués quotidiennement dans le milieu social et familial, et l'entreprise n'est pas épargnée par notre envie de "jouer" avec les autres afin de faire avancer et valider son propre scénario de vie.

Eric Berne dans son ouvrage " Structure and dynamics of organizations and groups " démontre que l'imago du membre d'un groupe est différenciée du provisoire (j'arrive dans l'entreprise avec ma propre image au sein du groupe et par rapport au groupe et une image du groupe ) ; le plus couramment je suis OK - l'entreprise (leadership) est OK et à travers une série d'ajustements dits adaptatif, opératif et secondaire,  il est initié successivement aux rituels, aux passe-temps, aux jeux psychologiques et à l'intimité du groupe, pour arriver à l'imago secondaire.
Ces ajustements dépendent de l'adaptabilité et de la souplesse de la personne.
Plus la différenciation entre l'imago provisoire et l'imago secondaire est grande, plus le membre est en phase avec les autres membres du groupe.

Pour constater le degré d'ajustement de l'imago, Eric Berne propose d'observer la manière dont les membres structurent leur temps au sein du groupe.
Le Retrait : Le membre n'échange pas de transactions avec les autres membres.
Le Rituel:  Le membre échange des signes de reconnaissances (bonjour, comment vas-tu ? sourire, se serrer la main) habituels et préprogrammés avec les autres membres.
Le Passe-temps: Le membre parle de banalités, de sujets divers, sans s'impliquer personnellement dans le sujet ou d'agir par rapport au sujet abordé, avec les autres membres.
L'Activité: Le membre s'implique personnellement dans une tâche, une activité avec les autres membres dans le but d'atteindre un objectif clairement défini et sur lequel les membres se sont mis d'accord.
Les jeux psychologiques: Le membre échange une série de transactions avec un appât pour l'autre membre, un point faible chez l'autre membre, un coup de théâtre (revirement de situation soudaine) et un moment de confusion ( l'autre membre ne comprend pas ce qu'il lui arrive) conduisant à un bénéfice négatif pour les deux joueurs.       
L'intimité: Les membres expriment les uns envers les autres leurs sentiments, émotions, et leurs besoins. Ils sont authentiques sans s'autocensurer vis-à-vis des autres, communiquent entre eux et travaillent en commun.

Un membre capable d'intimité avec les autres membres peut mettre son énergie dans un autre type de structuration de façon significative, dés lors c'est une régression dans l'ajustement de l'imago.
Dés lors qu'il y a régression dans l'ajustement de l'imago d'un des membres,  nous observons l'origine d'un dysfonctionnement.

Observation
Le Retrait et le Rituel  Imaginez un bureau, une entreprise où les membres ne s'adressent pas la parole, certains membres sont seuls dans leur coin,  ils rêvassent ou pensent uniquement à ce qu'ils font,  ils ne parlent pas, n'échangent pas avec les autres personnes présentes dans la pièce ou dans le même service, ne quittent pas leur poste de travail sinon parce que c'est midi ou 17h00 et que la journée est terminée, ils ne prennent pas de pose. Leurs seuls mots de contact sont "bonjour" le matin, " bon appétit " le midi,  "au revoir" ou "bonne soirée" en fin d'après-midi et des réponses banales par "oui" ou par "non" aux questions qu'on leur pose.
Ici, c'est la performance avant tout qui prime et qui est située au niveau de la survie de l'individu = Si je m'arrête 5 mns, si je parle, si je blague, si je vais prendre un café, si je me pose, je ne vais pas pouvoir finir mon travail à temps ou je vais être sanctionné, "il" va me reprocher ceci, cela, je risque ma place, etc.

Ce n'est absolument pas une attitude normale de sociabilisation au sein d'une entreprise où il n'y a pas d'échanges entre les membres du groupe. Nous pouvons supposer sans crainte que les personnes sont sous pression constante, en stress continu. Si la situation perdure, la résultante va en être: des absentéismes pour arrêt maladie, dépression, burn-out, des retards,  des absences non justifiées, et un turn-over par des démissions ou des licenciements pour faute ou insuffisance professionnelle. 

