Il y a tellement de choses à dire sur le portrait d'un Manipulateur Pervers Narcissique au sein d'une entreprise et de ses faits, gestes et paroles, que j'ai pu moi-même constaté pour l'avoir vécu, que ce thème sera composé en plusieurs parties pour plus de fluidité. Pour étayer et démontrer aux plus sceptiques que mes allégations ne sont pas du fait d'un délire paranoïaque ou d'un délire collectif, ci-jointe une vidéo explicite (1ére partie) de l'association entraideAPN:
Dès mon entretien d'embauche avec une cadre qui était la responsable du service où j'allais prendre mes fonctions, elle me fait part en toute confiance du climat délétère et du harcèlement moral et syndical, qui régnait au sein de l'entreprise, mise en place par la direction nouvellement nommée. Celle-ci faisait le "ménage" dans l'encadrement qui était aux ordres de l'ancienne direction. Nouvel embauché, je n'ai pas prêté attention à ses dires et moins d'une semaine après, j'ai appris avec surprise que cette cadre était en arrêt maladie...
Elle ne reviendra jamais reprendre ses fonctions et environ un mois plus tard, j'apprends avec stupeur qu'elle ne fait plus partie de l'entreprise. Je ne l'ai donc vu qu'une fois, le jour de mon embauche.
C'est la responsable du service DRH qui la remplace et s'auto-proclame responsable aussi de ce service.
Par la suite, la DRH va cumuler les mandats et différentes fonctions au sein de cette entreprise afin de pouvoir tout contrôler et ainsi avoir la main et une emprise sur l'entreprise mais aussi sur la Directrice Générale qui va devenir sa meilleure amie, la seule d'ailleurs. Plus tard, elle chapeaute tous les services, sera présente partout, dans toutes les réunions, prend toutes les décisions, est dans toutes les commissions, y compris celle du CHSCT, et cela au fur et à mesure des licenciements, démissions négociées ou départ forcés des autres cadres de service.
" Un PN est une personne qui se pense tout puissant, qui se crée son monde où la seule référence tolérable n'est que lui-même "
Un mois plus tard, la Direction fait circuler une pétition de soutien relayée par un syndicat afin de soutenir la nouvelle direction qui est accusée d'harcèlement moral et de discrimination syndicale par l'inspection du travail. Ne connaissant pas cette nouvelle direction et me basant sur les dires sincères de la cadre dont je suis subordonné, je signe en faveur de cette Direction mais me dit qu'effectivement le climat n'est pas sain du tout.
Tout se passe bien pour moi, je suis apprécié et reconnu pour mon travail et développe le secteur dont j'ai la charge et je rencontre notre Manipulateur Pervers Narcissique qui n'est autre que la DRH.
" Il va au début de la relation, vous mettre sur un piédestal. Vous couvrir de compliments, d’éloges et de flatteries pour mieux vous endormir après. Dans le domaine du travail, vous êtes un collaborateur, un employé modèle, hors pair, idéal."
Je suis couvert de compliments sur mon travail (j'ai aussi signé cette pétition de soutien), mes méthodes. Je suis sur la même longueur d'ondes mais surtout je reconnais non seulement la compétence et l'humanité de cette femme, je reconnais son autorité et les points communs que nous partageons.
Je deviens son allié et suis très heureux d'avoir rencontré ENFIN une direction humaine, respectueuse, reconnaissante, sociable et communiquante.
" Il a une quantité impressionnante de points communs avec vous."
Faisant en même temps des études en Analyse Transactionnelle et me spécialisant dans le champ guidance, je leur fait part d'un projet de guidance psychologique, avec la Direction, pour régler tous problèmes d'ordre psychologique avec les salariés (conflits, situation de stress, dépressions, états de chocs, deuils etc...).
Projet qui bien entendu l'intéresse au plus haut point afin de me garder dans son estime.
J'ai la sensation que je peux demander ce que je veux.
Je suis muté là où je désire exercer grâce à une énième démission malheureuse d'une collègue...et suis embauché en CDI au bout de six mois. Tout va bien dans le meilleur des mondes...
