mardi 27 mars 2012

NE PLUS ETRE VICTIME DES AUTRES ET DE SOI

                                      «NE PLUS ETRE VICTIME DES AUTRES ET DE SOI»


Que cela soit dans notre sphère familiale, conjugale, professionnelle ou sociale, nous sommes souvent confrontés à des difficultés, des désagréments ou à des conflits qui soudainement nous paralysent.
Nous ne savons plus quoi faire, nous ne percevons plus les solutions qui s'offrent à nous, pour nous  sortir de cet état de mal-être qui nous maintient dans l'impasse et l'angoisse.

                                        VOUS VOUS PERCEVEZ VICTIME DES AUTRES

Libérez-vous de cette cage dans laquelle vous vous êtes enfermés en détectant les causes qui ont fait que vous êtes victime des autres et de vous. 

    Changez votre perception de vous-même, des autres et du monde qui vous entoure.
    Changez votre manière de communiquer avec les autres.
    Décidez de ce que vous voulez pour vous-même en étant maître de votre vie.
    Exploitez ce qu'il y a de meilleur en vous et attirez à vous les bonnes personnes.
    Repérez les jeux psychologiques et cessez de jouer avec les autres.
    Soyez vous-même dans des relations égalitaires et autonomes.
    Sortez de cet état de victimisation.


Sur deux thèmes au choix:      1) ETRE HEUREUX (SE) EN COUPLE.
                                             2) ETRE EPANOUI (E) PROFESSIONNELLEMENT.


            " Vous devenez ce que vous voulez bien devenir et vous avez la responsabilité d'en changer ou pas ".


    Conférence de 2h00 environ pour Associations ou Entreprises:  300 €uros  H.T (+ frais).
    Guidance individuelle à domicile ou via Skype:                             60 €uros/ Heure.  


    Contact:      Christophe GEORGIN                                                   
                       Coach en développement personnel et Auteur.
                       Formé en Analyse Transactionnelle.
                       christophegeorgin@sfr.fr
                      

    Sites:          http://www.ne-plus-etre-victime.com
                      http://www.libreavecsoi.com











lundi 19 mars 2012

VICTIME ! ... ET MAINTENANT ? (4) Le processus de la violence

Dernière partie: Le processus de la violence.                             

A moins d'avoir à faire à un individu psychologiquement déséquilibré, souffrant d'une psychopathologie quelconque, la violence ne vient pas inopinément comme par magie. C'est un processus parfois lent et insidieux qui se fait à deux.
Nous ne rencontrons pas les autres par hasard puisque inconsciemment, nous les avons attirés à nous ou choisis (voir article précédent) pour confirmer nos croyances et notre scénario de vie.
La violence est graduelle, elle est la résultante d'un manque de communication et le bénéfice négatif final d'un jeu psychologique. 

Elle commence par des moqueries acerbes sur l'autre. 
Difficilement identifiables car sous couvert de l'humour, mais elles ont bien pour but de faire réagir celui ou celle qui est visée et souvent c'est l'amorce d'un jeu psychologique (Donne-moi des coups de pieds).
A partir de cet instant, nous avons le choix d'arrêter le jeu ou de jouer avec l'autre.

Si je veux arrêter le jeu, je peux répondre: 
" Je suis blessé par vos ou tes moqueries et ne l'accepte pas...je souhaiterai que vous me présentiez vos excuses"
" Je ne comprends pas ces réflexions de votre part, où voulez-vous en venir?"
" J'observe ou je pense que vous me manquez de respect, à quoi jouez-vous?"
ou " Oui, tout à fait..." et vous exagérez les moqueries sur vous-même (façon tirade du fameux nez de Cyrano de Bergerac) afin de désarmer le moqueur, mettre fin au jeu puis vous partez.     
Si la personne continue de plus belle...
"Stop ! Ça suffit maintenant ! Ça ne me fait pas rire du tout, vous n'êtes pas drôle." et vous tournez les talons puis partez.

Si je décide de jouer avec l'autre:
Je prends ses moqueries de plein fouet, je suis vexé et blessé. Je me tais, les garde en moi n'osant pas réagir de façon Adulte (je me place déjà en position de victime). J'accumule ses critiques volontairement jusqu'au moment où je n'en peux plus et où je vais devenir moi-même agressif ou violent vis-à-vis de l'autre.
Je prends ses moqueries de plein fouet et face à ce manque de reconnaissance de ma personne et au delà de mon existence, je me sens en danger et je réagis de suite en hurlant ou en menaçant l'autre verbalement (je deviens persécuteur)...vous connaissez la suite...
Avant chaque bagarre, les 2 individus vont s'invectiver de plus en plus fort, façon ping-pong jusqu'au premier coup.