Le retrait-rituel est en lien à un dysfonctionnement dont l'origine est le leadership ( patron, chef de service, management). Cela peut-être lié à sa personnalité (tyran, despote) à son absence physique (PDG d'un grand groupe que personne ne voit, ne connaît, et qui ne voit que des chiffres et non les salariés) à un changement de direction dont on ne connaît pas le successeur (souvent dans des reprises ou rachats d'entreprises) à un leader contesté par les salariés et dont les services jouent le rôle "d'oeil de Moscou", un leader qui n'assume pas sa responsabilité dans la résolution des problèmes soulevés par les salariés ou syndicats.

Le problème peut-être lié aussi au décalage du cadre de référence entre le leader et les autres membres du groupe, les valeurs du leader sont différentes de celles en vigueur dans l'entreprise.
Le problème peut-être lié aussi au fonctionnement des services fonctionnels qui bloquent toutes informations envers le leader. 
Exemple: le leader pour être informé de l'évolution de son environnement demande des rapports, des rapports, et des rapports, des chiffres, des chiffres, et des chiffres et de plus en plus de documents à remplir sur ce que chaque employé fait de ses journées, ses résultats etc. La surcharge de travail administratif demandé fait que les employés ne peuvent plus faire correctement leur job et craignant d'être fliqués et jugés sur leurs résultats qui sont parasités par cette surcharge de travail, ils décident de ne plus communiquer et de bloquer le système. 

Le passe-temps:  Les membres de l'entreprise se repartissent par affinités: sexe, âge, formation, classe sociale ou statut, spécialités. C'est l'entreprise où vous entendez parler de "clans" et qui ne communiquent pas entre eux, n'échangent pas. 
Ce n'est absolument pas une attitude normale de sociabilisation au sein d'une entreprise où il n'y a pas d'échanges entre les membres d'une même communauté. C'est identique à un communautarisme au sein de la société où chaque ethnie, origine raciale est regroupée dans un seul et même quartier.    
Et chaque quartier différent ne communique pas avec l'autre, mais s'observe, se juge, se défie...et finit par s'affronter.
Quand les personnes se regroupent en petits comités, clans, s'est pour mieux se protéger des autres et de définir leur propre cadre de références, règles, objectifs. 
Cela peut-être lié à un dysfonctionnement quand l'entreprise ne répond plus à une réalité économique, où les objectifs sont absents, imprécis ou irréalistes. Ou il n'y a pas d'organigramme défini ou connu, ou qui ne répond pas ou plus aux nécessités du moment. La culture de l'entreprise change trop vite ou trop lentement, personne ne s'y retrouve plus et chacun fait ce qu'il veut.
L'origine du dysfonctionnement est à rechercher au niveau des fondements: "Canon"
un changement de la structure  qui est inadaptée, (restructuration) , un changement de métier, de produits, de stratégie marketing ou commerciale, des objectifs ou des règles imprécis, inadéquats, irréalisables, inadaptées ou inexistantes.
Au niveau de l'organisation: implantation des personnes ou des sous-structures mal adaptées ou mal étudiées, changement d'organigramme, changement de méthode de management, définition des rôles de chacun mauvaise ou inexistante.
Au niveau de la culture de l'entreprise: Une fonction technique ou commerciale est plus valorisée que d'autres ou a des privilèges par rapport au reste de l'entreprise.
Des membres ne sont pas formés ou incompétents pour les missions qui leur sont attribuées.
Nouvelles méthodes ou techniques qui échappent au domaine de compétence de certains membres, soit introduction de nouveaux spécialistes qui prônent le changement et le modernisme.
Le leader ne respecte pas les us et coutumes de son environnement.
Le leader veut gommer toute originalité (tous dans le même moule ! ) ou au contraire est dans le rapport fusionnel (tous des potes ! )

L'activité sans intimité:  
Comportements individualistes: chacun pour soi, chacun son job, chacun sa merde.
Les personnes se contentent uniquement de leur travail sans se soucier des autres et de la cohérence du groupe. S'il y a un problème, c'est de la faute de l'autre.
Il n'y a pas là non plus, de communication entre les différents membres du groupe ou différents services et pourtant dans une entreprise, chacun à besoin de l'autre dans la réalisation d'un objectif commun: que l'entreprise prospère et vive sereinement. 
Ce dysfonctionnement trouve son origine dans le travail du groupe. 
Il peut s'agir d'un manque d'informations du personnel sur l'activité globale du groupe.  
La hiérarchie utilise comme système de communication la langue de bois (transactions à double fond).
La créativité, la réactivité positive, la franchise, l'intimité, le côté émotionnel du personnel n'est pas admis et peut être réprimandé.     
Une croyance exagérée que toute solution est dans l'organisation.

