lundi 15 août 2011

PORTRAIT PSYCHOLOGIQUE D'UN DIRIGEANT MANIPULATEUR PERVERS NARCISSIQUE (3éme partie)

Résumé des points abordés dans la deuxième partie:
" Il a déjà mis en place des parades préparatoires, des pièges qu'il réactive quand il l'estime nécessaire pour lui".
" Mensonges racontés à d'autres sur vous "
" il crée, amplifie, entretient un climat de tension, de peurs autour de sa victime "  
" il crée l'isolement de sa victime et fait barrage à toute communication"

Sous couvert d'une nouvelle organisation pour le mieux-être de l'entreprise, les cadres gênants vont être ou mis au placard ou exilés géographiquement, d'autres nommés à des postes nouvellement crées en attendant de les coincer..., d'autres vont remplir des responsabilités (des employés ou agents de maîtrise) qui ne leur incombent pas pour mieux les piéger après. Le plus frappant va être (c'est un exemple parmi tant d'autres) au sein même du service R.H dirigé par la pervers narcissique. Une employée va diriger des entretiens disciplinaires et des entretiens en vue de licenciements (sans en avoir les compétences requises) et surtout signer les courriers en nom propre notifiant les sanctions décidées par avance par la PN. Il en sera de même pour la plupart des décisions concernant l'entreprise, les courriers sont le plus souvent signés par un autre, une autre ou par la directrice générale. Ainsi, quand ces décisions sont contestées ou crées un préjudice à l'entreprise, ce n'est pas du fait de la PN mais de celui qui a écrit et signé le courrier, le piège s'est refermé et la pauvre employée du service RH va amèrement comme d'autres, en faire les frais.

C'est à chaque fois le même processus:
" le PN vous fait faire des choses que vous n'auriez jamais fait de vous-même"
Idem pour des cadres dont j'ai eu les témoignages, elle fait faire aux autres, donne des ordres et ensuite se retourne contre la personne qui a suivie ses ordres en prétextant non seulement le contraire et en accusant cette même personne "d'insuffisance professionnelle" ou de "faute professionnelle".
" Le mensonge est sa façon de communiquer mais en plus, ce qu'il vous dit à un moment, il le contredit la fois suivante " 

Dès lors, tout est fait pour déstabiliser la "victime" par de fausses accusations, j'ai moi-même demandé à être confronté face à mes pseudo-accusatrices afin de m'expliquer et prouver mon innocence, requête qui ne sera ni entendue ni suivie d'effets...accusations non reprises dans le motif de licenciement. Idem pour des attestations ou témoignages non fournis lors de l'entretien (sauf ceux remis par moi-même suite réclamation de clients face au dysfonctionnement de l'entreprise).

Il y a trois possibilités:
- La personne accusée, insultée doute d'elle-même, perte d'estime de soi et... craque. (la majorité des employées sont des femmes et donc peut-être plus sensibles), c'est la démission et la perte de tous ses droits.
- La personne résiste et menace à son tour (elle a des preuves en sa possession), c'est la négociation. L'accord transactionnel et un chèque contre silence et plus moyen de dénoncer l'accord après.
- La personne se laisse faire (ce qui fût mon cas en apparence seulement, sachant à qui j'avais à faire) c'est le licenciement et la possibilité de défendre ses droits après.

Ne vous y trompez pas ! Un dossier est fait sur vous dès le 1er jour où sont consignés vos courriers, notifiés vos fautes, vos erreurs. Faites de même, ce que j'ai fait. Faites un dossier sur votre entreprise, votre chef hiérarchique, accumulez les témoignages de vos collègues, des clients, courriers internes soulevant les dysfonctionnements de l'entreprise, les tracts syndicaux qui révèlent le malaise au sein de l'entreprise, notez tout ce que le PN vous demande de faire, date, heure, lieu et contenu. Je suis allé même jusqu'à enregistrer avec un dictaphone dissimulé, des réunions et mon propre entretien de licenciement.

Devant chaque contestation, chaque témoignage à la médecine du travail ou l'inspection du travail, au prud'hommes, chaque mouvement syndical ou de protestation collective, le dirigeant pervers narcissique s'érige en "Victime" et va crier à l'infamie, au complot, à l'hystérie collective.