Nous en arrivons au 2éme stade: la violence verbale. 
Si vous acceptez que l'on vous manque de respect c'est que vous ne vous respectez pas vous-même alors le futur agresseur prend acte et face à votre manque de réaction ou de communication (Je ne suis pas OK), il va vous confirmer effectivement que vous ne l'êtes pas, OK.
Comme son but final recherché est bien de vous agresser ou de se faire agresser par vous, il passe au stade suivant de la violence verbale. 
Cette violence verbale est l'expression d'une colère, d'une frustration, d'un besoin, d'un manque de reconnaissance pour la personne qui l'exprime, même si vous n'y êtes pour rien. 
(Exemple: un délinquant exprime sa colère contre la société, les adultes que vous représentez d'une façon ou d'une autre et à travers vous, c'est la société dans laquelle il se sent rejeté qu'il attaque. Ce n'est pas vous personnellement, il ne vous connaît pas). 
La violence verbale étant l'antichambre de la violence physique, il est important à ce stade de la prendre au sérieux, d'écouter l'autre et de le laisser exprimer sa colère. Plus vous allez l'interrompre pour le calmer, plus il va repartir à la charge avec encore plus de violence car en l'interrompant, en ne l'écoutant pas, vous ne le reconnaissez pas lui et le besoin caché qu'il n'arrive pas à exprimer clairement. 
Laissez-le s'exprimer et ne réagissez pas à votre tour par peur ou par colère, ne jugez pas mais soyez à l'écoute et essayez de comprendre ce qui est en train de se jouer entre vous deux. 
La personne va d'elle-même se taire quand elle aura vidé son sac. Une fois sa colère déversée, c'est à vous de parler avec calme et de le rassurer. Portez votre attention sur ses sentiments et besoins et non sur les vôtres, il s'en fout.
Si je décide d'arrêter le jeu: 
Avec empathie, je désamorce avec calme et sang froid sa colère en connectant la personne à son besoin        " J'entends beaucoup de colère en vous, que veut elle me dire cette colère ? que souhaiteriez vous maintenant pour vous ? " Il ne s'agit pas de satisfaire son besoin mais de le reconnaître, non de le sauver (ne pas être en position de sauveur) mais de l'aider avec compréhension en lui proposant des solutions alternatives afin qu'il ou elle ne ressente plus ce manque.
Dans la colère, c'est le petit enfant non satisfait qui s'exprime, il a besoin d'être rassuré par un parent bienveillant, protecteur et compréhensif.

Si je décide de jouer:
Je rends coups pour coups dans une surenchère (je suis à la fois victime et persécuteur). Dans les disputes au sein d'un couple, c'est à celui qui va mettre KO l'autre comme sur un ring mais en paroles. 
En général, les femmes sont plus sensibles que les hommes, elles vont s'avouer vaincues en pleurant et rester prostrées (victime et je ne suis pas OK, l'autre n'est pas OK) tandis que les hommes vont plutôt passer à la phase trois: la violence physique parce que leur colère, leur manque de reconnaissance, leur mal-être, leur besoin, n'a pas été entendu ou respecté dû à un manque de communication intime et authentique.
3éme stade: La violence physique:         
C'est le dernier recours au sentiment de colère et d'impuissance quand l'autre se sent à son tour jugé, condamné, ne peut se faire entendre, comprendre, reconnaître. C'est un aveu d'échec et d'incompréhension puissant pour celui qui frappe et pour celui qui reçoit les coups. Si l'auteur des coups n'est pas psychologiquement malade, un grand sentiment de honte et de culpabilité va l'envahir "j'ai pété les plombs, je n'ai pas réussi à me contrôler, je regrette, je m'en veux ". Dans les disputes conjugales il est courant de voir après, l'auteur de la violence tête basse, la mine défaite, très calme et regretter son geste. Adopter face à la police l'attitude d'un petit enfant ayant fait une grosse bêtise. Idem pour les délinquants qui se font arrêter après un délit.
La victime confirme bien évidement qu'elle est victime d'elle même en ayant laissé s'instaurer cette violence sans avoir cherché à la comprendre, la désamorcer, à la dissiper, et dans certains cas l'ayant elle-même incitée. 
"Maintenant, je te tiens salaud " et elle va pouvoir se placer en persécuteur de l'autre en le quittant ou en portant plainte contre l'auteur. N'oublions pas que dans le cas d'un couple, ils se sont tous les deux choisis.
Le persécuteur se retrouve victime de lui-même aussi, de sa propre violence et mal-être mais aussi victime de la décision de l'autre, du jugement pénal et peut-être de son incarcération. Je ne connais personne en ce monde qui souhaite consciemment (sinon dans son scénario de vie perdant) aller en prison ou en institut psychiatrique, ni même frapper une autre personne par plaisir. 
Le bénéfice final est négatif pour les deux protagonistes.