Les jeux psychologiques:   Ce sujet fera l'objet du prochain article.

L'intimité:  Quand les différents membres d'un groupe communiquent entre eux de façon intime, authentique, franche, et travaillent ensemble dans la cohésion et pour la réalisation d'un objectif commun bien défini et réalisable, il ne peut y avoir dysfonctionnement. C'est le lot de toute entreprise sereine, stable et prospère. 

Prochain article: Les jeux psychologiques en entreprise.

Cordialement
Christophe Georgin





mercredi 22 août 2012

RECRUTEURS DE L'IMPOSSIBLE

Selon un récent sondage du MEDEF, huit entreprises sur dix ont beaucoup de mal à recruter en France !!!
Il est incroyable de constater alors que le taux de chômage bat des records, que les demandeurs d'emploi de longue durée sont de plus en plus nombreux, que 80 % des entreprises se plaignent de ne pas trouver chaussure à leur pied. Alors, d'où vient le malaise ? 
D'un côté, vous avez beaucoup de demande donc plus de choix entre divers candidats pour le recruteur, et de l'autre côté une entreprise non satisfaite par la qualité des candidatures reçues ou bien, à chaque fois le petit truc, couac, qui va faire la différence dans la recherche éperdue du candidat idéal et qui fait que ce candidat ne peut être retenu pour une raison x, y ...

Je pose la question aux recruteurs: 
Si vous ne trouvez pas le candidat qu'il vous faut, n'est-ce pas l'occasion pour vous de vous remettre en question et d'inverser les rôles ?
Êtes-vous bien sûr que vos diverses exigences répondent à la réalité de votre marché, de votre environnement d'entreprise, économique et culturel et répondent aussi à de simples bases élémentaires en matière de psychologie ou ressources humaines ?
Êtes-vous intimement convaincus de répondre vous-même à vos propres exigences ?
D'être vous-même le candidat idéal au poste que vous proposez ?
Avez-vous conscience qu'en face de vous, se trouve un candidat avec sa propre expérience professionnelle, sociale et de vie, ses propres qualités, valeurs et défauts (et oui, ôtez-vous de la tête que l'être parfait existe, vous-même ne l'êtes pas), et non un être robotisé qui doit rentrer parfaitement dans les cases ou les couleurs désirées. 

J'ai toujours été surpris par les batteries de tests psychologiques proposés aux candidats afin de définir leur portrait type psychologique. C'est la mode et c'est le jeu, d'ailleurs ces tests ressemblent plus à des jeux qu'à une séance de psychothérapie, et le candidat se prête volontiers aux questions-réponses afin que le recruteur sonde sa psychologie et son intimité.
Le candidat a répondu brillamment aux tests, son profil correspond à celui recherché par l'entreprise et à lui l'honneur de passer en entretien avec le recruteur...et là ! Énorme surprise !
Les résultats du test ne sont quasiment jamais abordés par le recruteur dans un échange de confiance et d'authenticité avec le candidat, alors à quoi bon en faire ?
La psychologie supposée du candidat (je dis bien supposée car celui-ci répond à un moment précis où son émotion, son ressenti, sa position de vie peut-être différente en fonction des événements qu'il aura vécu précédemment juste avant de faire le test, les tests ne sont qu'une photographie à l'instant t) n'est pas même prise en compte dans l'entretien par le recruteur dans sa façon de s'adresser au candidat, de communiquer avec lui et d'aborder les différents points essentiels du poste et de l'organisation. 
On demande le profil psychologique du candidat et on ne s'en sert pas à bon escient.

Parfois, il arrive que des recruteurs par "jeu" prennent plaisir à déstabiliser le candidat afin de sonder sa capacité à réagir ou à encaisser, à gérer le stress de l'entretien comme il pourra gérer le stress au quotidien.
Et vous ? Vous êtes plutôt caleçon ou boxer ? Vous préférez les blondes ou les brunes ? Vous êtes plutôt famille ou amis ? Quel est votre acteur préféré ? etc.
Vous conviendrez avec moi que ce genre de question n'a non seulement aucun intérêt mais n'apporte rien pour le bon fonctionnement de l'entreprise.   