" Un PN inverse le rôle, de bourreau il devient victime de sa victime"   

Il y a tant et tant à dire suite aux nombreux témoignages qui me sont parvenus depuis mais un fait révélateur va me faire froid dans le dos sur la dangerosité de la pervers narcissique.
Comme je l'ai expliqué lors de l'article précédent, la dirigeante PN exerce une emprise psychologique totale sur une directrice générale complètement dépassée par les évènements.
Elle ne comprend pas que ceux et celles qui l'ont soutenue, lors des accusations à son encontre pour harcèlement et discrimination syndicale, disparaissent  (démissions, licenciements, arrêt maladie longue durée pour dépression) ou se retournent contre elle, contre ses décisions, tout le monde semble lui en vouloir.
Et un jour, lors d'une réunion devant ses collaborateurs (trices), excédée, fatiguée, stressée, se mettre à pleurer et menacer ses employés de se défenestrer de son bureau si ça continue ! Incroyable ! C'est affligeant ! Sa seule alliée, la seule qui l'aime envers et contre tout: celle-là même qui la précipite dans sa propre tombe...! L'emprise ! Comment une mère de famille, une femme à priori responsable et équilibrée puisse t-elle en arriver à tenir de tels propos ? Faire part d'un tel chantage face à des employés médusés ?
Sa seule planche de salut face à l'impasse dans laquelle elle s'est engouffrée est de dénoncer les agissements, comportements, décisions et dires de sa propre amie qui l'a vampirisé.

En attendant des mesures draconiennes sont prises pour se protéger de tout complot:
- L'appareil de pointage en face du bureau de la PN.
- Les courriers sont centralisés à côté du bureau de la PN. (bureau en paroie de verre afin de surveiller tout le monde).
- Seuls les chefs de service à la solde de la PN peuvent prendre ce courrier (mais pour combien de temps encore?)
- Surveillance visuelle et informatique. Contrôle des mails entre services ou employés.
- Interdiction formelle de parler dans les couloirs et partie commune de l'entreprise entre collègues.
- Pause cigarette ou pause tout court surveillée et chronométrée afin d'empêcher toute réunion intempestive.
- Impossibilité de s'entretenir seul avec la directrice générale sans la présence de la PN.
- Liquidation des délégués syndicaux contre la direction pour laisser place à des délégués pour la direction.
- Menaces constantes sur la pérennité de l'entreprise et le maintien des salariés. "sans nous, vous êtes chômeurs et vous n'êtes plus rien".
- Position de victime vis-à-vis de l'administration, des politiques, des organismes sociaux, des médias et des services de santé. (Ce sont les employés qui ont des problèmes personnels ou psychologiques, pas la direction).
Bonjour l'ambiance !!!          

Il est temps d'agir pour le bien de cette entreprise et des autres, des salariés dont les droits sont bafoués quotidiennement et de dénoncer ce genre de comportement pathologique et dangereux.

INFORMER ...C'EST PRÉVENIR ET PRÉVENIR C'EST GUÉRIR.






Chaleureusement
Christophe GEORGIN

4 commentaires:

  1. Bonjour Christophe,

    Je viens de lire cette 3ème partie avec la même impatience et le même intérêt que pour les précédentes.

    Je ne saurais qualifier certains de mes dirigeants de PN mais les comportements que vous décrivez se rapprochent beaucoup de ce que je vis et que je considère au minimum comme du harcèlement moral.

    Votre témoignage est effrayant mais les conseils qui l'accompagnent seront une aide précieuse, à n'en nul douter. Merci.

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  2. Merci à vous. La 4éme et derniére partie sera plus consacrée à l'attitude à adopter face aux harcèleurs et mpn au sein de l'entreprise.
    Cordialement
    Christophe

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  3. " Un PN inverse le rôle, de bourreau il devient victime de sa victime"

    ok, et ça ne le faisons nous pas un peu tous à tour de rôle ??

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  4. Oui, cela s'inscrit dans tous les jeux psychologiques inconscients où le rôle de persécuteur, victime ou sauveur peut changer en cours de jeu. Nous le faisons tous plus ou moins inconsciemment, dès l'école: "qui ne s'est jamais plein du copain à la maîtresse en pleurant alors que c'est nous qui l'avions cherché au départ ? ".
    La différence avec un PN, ce n'est pas inconscient du tout, fait partie d'un autre jeu qui est: Manipulation consciente de l'autre afin de satisfaire ses propres besoins. La différence est énorme, sinon nous serions tous des PN...
    Christophe

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