Je reçois la visite régulière de la direction en personne (DRH et Directrice générale) à mon bureau pendant la pause du midi ce qui étonne fortement mes collègues. Le but de ces visites est de parler des petits tracas quotidiens de la fonction de dirigeant. Elles se sentent incomprises et rejetées par la majorité des salariés et parfois se confient comme des amies, me demandant des conseils. J'ai un matin, même le droit suprême de recevoir en notre bureau, la directrice générale qui nous ramène très aimablement des croissants.
Mes deux collègues qui partagent le bureau n'en reviennent pas. Que de bonnes intentions dont je ne suis pas dupe. Elles ont besoin de savoir ce qui se trame en coulisse avec les organisations syndicales et de savoir qui se plaint.
J'ai bien perçu que ma fonction de complice est en fait de leur donner les renseignements dont elles ont besoin pour asseoir leur domination et n'obtiendront pas de ma part la collaboration désirée mais seulement un respect dû à leurs fonctions.
"... Pour le PN, une personne est un objet utilitaire "
Au fur et mesure des plaintes de différents services ou collègues concernant la méthode dictatoriale de la DRH, des convocations répétitives pour entretiens disciplinaires ou en vue d'un licenciement pour des choses aussi futiles qu'un pull-over laissé sur le dossier d'une chaise dans un bureau le vendredi soir (bureau fermé le week-end) ou des papiers, dossiers laissés volontairement sur le bureau pour être traités en priorité le lundi matin. Pour une photo de famille ou une carte postale punaisée sur le mur d'un bureau...
Je vois partir en pleurs de plus en plus de collègues à bout de nerfs ou complètement destructurées avec cette peur viscérale de perdre leur emploi, les arrêts maladies deviennent inquiétants et de plus en plus nombreux...
Des ordres et contre-ordres répétés qui désorganisent les services et donc la structure, de la surcharge de travail de plus en plus constante demandée aux uns et aux autres dans un temps de plus en plus limité...
Je prends conscience que quelque chose ne va pas chez ces femmes et prends de plus en plus de distance avec elles...
Et un jour, je me rapproche de délégués syndicaux pour leur faire part d'un malaise profond au sein des salariés et reconnaît pour la première fois qu'effectivement, il y a problème.
" Toute personne qui essaye de sortir de cette emprise totalitaire représente un risque à sa toute puissance, il entre alors en guerre. Son but = éliminer ce risque "
D'allié, je vais devenir un ennemi d'autant plus dangereux que j'ai eu droit à certaines confidences privées pouvant remettre en cause son autorité, mais surtout nuire à sa propre image...car deux événements pas anodins du tout vont survenir...
Suite de l'article: Mercredi 10 Août.
Christophe GEORGIN
J'ai malheureusement vécu aussi ce genre de situation, d'abord dans le domaine privé et ensuite dans le domaine professionnel, hélas avant que la loi contre le harcèlement moral ne passe dans le code du travail, mais j'ai quand même gagné au prud'hommes .... par contre ça m'a coûté mon couple + une jolie dépression de plusieurs mois..... MAIS comme il y a toujours un "bien" caché derrière un "mal", c'est à ce moment là que j'ai véritablement connu le Développement personnel et que j'ai remonté la pente à la vitesse grand "V" à la grande stupeur de mon psy !!!! Surtout ne jamais se laisser phagocyter par ces personnes et en parler avec des professionnels (médecins, inspecteur du travail etc)
RépondreSupprimermerci pour ce partage
Merci pour votre témoignage et son issue positive. Effectivement, ce sont les épreuves aussi douloureuses soient-elles qui nous font grandir, évoluer.
RépondreSupprimerCordialement
Christophe
Au début il y a eu des regards complices. Puis, au fur et à mesure, j'ai compris que j'avais à faire à un directeur qui voulait m'emmener dans une symbiose négative. Grâce à mon travail en A.T, j'ai résisté à son emprise. Grâce à ma connaissance du droit du travail, et à ma combativité, j'ai déjoué ses menaces de licenciement. Et tant pis pour lui s'il a moins la côte dans la boîte. Qui sème le vent, récolte la tempête ...
RépondreSupprimerFélicitations à vous d'avoir eu la conscience claire de ne pas succomber au miroir des alouettes et d'avoir déjouer le jeu qu'il voulait vous faire prendre.
RépondreSupprimerCordialement
Christophe