Le candidat a brillamment passé l'entretien, les tests, il a les diplômes requis, l'expérience désirée et même au-delà de ce qui est demandé, il a un plus (formation ou diplôme complémentaire) qui peut être utile à l'entreprise, il a le + produit tant recherché par les recruteurs et l'entreprise.
Rien de mieux alors que de le tester en situation professionnelle une journée pour vérifier sa faculté   d'adaptation, son intégration au sein de l'équipe et vérifier aussi ses compétences professionnelles et humaines.
Tout se passe bien ...et pourtant ce valeureux candidat reçoit par l'intermédiaire d'un tiers (agence intérim ou de recrutement) et non du recruteur de l'entreprise qui l'a reçu en entretien ou après de multiples relances téléphoniques auprès de lui, une réponse négative et embarrassée et là, tous les motifs sont bons.

Quand une entreprise n'arrive pas à recruter après avoir vu plusieurs candidats, soyons logique, c'est ou bien parce que le candidat rêvé n'existe pas ou bien parce que son service de recrutement ou de ressources humaines est incompétent.   

Demandez toujours les raisons pour lesquelles votre candidature n'a pas été retenue et écoutez bien ce que l'on vous dit, ce n'est pas pour une raison professionnelle (manque d'expériences, de diplômes, sinon vous n'auriez jamais été reçu en entretien et en intégration professionnelle ou supervision pendant une journée), c'est souvent pour ne pas dire toujours pour une raison psychologique, le petit truc', le couac qui a mis le doute dans la tête du recruteur.

Je pars du principe qu'un entretien est un échange adulte, authentique et basé sur une confiance mutuelle.
A mon humble avis, rien de mieux que de recevoir un candidat entier, vrai, franc, qui ne se cache pas, qui ne joue pas et pourtant cette franchise d'être soi va se retourner contre le candidat qui ne rentrera plus dans une des cases voulues, le moule. Chaque personne est unique, et il est utopique de penser que chaque collaborateur sera conforme comme un clone au reste de l'entreprise, ou à l'image de son recruteur ou du patron.

Le recruteur pensant à tort qu'il a la pensée, la logique, la psychologie universelle va retenir une petite phrase banale prononcée par le candidat, parfois une simple question sur l'organisation du service, le planning, les horaires, et le recruteur va se mettre à penser que si le candidat a dit cela, c'est parce qu'il pense que...
Vous recruteurs, êtes-vous bien sûrs d'être extra-lucides pour penser à la place de personnes que vous ne connaissez pas ? Non !
Aimeriez-vous que nous pensions à votre place ?
Alors, pourquoi tirer des conclusions qui n'engagent que vous et votre perception et non le candidat.  Pourquoi ne pas lui demander tout simplement dans un rapport de confiance mutuelle, au candidat, pourquoi a-t-il posé cette question ?  Où veut-il en venir ? Que veut-il dire par là ?

Tout simplement parce que le recrutement ne se fonde plus sur des bases solides que sont encore une fois l'authenticité, la confiance, dans un rapport gagnant-gagnant et qui fera que le futur collaborateur sera au clair avec lui-même, avec son entreprise, intégré au groupe dans lequel il se reconnaîtra, adhérera, aura sa place et participera parfaitement au développement du groupe.

Le recrutement se base sur un "jeu" de dupes et de séduction, des à priori , des critères subjectifs, des méconnaissances et croyances du recruteur sur son candidat et ce, dans un rapport gagnant-perdant dans la mesure où c'est le recruteur qui juge et décide (position de force) et que le candidat tel un caméléon doit se fondre dans le moule, ne poser aucune question qui puisse le mettre en défauts, être assez malléable et très fin psychologue afin de répondre au fantasme du candidat idéal du recruteur.
C'est ainsi que les plus malins obtiennent un poste qui va ensuite s'avérer infructueux et pour l'entreprise et pour le candidat car ni l'un ni l'autre ne s'est finalement placé dans une relation gagnant-gagnant, authentique mais dans le jeu trompeur de la séduction.

Le candidat "idéal " dans l'entreprise "idéale ", ils eurent beaucoup de petits problèmes, ne vécurent heureux que quelques temps et finalement se séparèrent dans la douleur car plus grand est l'espace entre la croyance et la réalité (fantasme), plus grande et cruelle est la désillusion.