A ce stade, difficile d'arrêter le jeu car la violence s'est déjà exprimée dans sa forme la plus primaire.
Le mieux est de partir sur le champ et de ne pas "jouer" aux héros. 
Ensuite, la décision de poursuivre le "jeu" m'appartient, en revenant plus tard vers mon agresseur ou revivre avec, par exemple.
Je peux décider aussi de continuer le jeu en me défendant tout en agressant l'autre, le même principe que la violence verbale. C'est au premier qui mettra un genou à terre, qui sera KO. 
Ce petit jeu peut même se retourner contre vous, l'agresseur agressé portera plainte (nous n'avons pas le droit de nous faire justice nous-mêmes) et il vous faudra vraiment prouver à la justice que vous étiez réellement en danger et en légitime défense.

Le processus peut être encore plus insidieux. 
Exemple: Une femme qui enfant avait assisté à la violence conjugale de son père. Elle a eu aussi un manque de reconnaissance et d'amour de sa part et il était parti du foyer familial alors qu'elle était encore jeune. Tout en jugeant sévèrement son père sur son caractère violent, elle lui en a voulu aussi de ne pas l'avoir aimé comme elle l'aurait souhaité.
Plus tard, elle va rechercher inconsciemment bien-sûr, chez son mari,  la violence ancrée en lui vis-à-vis des femmes (de sa propre mère, lui aussi avait eu une histoire douloureuse dans son enfance, nous ne rencontrons pas les personnes par hasard) afin de se sentir vivante au sein de son couple (elle ne se sentait plus aimée par son mari). L'incompréhension et la non verbalisation de leurs besoins respectifs et leur manque de communication intime et authentique, va donner naissance aux critiques, moqueries puis laisser la place à la violence verbale qui va ensuite se concrétiser par de la violence physique. Tous deux ont ainsi confirmer leurs croyances que l'autre sexe était néfaste pour eux. Après un travail de psychothérapie chacun de leur côté, ils se sont remis ensemble et vivent désormais heureux.

Chaleureusement 
Christophe Georgin.    
 

lundi 12 mars 2012

VICTIME ! ... ET MAINTENANT ? (3) Victime de moi-même

Imaginez un instant que vous débarquez sur une planète que vous ne connaissez pas, vous êtes entourés de personnes que vous ne connaissez pas, vous ne parlez pas et ne comprenez pas la langue.
Votre seule préoccupation est de survivre dans ce monde inconnu et vous vous en remettez en toute confiance aux personnes qui vous entourent, vous nourrissent et vous aident. C'est votre naissance.


Selon votre perception de nouveau né (réelle ou imaginaire), votre dépendance naturelle peut être perçue comme bonne ou mauvaise dans le sens où vous prenez conscience que sans votre «mère» ou figure parentale,  vous n’êtes rien et ne pouvez survivre à vous-même, seul. 
Si dans votre perception, vous considérez à l’extrême la «mère» comme mauvaise parce vous êtes dépendant d’elle, vous ne reconnaissez que votre propre existence.
A l’inverse, si vous considérez à l’extrême la «mère» comme bonne parce que vous êtes dépendant d’elle, vous ne reconnaissez pas votre propre existence.
De cette ambivalence, vous allez construire votre propre opinion sur vous, votre estime de soi, des autres, de ce que va devenir votre vie, c'est la paire de jumelles à travers laquelle vous allez vous regarder et regarder les autres.