Ce qui est insupportable pour le candidat, c'est de ne pas avoir de réponse directe, franche et réfléchie de la part du recruteur qui l'a reçu. Pas retenu = pas de réponse, c'est tout d'un coup comme si le candidat n'avait jamais existé alors que celui-ci à prouver son intérêt vis-à-vis de l'entreprise en répondant à l'offre, en se déplaçant pour y rencontrer le recruteur, en consacrant de son temps à l'entreprise en journée de supervision. Pas de réponse, est-cela une attitude respectueuse et humaine ? 
C'est indigne de la part d'un recruteur qui ne l'est pas vraiment "idéal". 
Non seulement, il dévalorise sa propre image en tant que recruteur mais aussi dévalorise l'image de l'entreprise qu'il représente.
Il n'est pas dans la logique des choses que ce soit au candidat de faire de multiples relances pour recevoir en finalité une lettre type, impersonnelle et de fin de non-recevoir.
La moindre des politesses est d'adresser au candidat les raisons de son éviction en toute transparence par respect pour lui et pour soi.

Idem, pour les recruteurs qui pour une raison indépendante de leur volonté sont absents au rendez-vous fixé avec le candidat, la moindre des choses par courtoisie et respect est de le prévenir et de convenir avec lui un autre RDV, et quand ce n'est pas le cas parce que le recruteur a zappé carrément l'entretien, c'est de lui envoyer un mail d'excuses et de convenir d'un autre RDV. 

Tout cela vous paraît normal et pourtant tous les exemples cités, c'est ce que vivent beaucoup de candidats.
Un recruteur qui ne vous respecte pas, c'est une entreprise qui ne vous respectera pas, alors n'ayez aucun regret.
  
Message aux recruteurs: " Cessez  de courir ou de croire après ce qui n'existe pas, sachez être à l'écoute, authentique et respectueux du candidat dans une relation adulte et franche, faites des formations en communication et/ou en psychologie et vous saurez reconnaître et embaucher sans peine le candidat qu'il vous manque ".

Message aux candidats: " Placez-vous dans une relation gagnant-gagnant , vous n'êtes pas demandeur mais vous offrez vos services, n'ayez pas peur de négocier votre salaire car ce sont votre expérience, vos compétences et valeurs et votre estime qui en seront récompensées, vous offrez vos services et on vous paye en retour à votre juste valeur. L'entreprise doit être fière de vous compter parmi ses collaborateurs."  

Cordialement

Christophe Georgin 


    


        

     
                  

          

lundi 30 juillet 2012

L'ENTREPRISE (5) La structure privée et l'imago au sein de l'entreprise

C'est un élément qui est à mon sens primordial pour l'adhésion au groupe et pour la cohésion du groupe.
Je l'associe à la position existentielle de l'individu, à l'enclos OK-, OK+, au sein de l'entreprise.
Comment l'individu se situe par rapport à ses relations avec ses collègues, ses supérieurs hiérarchiques, son leader, son entreprise et comment se situe-t-il par rapport à son activité au sein de l'entreprise et aux processus du groupe.
C'est l'imago (l'image) que chaque personne a du groupe, d'elle-même en relation avec le groupe et tout spécialement  avec son leader. L'imago lui permet de s'engager ou pas au service de l'idéologie du groupe et de sa cohésion, et ainsi d'avoir la volonté et la force nécessaire, l'engagement pour participer à la survie du groupe.

Exemple: Un employé ne recevant aucune reconnaissance de son leader ou de ses supérieurs va se dévaloriser, se juger négativement ainsi que son leader et ne pourra plus naturellement adhérer et s'investir dans l'entreprise et participer correctement à la cohésion du groupe.
A l'inverse, un leader qui n'est plus reconnu par les membres du groupe ou ses collaborateurs aura bien du mal à conserver la cohésion du groupe.

Parmi les imagos individuelles, celle qui a le plus d'impact sur la structure privée est celle du leader, qui personnifie la cohésion du groupe. Il a lui-même, dans l'imago de chaque membre, une place différenciée en fonction de la position que chaque membre lui accorde et se donne à l'intérieur du groupe.
Leur comportement et leur position dans l'imago du leader s'influencent mutuellement.

Exemple: Un nouvel arrivant intègre le groupe, l'entreprise, (une grande entreprise de renom)  avec son scénario ( gagnant: je vais évoluer au sein de cette grande entreprise qui est OK pour moi), ses croyances (si je suis un employé modèle, reconnu, fais plaisir ou fais des efforts, je vais grimper dans la hiérarchie et augmenter mon salaire en conséquence - mon emploi est stable et je vais y rester jusqu'à ma retraite) et ses tendances individuelles (honnête et travailleur, j'ai horreur de l'injustice sociale), qu'il est disposé à modifier afin d'obtenir les bénéfices de la participation au groupe, (pour ne pas être rejeté du groupe de travail dans lequel je suis, j'adhère moi aussi au syndicat principal pour la défense de mes droits ou je suis volontaire pour faire des heures supplémentaires pour le bon fonctionnement de l'activité du groupe).    
Il a au départ une imago provisoire: le plus couramment je suis OK - l'entreprise (leadership) est OK et à travers une série d'ajustements dits adaptatif, opératif et secondaire, il est initié successivement aux rituels, aux passe-temps, aux jeux psychologiques et à l'intimité du groupe.
Ces ajustements dépendent de l'adaptabilité et de la souplesse de la personne.
La capacité qu'à le groupe de mener à bien l'activité et d'atteindre son objectif dépend du maintien de la cohésion du groupe par l'imago au sein de la structure privée.

Exemple: On peut la mesurer à travers le taux d'assistance aux réunions de groupe et surtout à la quantité de travail qui peut être réalisée lorsqu'une opposition interne (conflit avec un supérieur, restructuration, licenciements, turn-over, changement de leader ou grève) ou externe (concurrence féroce, perte de part de marché ou accroissement, baisse des ventes ou forte augmentation de l'activité , crise économique ou nouveaux marchés) se fait sentir.

Si la cohésion du groupe n'excède pas celle qui lui permet tout juste de poursuivre son activité, la moindre agitation interne ou pression externe le forcera à interrompre celle-ci.
Le renforcement de la cohésion relève de la branche de l'appareil interne qui veille au moral des membres et qui est une des fonctions du service ressources humaines trop souvent cantonné sous la pression externe ou  interne à un rôle répressif (Oeil de Moscou).
En règle générale, les convocations ou entretiens (hormis celui de l'embauche) au service R.H est synonyme de sanctions ou de mauvaises nouvelles. 

Le processus du groupe     

Le processus du groupe est alimenté par la tension entre la représentation idéale que se fait chaque membre du groupe auquel il appartient et la perception qu'il a de son fonctionnement réel.
Plus l'écart va être grand entre l'idéalisation et la réalité, plus la démotivation et la non adhésion au groupe va être profonde et de là entraver la cohésion même du groupe.

Le processus majeur interne comprend les aspects qui se déroulent sur la frontière majeure interne et donc les mouvements des membres contre le leadership, le résultat dépend de la cohésion de ceux qui vont rester loyaux envers le leadership et de l'action de l'appareil interne auprès des membres (service des R.H)

Le processus mineur interne comprend les mouvements entre les membres qui ne traversent pas la frontière majeure interne et ne perturbent pas le leadership. (mouvements internes dans un service ou conflit entre  membres du groupe)

Le processus externe du groupe se passe sur sa frontière externe pour assurer sa survie face à son environnement. Il en va du recrutement des membres à la défense du groupe contre une pression externe (service marketing et stratégie commerciale et recouvrement). C'est la tâche de l'appareil externe qui peut, lorsque la pression externe est forte, mobiliser un grand nombre de membres.   

Le processus du groupe est primordial à sa survie face aux différentes attaques dont il peut faire l'objet.

A partir du moment où il y a dysfonctionnement que ce soit au niveau du leadership, du canon, de la culture d'entreprise, des membres du groupe, de la structure publique ou privée, de l'imago, de l'activité du groupe, du processus interne ou externe; le groupe, l'organisation, l'entreprise est en danger et sa survie est assujettie à la résolution de son dysfonctionnement, de son problème.

L'entreprise qui l'ignore est comme une personne malade qui ne se soignerait pas et dont l'état de santé va se dégrader faute de soins au fur et à mesure, au point de ne plus pouvoir se soigner.
Et chacun sait qu'une bonne santé ne passe que par une bonne prévention.

Prochain article: Les dysfonctionnements de l'entreprise (6)

Christophe Georgin