Les positions de vie ou existentielle se résume en quatre positions:

Je suis OK et les autres sont OK                              Relation autonome et égalitaire
Je ne suis pas OK et les autres sont OK                   Position d'infériorité - victimisation
Je suis OK et les autres ne sont pas OK                   Position de supériorité - persécuteur
Je ne suis pas OK et les autres ne sont pas OK        Position destructrice
 
Vous avez reçu ensuite de vos parents ou figures parentales autre chose qu'une éducation bien comme il faut. Vous avez aussi reçu leurs croyances sur eux, sur vous et sur les autres, leurs messages verbaux, non verbaux, puis vous les avez intégré ou rejeté selon votre perception de vous-même et du monde qui vous entoure. 
Ces messages, s'appellent des messages scénariques sur lesquels vous allez vous-même construire votre scénario de vie et décider de ce que sera votre vie future.
Inconsciemment, vous allez décider des grandes lignes, puis choisir vos héros et vos méchants afin de confirmer votre position existentielle et avancer dans votre scénario. 

Pour ne pas être en position de victime ou d'infériorité, il faut se positionner, affirmer son existence tout en reconnaissant celle de l'autre (Je suis OK, l'autre est OK).
Vous êtes en droit de ne pas pouvoir ou vouloir accéder à tous les désirs et besoins des autres pour des raisons qui vous sont propres et légitimes. Le respect commence par l'acceptation de soi et celle de l'autre y compris devant son refus.
Nous avons tous des obligations mais nous avons aussi des droits. (Il existe des lois protégeant vos droits)
      • Le droit d'exister.
      • Le droit d'être respecté.
      • Le droit d'être différent.
      • Le droit de se tromper ou de réussir.
      • Le droit de dire «Non».
Ce qui nous empêche d'accéder à ses droits, c'est nous. 
Beaucoup ne savent pas dire «NON» bien souvent pour des raisons qui leur appartiennent. 
Souvent, c'est la PEUR de ce que peut penser l'autre de nous et la crainte de ne plus être apprécié ou aimé, d'être rejeté qui nous empêche d'être nous-mêmes.
Quand vous faites ce que vous n'avez pas envie ou désiré de faire, dans quel état êtes-vous?
Vous appréciez-vous? Vous aimez-vous? Que pensez-vous de vous-même?

Il n'appartient qu'à nous de rester avec un conjoint qui nous martyrise, de rester dans un emploi où on est harcelé, stressé au point d'en tomber malade, de subir quotidiennement des railleries, insultes, moqueries, menaces des autres, de SUBIR sans réagir en se plaignant continuellement sur son sort et non d' AGIR. 
Il existe une multitude de solutions, de choix de vie qui s'offrent à nous. 
Souvent, j'entends dire: «Je n'ai pas le choix», c'est une erreur, nous avons toujours le choix comme le choix de vivre la vie que nous voulons.


Vous avez le droit et le pouvoir de dire:


                                               STOP !! ÇA SUFFIT !! NON !!

Si je reprends mes exemples: 

1984:  J'étais enfermé et protégé dans mon box. S'ils ne trouvaient pas malgré mes explications la route qu'ils avaient à faire, c'était leur problème et non le mien. Mes explications étaient claires pourtant. Quand l'un m'a demandé si je pouvais venir l'aider, alors qu'il m'était défendu de sortir par mesure de sécurité, j'aurai du dire NON tout simplement. Et s'ils se faisaient menaçant par la suite, enclencher l'alarme reliée à la gendarmerie.
Je n'ai rien fait de tout cela et me suis mis en danger tout seul en sortant du box.

2009: Sachant que cet homme n'était pas équilibré et donc considérer qu'il pouvait être nuisible, j'aurai du en toute conscience mettre un terme à ma relation avec lui afin de me protéger. Non seulement je ne l'ai pas fait mais en plus j'ai accepté de lui présenter mon épouse alors que je pouvais lui dire NON, je ne souhaite pas te la présenter. Je me suis mis en danger ainsi que mon épouse et notre fils.

2010: J'avais la possibilité de me positionner de façon plus affirmée comme une collègue vis-à-vis de la direction. Elle fait exactement le même travail, aux mêmes conditions et connaît les mêmes contraintes, ressent le même stress que les autres. Alors qu'elle voit ses collègues démissionner sous la pression, ou tomber malade pour dépression ou burn-out, être licenciées pour faute, elle est toujours là et traverse les différentes crises sans encombre. Elle sait se positionner en Adulte sans être agressive, vindicative, moqueuse ou rebelle mais adopte une attitude ferme, au clair avec elle-même et la direction. Et elle propose des solutions pour sortir de la crise. En ce qui me concerne, je l'ai fait mais trop tard... le processus de licenciement était déjà enclenché.
J'ai prévenu la direction des conséquences auxquelles elle s'exposait si elle continuait ce comportement.
J'ai ensuite agit et défendu mes droits et la direction a été condamnée pour licenciement abusif.
La peur de perdre notre emploi nous conduit à accepter tout et n'importe quoi et pourtant il existe des droits du travail pour chaque salarié et des juridictions compétentes. Alors, qu'avez-vous à perdre vraiment ? 
Votre santé mentale et physique, votre intégrité, votre vie, ne sont-elles pas plus importantes que votre 
travail ?  Vous avez toujours le droit, la possibilité de trouver un autre emploi, personne ne vous l'interdit sinon vous-même.

4éme et dernière partie: La violence n'est que l'aboutissement d'un processus inconscient qui se fait à deux.

A bientôt
Chaleureusement

Christophe Georgin. 


lundi 5 mars 2012

VICTIME ! ... ET MAINTENANT ? (2) Le Hasard

Deuxième partie: « Le hasard, c'est le purgatoire de la causalité. » 


Si j'ai une conduite très sportive, j'augmente le risque d'avoir un accident imprévu.
Si je bois quotidiennement de l'alcool, j'augmente le risque de contracter un cancer du foie.
Si je fréquente les bars le soir, j'augmente le risque d'être importuné par une personne ivre ou des voyous.
Si j'insulte une personne de tous les noms, j'augmente le risque d'être pris à parti et d'être frappé.

Êtes-vous d'accord avec ses affirmations ? Vous semblent-elles logiques ? 
Si nous réfléchissons sur nos actes, pensées que nous avons eu avant que la catastrophe s'abatte sur nous, il se peut que nous trouvions la réponse: « tout phénomène a une cause et, dans les mêmes conditions, la même cause est suivie du même effet.»
Personne ne souhaite consciemment être victime bien entendu mais parfois notre comportement (à risques) inconscient, nos pensées négatives peuvent en être la cause.

Le monde dans lequel nous vivons n'est pas identique aux contes de fées de notre enfance et ce serait une croyance de penser que tout le monde nous ressemble, que nous vivons dans un monde équilibré, raisonné, adulte, un monde de paix et d'amour. 
Je reprends mes exemples du premier article:

1984: Je travaille de nuit comme pompiste-caissier dans une station service isolée sur une autoroute. Je suis seul et des règles de sécurité strictes sont à respecter. Je suis enfermé dans un box de verre à l'abri des balles et la porte d'accès est blindée. Sous aucun prétexte, je ne dois sortir du box. Si c'est le cas, je dois préalablement fermé le magasin de la station. Deux jeunes arrivent au magasin sans avoir pris de l'essence, ils viennent me demander un renseignement pour trouver leur route, ils sont perdus semblent-ils. Ils sont sympas.
Dans le couloir, il y a une carte routière murale. Je les renseigne et malgré cela, ils ne trouvent pas. Un des jeunes repart à sa voiture pour prendre une carte routière et celui qui reste dans le magasin me demande gentiment si je peux venir lui montrer plus précisément sur la carte le chemin à prendre.
N'écoutant que mon bon coeur, je sors du box et referme à clé la porte derrière moi. J'arrive à ses côtés. 
Et là, je me fais braquer et agressé par les deux jeunes !...

2009: Je rencontre sur le net un homme sympa et terriblement déprimé. (En fait, il s'agit d'un manipulateur pervers narcissique mais ne le sait pas, ne le voit pas). Il a une croyance très prononcée sur les femmes "elles n'aiment les hommes que pour ce qu'ils représentent, elles sont vénales et salopes". Malgré cette croyance, il est sympa, intelligent, cultivé et nous lions amitié. Pour contrer sa croyance, je lui parle de mon épouse qui n'est pas comme sa représentation des femmes. Il me demande très gentiment si je peux lui présenter cette perle rare. N'écoutant que mon bon coeur, j'accepte. Ils font connaissance par téléphone puis par webcam.
3 mois plus tard, ma femme m'annonce qu'elle me quitte pour lui sans l'avoir jamais rencontré réellement...

2010: Je signe un contrat dans une entreprise où dès l'entretien d'embauche, la personne qui m'embauche me prévient qu'il règne dans cette entreprise, un climat délétère de harcèlement moral et de discrimination de la part de la nouvelle direction. J'en fais fis, ce ne sont que des bruits de couloir... Je me rends compte que malheureusement c'était vrai et suis témoin d'événements dont sont victimes des collègues.
N'écoutant que mon bon coeur et ne supportant pas l'injustice, je prends fait et cause pour ces personnes victimes et rentre en conflit avec ma direction. Je finis par être moi-même victime de harcèlement, de pression quotidienne et suis licencié...

Si mon comportement avait été différent, je n'aurai sans doute pas subi cette agression, cette séparation, ce licenciement. Il ne s'agit pas de remettre en cause l'autre ( ils sont et resteront des voyous, il est et restera un MPN, la direction est et restera destructrice pour ses employés). Si je sais qu'eux ne changeront pas, ça les regarde, je sais que moi, je peux changer pour ne plus à revivre cela. Je suis responsable de moi et de ma vie. Je prends acte de mes erreurs.

Il arrive aussi que nous ne prenions pas conscience de nos erreurs, je n'ai absolument rien fait pour mériter tout cela. Ce n'est pas de ma faute, mais de la faute de l'autre. Et pourtant...
    On ne rencontre jamais les personnes par hasard parce qu' inconsciemment nous les attirons à nous ou sommes attirés vers eux, pour que ces personnes puissent confirmer ainsi notre cadre de référence, nos croyances, notre scénario de vie et ainsi confirmer notre vision du monde et notre propre existence. Quand je dis cela à Marie, elle hurle de colère, ce qu'elle entend elle, c'est: 
    «Je suis responsable de tout cela!»
    A cela, je réponds: «Nous sommes seuls responsables de notre propre vie et de ce que nous souhaitons en faire et non les autres. Malheureusement, nous n'en avons pas toujours conscience, puisque nous l'avons décidé dès notre naissance jusqu'à l'âge de trois ans environ, de ce que sera plus tard notre histoire, en y mettant chaque grande ligne, puis les détails, nos héros et nos méchants et ce jusqu'à la période pré-adolescente. Et temps que nous ne prenons pas conscience de ce que nous avons choisi pour nous-mêmes et du mal que nous nous faisons, nous allons répéter inconsciemment les mêmes erreurs, les mêmes faits ».
Il y a tant de personnes différentes sur cette terre, pourquoi choisir elle plutôt qu'une autre? Parce qu'elle correspond à l'idée que je me fais des autres et de moi, elle correspond à mes critères affectifs, physiques, intellectuels ou sociaux. Je ne sais rien de cette personne hormis ce qu'elle peut me dire, je ne la connais pas encore et pourtant, je me sens irrésistiblement attiré par elle. Je suis conquis et ne répondant qu'à mes croyances affectives, émotives, je ne vois pas la réalité telle qu'elle est... mais la déforme. 
Je ne perçois en elle que je ce que je veux voir , que ses qualités, et me fait une représentation idéalisée de cette personne. 

Imaginez un seul instant qu'en toute sincérité votre prince charmant vous dise lors d'un premier dîner en amoureux, tous ses défauts et blessures psychiques, son comportement émotif que vous lui reprocherez plus tard... Vous allez sans doute fuir ou ne pas le croire en feignant sa sincérité par des rires «...que tu es bête, alors!». Si des ami(e)s à vous, qui sont extérieurs à votre émoi, à votre idéalisation, vous avertissent sur son compte et leur perception, vous n'allez sans doute pas les croire ou penser qu'ils sont jaloux de votre bonheur.
Seule votre perception de l'autre compte et de ce qu'il vous dit, vous démontre. 
Cette personne qui va peut-être devenir ensuite votre bourreau, c'est vous qui l'avez choisi.
Inconsciemment, Marie va le choisir plutôt lui qu'un autre, se fier à sa perception et croyances. 
Ne dit-on pas «le cœur a ses raisons que la raison ne connaît pas»? 

Alors, pourquoi ai-je choisi cette personne plutôt qu'une autre? ce lieu plutôt qu'un autre? ce travail plutôt qu'un autre? ce moment plutôt qu'un autre?  

3éme partie prochainement:  Nous sommes avant tout victimes de nous-mêmes.

Chaleureusement à vous
Christophe Georgin